Ma décision était prise je devais partir après je réfléchirais à mes options mais là j’ai besoin d’être dans ma chambre, me sentir à nouveau en lieu sûr. 

Après avoir fait un tour dans les jardins je m’étais assis au près du lac appréciant le soleil sur ma peau, n’ayant pas vu le temps passer un garde était venu à ma rencontre m’expliquant que je devais rentrer qu’il commençait à se faire tard. J'étais alors rentré sans faire d’histoire, dans les couloirs un bruit m'avait fait ralentir provenant des urgences plusieurs personnes étaient présentes mais surtout des démons et au vu des tenues tout les médecins étaient présent tout comme certain de la brigade.  

Deux jeunes se débattaient au milieu de tout ça en crise, pas des omégas mais des jeunes démons s’en doute les premiers ruts. Je n’avais pas perdu de temps pour remonter avant d’être vue, arriver à l’étage seule un infirmier - qui n'était pas le même qu’en début d’après-midi - était derrière l'accueil complètement perdu entre des dossiers et les écrans qui indiquaient des demandes dans certaines chambres. 

_ Tu étais dehors ?  demanda l’infirmier. 

_ Oui j’ai eu l’autorisation de l’un de vos collègues, je retourne dans ma chambre. avais-je répondu

_ D’accord. 

Et me voilà à nouveau dans ma chambre. J’avais complètement oublié le bracelet et j’espère maintenant que l’infirmier va faire de même.

Après avoir mangé, je me couche rapidement faisant croire que je dormais à tous ceux qui ouvrent la porte. Une nouvelle fois la porte s’ouvrit est au son de la voix je reconnu l’infirmier et il est accompagner. 

_ Elle dort ? dit l’infirmier.

_ Je crois, mais tu vas faire comment pour le bracelet? Elle doit venir à l’accueil.  

_ Oui mais les médecins ont été clairs, on ne doit pas réveiller les patients, tu te rappelle de la dernière fois ? on l’a fait pensant bien faire, et on a failli se faire tuer quand les médecins ont été au courant. 

_ Oui bon on a qu’à le faire demain puis quand on s’en va on prévient quelqu'un, au pire on prévient le médecin de garde quand il est dispo. 

Au son du coulissement les personnes étaient répartie.

Quel soulagement, peut-être que c’est enfin ma soirée celle où je vais réussir mon coup et j’ai intérêt à faire attention ça risque de ne pas se reproduire à nouveau. Plus loin dans la soirée, cela faisait un moment que la nuit était tombée et le silence avait l’air de régner à l’étage. Je me lève alors m’habillant le plus discrètement possible, après avoir passé la porte coulissante je pars en direction de la porte pour prendre les escaliers. Dans l’angle j'aperçois une infirmière à l'accueil sur l’ordinateur, je dois attendre sinon elle va me voir. Heureusement pour moi comme dans beaucoup d’Hôpitaux le calme ne dure pas longtemps est celui ci ne déroge pas à la règle malgré qu’ils soit dirigé par des démons. Un bip retentit alors dans l’étage sauf que c’était dans ma zone, le temps qu’elle se retourne pour regarder la chambre je passe rapidement derrière elle me cachant derrière le comptoir de l'accueil. Elle part alors s’en jeter un coup d'œil trop concentré voir même stressé de ne pas savoir la raison de ce bip. 

Je passe alors la porte et descends les escaliers jusqu’à arriver au rez-de chaussé donnant l’accès aux urgences, à l’accueil principale, la cafétéria et la verrière. 

A ma grande surprise, pas un chat dans les alentours, seulement un peu de bruit du côté des urgences, je teste la porte principale qui ne s'ouvre pas mais je m’y attendais. Alors je pars en direction des urgences où je rentre dans une première pièce très grande avec tous les box et brancards, une salle où les médicaments sont rangés. Puis un peu plus loin deux autres pièces, un accueil et une salle d’attente où une dame attendait. Les bruits que j’avais entendu étaient des aides-soignants qui devaient mettre de l’ordre, le médecin n’était pas présent s’en doute occupé ailleurs. 

Je traverse alors la première partie sans me faire voir et la seconde je pars comme si de rien n’était seule la dame m'aperçoit mais ne dit rien, elle avait l’air hagard. Maintenant je prie pour que la brigade ne soit pas dehors devant le bâtiment, je longe les murs sans rien voir ni entendre et je peux atteindre la sortie sans difficulté ce qui pour le coup m'étonne beaucoup.

