Avant la fin
La tête d’Aki était sonnée. Sa cagoule avait disparu, et son visage était maculé de sang. Sans doute un violent choc à la tête qui lui avait fait perdre connaissance. Ses pensées restaient brumeuses, sa vision trouble, en partie à cause du seau d’eau qui l’avait réveillé. Réorganisant son esprit, il distinguait enfin une silhouette.
— Un quatrième homme… !? s’exclama-t-il, avant que les souvenirs ne lui reviennent brutalement.
Dans la rue, poursuivant leur filature, Aki et Sora se rapprochaient de leur objectif : s’emparer de la mallette contenant la Veine. Quand l’occasion se présenta enfin, ils n’hésitèrent pas une seule seconde. Mais ils ne savaient pas qu’ils plongeaient tête baissée dans un piège. Les sens d’Aki lui hurlaient d’être prudent. Mais le butin devant eux était bien trop gros pour le laisser s’échapper.
Sans qu’ils ne s’en rendent compte, le décor commençait à changer. Les bâtiments s’abaissaient, les rues s’effritaient, devenaient plus sales, plus délabrées. Sora, insistant, entraîna Aki dans ce coin de ville désolé. Un campement de fortune,
Des maisons abandonnées, Menacées maintes fois de destruction par le gouverneur du District 20.
La filature les mena dans un recoin sombre, au bout de l’avenue.
Prudent, Aki hésita à sauter. Sora, lui, se lança sans retenue, presque enjoué. Pesant le pour et le contre, Aki finit par le suivre.
Sora, maître de domaine, n’eut aucun mal à neutraliser deux des trois soldats.
Le dernier, celui qui portait la mallette, Coincé contre un mur par Aki, N’avait aucune chance de s’enfuir.
Tout était parfait.
Un sourire satisfait naquit sur le visage d’Aki…
Et c’est à cet instant que le silence s’abattit sur le combat que livrait Sora.
Intrigué, Aki tenta de tourner la tête. Mais avant qu’il ne puisse voir quoi que ce soit, Une force invisible le projeta violemment contre le vieux mur de briques. La paroi se fissura sous l’impact. Dans son dernier moment de lucidité, il entrevit une silhouette massive, une cape blanche drapée sur des épaules imposantes, se dirigeant vers un Sora titubant,
luttant pour tenir debout.
Puis plus rien.
Il se réveilla dans une maison abandonnée. Des murs tombants,
Poussiéreux, Une peinture décollée.
— Vous êtes vraiment une bande d’imbéciles, lança leur ravisseur.
— Vous pensiez vraiment que l’armée impériale n’avait pas prévu que des petits avortons comme vous essayeraient de s’emparer de la Veine ?
C’était un homme à la carrure imposante, Cheveux châtains, Peau légèrement bronzée. Contrairement à ses trois collègues, debout en retrait, Il était en tenue de ville. Près d’une fenêtre, Les rayons de lumière illuminant la poussière en suspension,
Les soldats jetaient des coups d’œil discrets à Sora, Encore inconscient à côté d’une vieille table de bois clair. La fameuse mallette y
était fièrement exposée
Les chaises étaient dispersées un peu partout dans la pièce.
Sora, tuméfié, Avait visiblement reçu plusieurs coups.
L’homme se présenta sous le nom de Jess. Et lorsqu’il enfila la cape blanche tendue par son subordonné, Aki comprit immédiatement.
Il comprit pourquoi ils avaient perdu si facilement contre lui.
À ce moment précis… Les paroles apprises lors de son éducation avec l’une de ses sœurs, Sule, inondèrent son esprit.
Une légende ancienne, transmise de bouche à bouche à travers les générations, dont personne ne pouvait confirmer la véracité. Elle racontait que, lors de l’apparition des Ravageurs, ces créatures et calamités descendues sur Terre il y a mille ans,
elles ravagèrent l’humanité. Sans aucun espoir de survie, les hommes implorèrent le Dieu du Soleil,
mendiant sa clémence. Dans sa grande bonté, il leur répondit, partageant avec eux un fragment de sa puissance, tout droit issu de l’Étoile qui illuminait le monde :
Le Rho.
Classé en neuf rangs, ceux qui maîtrisaient ce pouvoir furent appelés Maîtres. Grâce à cette énergie,
l’humanité put enfin tenir tête aux Ravageurs, eux-mêmes répartis en neuf classes.
"Cet homme est fort. Très fort."
"Car si moi, un Maître de Rang 1, considéré comme Novice en chevalerie, peux battre cinq jeunes apprentis ( pas encore maitres )en pleine forme physique…"
"Je n’imagine même pas ce que peut accomplir un chevalier de l’Armée Impériale, l’équivalent d’un Rang 4."
