Première personne
Quelle adolescente de seize ans n’a jamais rêvé d’histoires d’amour. Petite, on nous berce déjà d’aventures amoureuses avec des princesses concluant leurs histoires avec un prince, vivant heureuses et ayant beaucoup d’enfant. Ensuite, vient l’adolescence, on commence à s’intéresser aux romans ou aux séries à l’eau de rose. Certaines d’entre nous sortent des sentiers battus en se lançant dans des idylles un peu plus fantaisistes ou dark. Qui n’a pas déjà rêvé d’être à la place de Bella dans un dilemme entre le charismatique Edward et le robuste Jacob. Ou également à la place d’Elena avec les redoutables frères Salvatore. Après, je ne cite que les plus connus et mes favoris.
J’aurai adoré prendre la place d’une de ces héroïnes. Vivre des aventures et choisir entre deux dieux vivants, mais ce n’est pas le cas. Loin de là. Je ne suis qu’une femme ordinaire et sincèrement, j’étais loin d’être la bombe du lycée à l’époque.
Aujourd’hui, je prends vingt-deux ans et je suis encore, et ce, depuis toujours célibataire. Par pitié qu’on ne considère pas cette amourette ridicule que j’eue à l’école élémentaire avec le petit Nicolai. Un garçon adorable, mais un peu étrange… Il adorait les insectes et m’en offrait avant le début des cours.
Qu’est-ce que je fais dans la vie ? Actuellement rien. La vie ne m’a fait aucun cadeau. La maladie m’a rattrapé peu à peu au lycée et l’année suivante, ce fut fulgurant. Je suis atteinte du syndrome d’Ehlers-Danlos. Une maladie neurologique qui m’atteint aussi bien physiquement que psychiquement. Cette maladie créée de grande fragilité, car avec mon hyperlaxités les entorses ou même luxations sont un quotidien. Des douleurs constantes, une fatigabilité et de nombreux autres troubles qui s’y combinent.
Petite un peu faiblarde et rondouillarde, je n’ai rien pour moi, pas même la santé. Pour me sentir un peu unique, je me fais régulièrement des teintures afin de couvrir mes cheveux bruns. En ce moment, j’opte pour une chevelure rouge et pleine de vivacité. J’avoue ne rien avoir à redire sur mes yeux verts. Ils ne sont pas parfaits, la preuve avec mes lunettes noires qui trône sur mon nez et les traces brunes qui s’y perdent, mais c’est ainsi.
Revenons sur la romance… j’ai toujours voulu trouvé celui qui fera battre mon cœur, mais personnes ne voulut du mien. Peut-être est-ce mon regard un peu sévère ou alors mes joues bien rondes qui m’éloigne bien des jeunes femmes américaines que l’on retrouve dans les films d’amour. Pour autant, je n’abandonne pas mes rêveries sur les vampires et les garçons aux charmes sombres. Tellement que je me noie de lecture sur les vampires.