En quelques minutes j'atteins la maison avec un peu d’émotions, je savais très bien que j’allais être seule et que les autres ne vont pas m’accueillir ce qui me pinça le cœur. En ouvrant la porte, la maison était restée comme d’habitude seuls les coussins et quelques bibelots avaient volé après avoir été fouillé par la brigade. Je referme la porte et commence à ranger pour y voir plus clair, à l’étage les chambres à mon grand étonnement n'avaient pas bouger. Je pris mon sac pour le remplir de change et de quoi mettre utile si je devais me cacher parce que je me doutais que la brigade aller venir ici. S’en m'en rendre compte fatigué de mon escapade et d’avoir rangé un peu la maison je m’endormis dans mon lit après avoir mis un réveil pour me lever tôt.

Je me réveille d’un coup et il me faut quelques secondes pour me rappeler que je suis à la maison dans ma chambre, en sécurité. Enfin je ne sais pas ce qui m’a réveillé alors un début d’angoisse me prit, et pleins de questions commencèrent à m’envahir. Est-si quelqu’un est dans la maison ? un inconnu ? la brigade ? je tends l’oreille mais rien ne me parvient, je me lève de mon lit et je constate que je suis trempée s’en doute de la fièvre. 

Une brise glaciale commence à me faire frissonner, je me couvre rapidement d’un plaid et me lève tremblante comme une feuille voulant à tout prix me rassurer. J’attrape la lampe torche posée sur ma table de chevet, plus personne n’est censé être dans cette maison tout le monde a dû entendre parler ou vu l’intervention de la brigade, alors discrétion est le mot d’ordre. 

Je descend les escaliers sur la pointe des pieds et fait le tour de chaque pièce dans un silence de plomb après avoir tout vérifié -même les ouvertures- rien à l’horizon, après ce soulagement je remonte rapidement est passe dans la salle de bain avant d’aller me recoucher au chaud. La pièce possédant une petite fenêtre avec un vitrage épais je décide d’allumer la lumière de la pièce pour mieux y voir, je sursaute à la vue de mon reflet une fine pellicule de sueur c’est formé sur ma peau, mon visage est blanc comme un linge et je constate avec horreur que du sang séché forme une ligne le long de mon menton venant de ma bouche. Avec hésitation j’ouvre la bouche doucement, un rouge écarlate se trouve sur mes dents faisant réapparaître mon stress, je commence à les examiner pour rester ébahie devant la glace. Mes canines ne sont plus les mêmes -moins humaine- elles sont plus longues que la normale et les dents juste à côté sont pointues, mais je remarque qu’une de mes canines n’est pas comme l’autre. Une fissure se trouve sur l’une d’elle, et mes gencives sont rouge vif.

De vague souvenir comme un rêve déferle dans mon esprit, des images de pure décadence, ma nuque me picote et mon corps vibre d’une attente et je réalise que je suis dans cet état parce que mon corps d’oméga à rêver de ce qu’il veut le plus. Je me passe un gant de toilette pour me rafraîchir, éteins la pièce et prends la direction de ma chambre. En passant une main dans mon lit je me rends compte qu’il est froid mais sec à mon grand étonnement, demain je changerai mes draps. Je m’allonge cherchant une position agréable mais à peine mes yeux se ferment que des images obscènes m'envahissent l’esprit, mon corps devient bouillant à nouveau, ma nuque commence à me brûler.. j’essaie de me soulager tant pis mais même en imaginant seule un profond manque me parvient, par rage de ne pas arriver à me calmer, l'envie de mordre devient plus forte. 

Bip, bip, bip 

J’essaye d’étendre mon bras pour arrêter ce bruit incessant sans regarder mon écran, à l’arrêt du son je me recouche profitant de mon sommeil si reposant.

_ Alya ? 

A l’entente de la voix je fis un bon dans mon lit tel un chat réveiller par surprise, mon cœur battait à la chamade et je cherchais partout d'où ça venait. Mon regard se posa sur mon téléphone s’en le vouloir j’ai répondu à un appel en pensant que c’était mon réveil. 

_ Alya répond moi. 

C’était Matthew, et s’il m’appelle c’est qu’ils sont déjà au courant que je suis partie. Je suis partie en direction de la fenêtre mais pas une seule voiture était présente.

_ Matthew qu’est-ce qu’il y a ?

En parlant une douleur vive me prend au niveau de mes dents, j'appose ma main contre la zone douloureuse apportant un peu de chaleur me faisant remarquer le sang sécher sur mon avant bras avec des traces de dents.  

_ C’est plutôt à moi de te poser la question, non ? Tu est partie de l’Hôpital enfin non tu as fuis. 

Je sors de ma stupeur à l’entente de sa voix, non seulement j’ai eu un souci durant mon sommeil il faut tout désinfecter mais avec la douleur à mes dents j’imagine le pire.

