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Angel_dia
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Chapitre 2

AAAAHH! »

Je me réveille en sursaut, le cœur prêt à exploser, le souffle court et saccadé. Mon corps est tremblant, envahi par une panique oppressante.

Mes mains se portent instinctivement à mon cou, cherchant à vérifier... Suis-je encore en vie ?

Mes doigts frôlent ma peau, à la recherche d'une marque, d'une preuve que ce n'était qu'un rêve. Et c'est là que je les sens.

Des larmes.

Elles coulent silencieusement le long de mes joues, froides, incontrôlables. Je renifle, secoue la tête, mais la peur s'accroche à moi comme une ombre persistante.

C'était un rêve. Non, un cauchemar. Comme toujours. Ça n'a jamais changé.

Je rêve de lui...

De cette présence qui me hante, qui m'observe dans l'obscurité de mon esprit, qui murmure mon nom d'une voix glaciale.

Je ne sais pas qui il est. Mais je sais une chose...

Je ne veux jamais le rencontrer.

Je sors de mes pensées et jette un regard à l'horloge posée sur ma table de chevet. 8h30.

Un soupir m'échappe. Je me lève lentement, la tête lourde, douloureuse, comme si le cauchemar avait laissé une empreinte physique en moi.

Sans réfléchir, je me dirige vers la salle de bain. L'eau froide coule entre mes doigts avant que je ne plonge mes mains dans le lavabo et éclabousse mon visage.

Le choc glacé me réveille un peu plus, chasse la brume dans mon esprit.

Mais pas l'angoisse.

Elle, elle reste tapie dans un coin de mon âme, attendant la nuit prochaine.

Je soupire et quitte la salle de bain, passant une main dans mes cheveux encore humides. L'envie de retourner me blottir sous mes couvertures est tentante, mais mon estomac proteste.

Alors, à contrecœur, je sors de ma chambre et descends lentement les escaliers pour rejoindre la salle à manger.

L'odeur familière du petit-déjeuner flotte dans l'air, une senteur réconfortante qui contraste avec le chaos de mon esprit.

En arrivant, je tombe sur notre gouvernante, une femme stricte mais bienveillante, et ma nounou de toujours, Madame Tulipe.

Madame Tulipe, avec son sourire chaleureux et son regard doux, est la seule personne capable d'apaiser mes tourments sans même prononcer un mot. Elle a toujours été là, depuis mon enfance, veillant sur moi comme une seconde mère.

- « Bonjour, Mademoiselle. Avez-vous bien dormi ? » demande-t-elle d'une voix tendre en me servant une tasse de thé chaud.

Je lève les yeux vers elle, hésitante. Puis je mens.

- « Oui, très bien. »

Elle me dévisage un instant, comme si elle pouvait lire à travers moi. Peut-être que c'est le cas. Mais elle ne dit rien.

Elle se contente de caresser doucement ma main avant de retourner à ses occupations.

Je m'assois et commence à manger le petit-déjeuner qu'elle a préparé. Le silence est paisible, presque rassurant. Je lève les yeux vers elle après quelques bouchées.

- « Où est mon père ? »

- « Monsieur Aleksandr est parti tôt ce matin pour aller au restaurant. Avez-vous besoin de quelque chose ? »

Je secoue la tête, jouant distraitement avec la cuillère dans ma tasse.

- « Non, je voulais juste savoir... »

Un silence s'installe. Je sais que Madame Tulipe me regarde, qu'elle attend que je parle. Que je lui dise ce qui me tracasse. Mais je ne peux pas.

Alors, pour éviter d'avoir à affronter ses questions silencieuses, je me lève et m'étire légèrement.

- « Je vais sortir rencontrer mes amies. »

Madame Tulipe incline légèrement la tête, sans surprise.

- « Très bien, Mademoiselle. Souhaitez-vous que je demande à ce que l'on vous dépose quelque part ? »

- « Non, merci. Je vais marcher un peu. »

- « Comme vous voudrez. »

J'acquiesce et quitte la salle à manger pour monter dans ma chambre. Une fois à l'intérieur, je referme la porte derrière moi et m'appuie un instant contre elle, soufflant doucement.