Le chevalier Jess prit une chaise, et s’assit dessus à califourchon, le dossier tourné vers Aki, toujours ligoté, les mains attachées dans le dos.
— Aki, c’est ça ? demanda-t-il d’un ton presque amical.
— Je ne vais pas y aller par quatre chemins. On sait que tu as fait partie des "Douze de Robin".
À ces mots, les yeux d’Aki s’écarquillèrent. Son esprit fut submergé de pensées. L’armée impériale… était au courant ?
Comment était-ce possible ?
"Était-il sous surveillance ?"
Si oui… depuis combien de temps ?
"Non…
Impossible."
"Si c’était le cas, je serais déjà en train de pendre sur un poteau."
L’Empire ne perdait pas son temps à surveiller n’importe qui. Seuls ceux ayant un passif avec lui pouvaient être placés sous surveillance. Ce n’était pas son cas. Alors… Un des Douze aurait tout balancé ? Ou encore pire… ?
— Oui, ce groupe de voleurs réputés qui a sévi pendant des années dans le secteur 19 entier, ajouta Jess.
Dans son cœur, Aki éclata de rire.
"Réputé ? Qui ça ? Les Douze ?!"
Ils ne devaient pas parler de la même équipe. Cette bande de bras cassés… Aki passait plus de temps à les sauver de leurs braquages honteux qu’à accomplir quelconque prouesse. Les Douze lui avaient laissé une telle impression qu’à chaque fois qu’il repensait à eux, il en avait des sueurs froides.
Visiblement agacé par le sourire narquois d’Aki, Jess frappa violemment du pied sur le plancher, faisant trembler toute la maison.
— Où est-il ?
— Où est quoi ? répondit Aki, nonchalamment, comme s’il avait déjà oublié dans quelle situation il se trouvait.
— Le trésor de la mine illégale. Celui que vous avez pris au gouverneur du secteur 18, le jour de sa mort, il y a trois ans et demi. Si tu me dis où il se trouve, je te promets de te laisser partir en un seul morceau.
—En prime, je ne te dénoncerai pas pour les multiples infractions de ton passé. Ainsi, tu pourras vivre paisiblement avec ta petite famille, peu importe l’endroit…
En une fraction de seconde,
Aki reprit son sérieux.
Il comprenait enfin l’ampleur de la situation.
Sa plus grande crainte venait de se réaliser.
"Cet homme…"
— Sora ! Arrête de jouer les endormis et lève-toi ! s’écria Aki.
— Tu croyais que je n’allais pas voir ton petit jeu ? ajouta-t-il d’un ton presque satisfait.
Aussitôt, Sora se releva.
Comme si de rien n’était, d’un naturel déconcertant, il faucha d’une traite les trois soldats près de la table, sans même utiliser de lame. En passant, il se plaignit qu’Aki ne l’avait pas laissé dormir assez longtemps,
lui qui manquait cruellement de sommeil.
Les murs et la fenêtre furent repeints d’un liquide épais et cramoisi, jaillissant encore des coupes béantes des soldats. Le sang se répandit telle une flaque, tandis que la lumière provenant de la fenêtre virait progressivement au rouge,
transformant instantanément l’atmosphère dans la pièce.
Sora avançait. Pas après pas, assuré, le visage fermé, marchant derrière Jess, qui, lui, n’avait pas l’air intimidé. L’un après l’autre, à pas assurés… Sora avançait, le regard durci, suivant Jess, qui ne semblait nullement intimidé.
Celui qui déglutissait sous cette pression écrasante, ce n’était pas lui, mais Aki.
— Comment t’en es-tu rendu compte, et à quel moment ? demanda Sora.
Confiant, Aki prit la parole :
— Si tu avais choisi un partenaire moins bavard, peut-être que je n’aurais rien su jusqu’à la fin.
Ces mots irritèrent encore plus Jess, déjà agacé par l’attitude nonchalante et calme de son prisonnier. Mais une tape sur l’épaule de Sora lui permit de garder son sang-froid. Il se tourna vers Aki et lança :
— Qu’est-ce qui nous a trahis ?
— Je vais te le dire volontiers.
Votre plus grande erreur était le manque d’information. D’abord, j’ai cru que vous me faisiez surveiller, mais j’ai immédiatement écarté cette hypothèse pour deux raisons. Ensuite, j’ai pensé que vous aviez capturé l’un des Douze de Robin.
Cela aurait été la théorie la plus probable, jusqu’à ce que le gros (regardant Jess, furieux)
dise que notre groupe était réputé.