_ Je fais ce que je veux, si c’est pour me critiquer je raccroche. 

_ Non calme toi, je suis inquiet et il n’y a pas que moi. Tu as passé ta première crise mais elle est pas fini puis tu feras comment pour les suivantes ? Viens chez Lost si tu ne veux pas te rendre directement. 

_ Je n’ai pas envie Matthew, je veux qu’on me laisse tranquille. Pour les autres crises je ferais avec. 

Et je met fin à l’appel, Matthew à l’air de s’être adapté avec eux mais pas moi je veux pouvoir réfléchir tranquillement sans être dicté par des phéromones. Je fonce dans la salle de bain pour constater avec horreur que du sang est de nouveau sur mon menton et en dévoilant mes dents je comprends mieux pourquoi. 

Reçu 9h05 : 

“Appel si y a quoi que ce soit.” 

Si je m’aventure dans la zone de repos de la brigade, je repars pas toute seule. 

Les journées se passent sans encombre, la brigade n’était même pas venue alors que mon bracelet pouvait toujours me localiser. Je profite de ces moments pour me balader en forêt où pour réfléchir loin d’eux, je suis complètement paumé la douleur ces apaisé mais je sais que je suis foutu, la première nuit à la maison je me suis cassé une de mes canines. 

Dans la cave je reconnais un système créé par Com on devait l’accrocher à un arbre et lorsque quelqu’un qui ne faisait pas partie du groupe venait vers la maison le dispositif se mettait en action, en explosant.  Le dispositif peut m’aider maintenant que je suis seule va falloir me protéger mieux, alors dans l’après-midi je partis installer l’engin sur un arbre. 

En rentrant mon téléphone se mit à vibrer un message de Matthew qui me demandait si j’allais bien, il m’envoyait un message tous les jours et à chaque fois je répondais la même chose.

“Tout va bien.”  

J’étais étonnée non seulement de ne pas avoir été récupéré dès le début mais aussi de n’avoir eu aucune tentative d’appel ou de message provenant de la brigade ou des médecins. Comme à mon habitude, je fais un tour en forêt profitant de ce merveilleux temps, le printemps est ma saison préférée. 

En admiration devant la beauté du lac et de la cascade scintillant avec la lumière du soleil, un bruit sourd et puissant retentit dans la forêt troublant le calme de celle-ci. Je reconnu le dispositif installé quelque jour plutôt est partie en courant en direction de la maison, en remontant la pente -que j’avais dévalé quelques jours auparavant- un appel à l’aide me parvient. J’hésite ne sachant pas si je devais me montrer mais aussi parce que je pouvais avoir causer des blessures à un innocent, mais je pris le risque en partant en courant vers l’installation. Au loin j’aperçois la silhouette couchée au sol bloquée par une branche que je n’avais pas choisis mais le dispositif avait été tellement puissant qu’il à fait fendre en deux l’arbre et un des morceaux retenait la personne. 

Plus je me rapproche, plus je reconnu la personne c’est Matthew ! Il a sans doute voulu venir me voir mais il ne savait pas que le dispositif était installé..

_ Matthew ! ça va ? 

_ Alya ? je suis coincé j’arrive pas à bouger ma jambe, d’où sort ce truc ? 

_ Désolée c’est de ma faute j’ai installé la machine de Com pour me protéger au cas où. 

_ Tu ne risques rien la brigade fait des rondes dans la rue pour vérifier que tout va bien. s’il y avait eu quoi que ce soit la brigade intervenait en quelques secondes. Et maintenant on fait quoi je peux pas bouger. 

Surprise par la révélation de Matthew sur la brigade je mis un temps fou à me relever et j’essaye tant bien que mal de lever le morceau de bois mais bien évidemment je suis pas assez forte. 

_ Va chercher de l’aide, cours chez Lost. 

_ Non je peux pas ils ne me laisseront pas repartir. 

_ Alya je suis coincé, j’ai mal et pour jouer ta sécurité je n’ai pas pris mon tel, s’il te plait va si. 

J'ai pris une grande inspiration, j’étais perdu mais c’est de ma faute que Matthew soit coincé ici alors je lui devais bien sa. 

_ Je fais au plus vite. 

Et je partis en courant en direction du quartier de Lost, ma plus grande peur est de tomber sur d’autres personnes que lui mais je pense juste à Matthew. Il a besoin de moi et je dois réparer mes conneries. Arrivé dans le quartier, je trouve rapidement la maison. 