J'attrape des vêtements dans mon armoire et me change rapidement, optant pour une tenue confortable mais chaude. Mon regard s'attarde sur mon reflet dans le miroir. Mes traits sont tirés, mes yeux légèrement cernés. Je secoue la tête, passe une main dans mes cheveux pour les arranger et enfile une écharpe avant de sortir.

J'inspire profondément avant de quitter ma chambre, espérant que l'air frais me fera du bien.

En descendant les escaliers, J'attrape mon manteau dans l'entrée, l'enfile et sors enfin.

L'air mordant de l'hiver russe me fouette le visage dès que je mets un pied dehors. Une fine couche de neige recouvre le sol, craquant sous mes pas. Je resserre mon écharpe autour de mon cou et commence à marcher.

Je sors mon téléphone de ma poche et envoie un message à Layna :

« Je passe chez toi, les filles sont déjà là ? »

La réponse ne tarde pas :

« Oui, on t'attend. Dépêche-toi, il fait froid dehors ! »

Un petit sourire effleure mes lèvres alors que j'accélère le pas. La maison de Layna n'est pas très loin, et l'idée de me retrouver avec mes amies me réconforte un peu.

Après quelques minutes de marche dans le froid glacial, j'arrive devant une maison élégante aux grandes fenêtres illuminées. Je sonne à la porte, et presque immédiatement, celle-ci s'ouvre sur Layna, emmitouflée dans un pull épais.

- « Rayna ! Entre vite, on gèle ici ! »

Je me faufile à l'intérieur, accueillie par la chaleur agréable et l'odeur du chocolat chaud. Dans le salon, mes autres amies, Sabrina et Danielle et Célia sont déjà installées sur le canapé, une couverture sur les jambes et des tasses fumantes entre les mains.

- « Enfin ! » s'exclame Sabrina en tapotant la place libre à côté d'elle. « Tu en as mis du temps ! »

Je ris légèrement, sentant enfin la tension de ma matinée s'apaiser un peu.

Je retire mon écharpe et mon manteau, et m'installe sur le canapé.

Danielle m'observe un instant, plissant légèrement les yeux.

- « Tu as l'air fatiguée… ».

Je me fige un instant, le regard rivé sur ma tasse de chocolat chaud. Je savais qu'elles allaient le remarquer. Elles savent pour mes cauchemars, elles savent que mes nuits sont souvent hantées par cette ombre qui me poursuit.

- « Je vais bien, » dis-je finalement, haussant légèrement les épaules.

Layna croise les bras, sceptique.

- « Rayna... »

Je soupire et joue nerveusement avec l'anse de ma tasse.

- « j'ai rêvé de lui. Encore. »

Un silence s'installe, rempli de compréhension et de bienveillance. Célia pose une main sur mon bras.

- « Tu veux en parler ? » 

Je soupire et fixe un instant le liquide sombre de ma tasse avant de finalement murmurer :

- « Je... Je crois que c'était encore pire cette fois. »

Mes amies échangent un regard inquiet, mais elles ne m'interrompent pas. Je prends une inspiration tremblante et continue :

- « Il était là. Toujours cette silhouette, cette présence oppressante. Il me regardait, mais... cette fois, c'était différent. Il s'est approché plus près que d'habitude, j'ai senti son souffle sur ma peau. J'étais paralysée. Et puis... »

Je serre ma tasse entre mes mains pour éviter qu'elles ne tremblent trop.

- « Il a murmuré mon nom. Comme s'il... comme s'il me connaissait vraiment. Et... il...il m'a étrangler… »

Layna frissonne et se redresse légèrement.

- « Ce n'est qu'un rêve, Rayna. Il ne peut pas te faire de mal. »

Sabrina tape légèrement dans ses mains, cherchant à alléger l'atmosphère.