"Un homme de son niveau, s’il faisait vraiment partie de l’armée, ou même s’il avait un tant soit peu de compétence, saurait que les Douze de Robin ne sont qu’une bande de petits comédiens, des voleurs ratés, qui ne volent que pour assouvir les fantasmes étranges de gamins de riches."
— Et moi ? Quelle était mon erreur ? demanda Sora, interrompant Aki.
— J’y arrive bientôt.
Aki esquissa un sourire.
Puis, plongeant son regard dans celui de Sora, il ajouta :
— Ton erreur était… d’être là.
Sora recula d’un pas, perplexe face à cette réponse énigmatique. En quelques phrases, Aki venait de reprendre le contrôle de la situation. Il cambrât son dos, se releva, malgré ses mains attachées, et s’adressa de nouveau à son vieil ami :
— Je vois que tu es troublé, alors écoute bien. Si tu n’avais pas été avec moi, j’aurais simplement cru à une tentative de vengeance désespérée de la part d’anciens subordonnés du gouverneur, ou à un simple coup du destin.
— Mais toi, Sora… Tu es le seul qui sait pour ma famille, mon expulsion, et ce foutu ordre tombé il y a moins d’une semaine.
— Et comme attendu d’une bande de mafieux du dimanche, tu t’es empressé de faire ton rapport à ton partenaire
au moment même où j’ai été mis hors d’état. Pourquoi ? je l'ignore encore… Bande de pipelettes.
Sora n’en revenait pas. Combien de coups d’avance Aki avait-il dans cette situation ? D’où tirait-il une telle confiance ?
Et pourtant… Tout ce qu’il disait… était vrai. Tout s’était déroulé exactement comme il l’avait décrit.
Indigné, il se demanda :"Qui avait piégé l’autre ?
Qui était cet homme que je pensais connaître ?"
=( juste un fan hardcore de Pop-culture)
Aki rompit le silence :
— La Veine de Dragon était-elle réelle, au moins ?
— Oui, elle l’était. répondit brutalement Jess, comme pour couper court à la discussion.
Un sourire presque diabolique se dessina sur le visage d’Aki. Il cracha un petit comprimé bleu azuré. Au moment où il toucha le sol, une grande quantité d’énergie lumineuse jaillit, sonnant ses ravisseurs. Un effet similaire à une grenade flash, mais à bien plus petite échelle.
Puis, il cracha un deuxième comprimé, violet, cette fois. Une épaisse fumée mauve s’éleva, lui offrant une ouverture pour commencer à se détacher. Mais ses ravisseurs n’étaient pas dupes. Même sous cécité temporaire, Jess sortit une arme à feu de sous sa cape, un modèle semi-automatique, et tira à l’aveugle à travers la brume, manquant de peu Aki à chaque fois.
Sous cette pluie de balles, Le bruit sec du verre éclaté résonna. Lorsque la fumée se dissipa, ils n’eurent que le temps de constater avec stupeur l’immense trou dans la fenêtre.
Aki venait de s’échapper.
Par exemple, dés le ch1. sur un livre papier, on aurait une page blanche entre ta petite intro de quelques lignes, puis la date suivante, qui précède celle de l'intro. mais là, on a les deux a suivre, c'est un peu raide.
A la fin du chapitre un, c'est aussi très confus. On a l'impression qu'ils sont prêt à l'action, aki se demande ce qui pourrait bien foirer et une voix lui parle ....
puis on a le chapitre ou il est inconscient. Ok. puis on revient au réel, mais là, tu nous dis qu'en fait, sora et aki sont passé a l'action, mais furent capturés aprés s'être battu.
quand est-il de cette voix qu'aki a entendu au ch1 alors ?
La fin du ch1 donne a penser qu'avant même d'agir, ils se font prendre .. genre par exemple le flic qui arrive dans leur dos alors qu'ils surveillent leur cible et paf, arrestation. Mais la suite nous raconte une autre histoire ...
est-ce que le moment ou aki entend la voix fait déjà partie du rêve qu'il a une fois dans les vapes ?
quel est donc la bonne chronologie ? est-ce qu'on a changé de scène entre deux paragraphe et il manque un symbole comme le *** classique?
bref, très très confus à mes yeux et compliqué à suivre à cause de cela.
Pour les bons côté, désolé je suis vraiment pas doué pour ça. l'histoire semble plaisante, mais en même temps, c'est juste le début. pas moyen de pouvoir affirmer si elle me plaira ou non. Le tag de Fantasy et l'intro avec les menottes biométrique en titane directement sortie d'un roman de SF m'a fait sourire. un mélange pouvant donner des trucs très sympa.