Je prend une grande bouffée d’air, j’essaie tant bien que mal de me donner du courage je ne pouvais plus faire demi tour surtout qu’une voiture de la brigade était passée. Ils avaient déjà tous que j’étais là. Devant la porte d’entrée, j'appuie sur la sonnette.

_ Tiens dit donc qui vient nous faire l’honneur de sa présence.  

C’est Astra qui avait malheureusement répondu j’avais espéré qu’il soit au travail comme Letton. 

_ Rentre Alya. 

_ Non je ne veux pas, je suis juste venue parler d’un problème qui a eu lieu.

Ses yeux s'assombrirent et je compris qu’il était en colère d’avoir refuser de rentrer. 

_ Tu me fatigues Alya, vraiment mais là je ressens surtout de la colère. Si tu ne veux pas que je me fâche, tu vas rentrer rapidement. 

Je reste cloué devant la porte avec une angoisse qui monte mais je réussi à rentrer dans la maison telle un robot ne sachant pas où me mettre, là j’ai peur. En rentrant des bruits de pas venant des escaliers attire mon attention c’était Lost qui en un regard ne comprenait pas pourquoi j’étais là. 

_ Alya tu as un problème ? demanda Lost.

_ C’est pas moi qui à un problème c’est Matthew, il est coincé dans les bois par un arbre qui est tombé et malgré que j’ai essayé de l’aider je ne peux pas le dégager. 

Lost réagis aussitôt appelant son père qui était à l’étage, Astra prit les clés de la voiture en quelques secondes nous étions déjà en voiture en direction de la zone où était Matthew. J’étais à l’arrière, on ne m'avait pas demandé mon avis sur le fait de venir avec eux mais au regard qu’il m’avait jeté en m’ouvrant la portière je ne voulais pas prendre le risque de goûter à sa colère. 

_ Comment un arbre à pu tomber Alya ? sachant qu’on a entendu un bruit même dans les résidences. demanda Astra.

Mon regard vira de la fenêtre au rétro central où j'apercevais les coups d'œil d’Astra, Letton qui attendait sagement dans le silence en regardant devant lui et Lost qui me fixait, je m'empourpre rapidement et explique la première chose qui me vient en tête.

_ Je ne sais pas j’ai juste entendu le bruit et j’ai voulu m’approcher. bredouillait-je 

Au vu du silence suivi d’un sifflement de la part d’Astra je compris vite que je venais de signer mon arrêt parce qu’ils ont compris que je mentais. 

_ Calme toi Astra chaque chose en son temps d’abord Matthew. calma Letton. 

Je fixe alors la fenêtre en regardant le paysage défiler, remarquant que l’on arrive dans la forêt, le reste on doit le faire à pied. Mon malaise lui était à son paroxysme, j’avais prévenu Matthew que je serais morte et bien ça ne loupe pas. La voiture s’arrêta et tout le monde descendit de la voiture, je descendis à mon tour, refermant la porte et attirant les regards vers moi.

_ Tu passes devant, et surtout sois sage. m’informa Letton.

Je pris donc la tête du groupe avec appréhension, il nous fallut dix minutes pour arriver sur le lieu. Matthew souffla de soulagement à notre arrivée.

_ J’ai essayé de me dégager mais je n’ai pas assez de force. gémit-il. 

_ Tout va bien, Lost va te glisser le temps que nous levons la branche. 

En même pas quelques secondes -sans étonnement- Matthew est libre, Astra regarde alors rapidement sa jambe et elle avait un sacrée bleu qui viré au noir. J’espère au fond de moi qu’il n’a rien de cassé. 

_ Tu peux te lever ? demanda Astra.

Matthew essaya mais il ne pouvait pas poser la jambe il avait mal alors Letton le prit dans ses bras après avoir refusé que Lost le fasse. Astra lui me regarde froidement alors je préfère détourner le regard, je vais passer un mauvais quart d’heure ça serait normal tout ça c'est de ma faute et j’aurais pu tuer Matthew avec mes conneries. 

On repartit vers la voiture, Letton déposa Matthew à l’arrière au milieu et Astra ouvrit la portière m’invitant silencieusement à remonter dans la voiture.. Lost était rassuré de l’avoir retrouvé sain et sauf, Matthew lui essaya de le rassurer par des gestes mais il me regarda aussi comprenant sans doute ma peur d’être “coincé”. 

_ Est-ce qu’on peut déposer Alya chez elle ? essaya Matthew perçant le silence. 

Je suis surprise qu’il demande quelque chose vu l'atmosphère dans l'habitacle, Astra et Letton se regardèrent rapidement, Lost lui regarda Matthew un peu étonné de sa demande après sa. 

_ Non Matthew on doit mettre les choses au clair. trancha Astra.