- « Bon, assez parlé de cauchemars ! » dit-elle avec un sourire. « Les filles, vous allez faire quoi de vos vacances ? »

Layna attrape un coussin et le serre contre elle.

- « Moi, je pars en voyage avec ma famille. On va en Italie ! » annonce-t-elle, visiblement excitée.

- « La chance... » soupire Célia en s'étirant. « Moi, rien de spécial, à part me reposer et peut-être sortir un peu. »

Danielle hausse les épaules.

- « Pareil. Je vais probablement passer du temps avec ma sœur et rattraper mon retard sur les séries. »

Elles se tournent ensuite vers moi.

- « Et toi, Rayna ? » demande Sabrina, curieuse.

Je souris en haussant les épaules.

- « Je passe mon permis. »

Elles me regardent avec surprise, puis un sourire amusé étire les lèvres de Danielle.

- « Tu vas l'avoir, c'est sûr ! Déjà que tu roules sans papier quand tu es avec ton père et que tu as participé à des courses de karting... »

Layna écarquille les yeux.

- « Sérieusement, Rayna ?! T'as vraiment fait ça ? »

Je lâche un petit rire en me calant contre le dossier du canapé. Je redresse légèrement la tête, un éclat d'excitation dans les yeux.

- « Oui, comme ça, je pourrai conduire comme je veux et réaliser un de mes rêves ! »

Danielle lève les yeux au ciel en riant.

- « Et c'est quoi ton rêve, exactement ? Rouler à toute vitesse sur une autoroute déserte en pleine nuit ? »

Je souris malicieusement.

- « Peut-être bien. Ou participer a une course de rue. »

Célia secoue la tête en soupirant.

- « Rayna, tu es impossible... Tu sais à quel point c'est risqué, non ? »

Sabrina lève un sourcil, intriguée.

- « Attends, attends... Tu es vraiment sérieuse ? Tu veux participer à une course clandestine ? »

Je hausse les épaules avec un petit sourire.

- « Pourquoi pas ? Ce n'est pas juste un truc de mecs. Mon père l'a fait, alors pourquoi pas moi ? »

Layna croise les bras, visiblement sceptique.

- « Ton père était un vrai pilote, Rayna. Ce n'est pas juste une question de vouloir, c'est dangereux. Tu sais ce qui peut arriver si ça tourne mal ? »

Danielle intervient, plus mesurée.

- « Et puis, c'est illégal... Tu imagines si tu te fais attraper ? »

Je soupire et joue nerveusement avec ma tasse.

- « Je sais... Mais c'est plus fort que moi. Quand je conduis, j'ai l'impression d'être libre. D'oublier tout le reste. »

Célia secoue doucement la tête.

- « Rayna la rebelle... J'espère juste que tu ne finiras pas par te faire arrêter. »

Sabrina rit en haussant les épaules.

- « Si ça arrive, je veux être là pour voir ça. »

Layna, elle, pose une main sur son cœur d'un air dramatique.

- « Et moi, je te rendrai visite en prison. »

Je leur lance un coussin, faussement vexée, et un éclat de rire général résonne dans la pièce.

Je reprends mon souffle avant de me tourner vers Danielle.

- « Au fait, comment va ton... » je fais une grimace, cherchant mes mots, « ...celui que je n'aime pas, Comment il s'appelle déjà ? A... Adrien ? »

Danielle me regarde, paniquée dès que je prononce son nom. Avant que je ne puisse en rajouter, mon téléphone vibre dans ma poche. Je l'attrape machinalement et mon cœur se serre en voyant le nom affiché.

Lev.

Lev Ivanov, C'est lui qui gère le restaurant en absence de mon père. S'il m'appelle, ce n'est sûrement pas pour me demander si j'ai passé une bonne journée.

Je décroche immédiatement.

- « Allô, Lev ? »

Sa voix grave et légèrement rauque résonne à l'autre bout du fil, teintée d'une pointe d'urgence.

Rayna il ya une urgence. »

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