16 ans plus tôt

Une femme s’affairer dans sa cuisine faisant tinter la vaisselle, elle attendait avec nervosité le paysage du facteur. Un bruit de pas léger se fit entendre la faisant se retourner, sa fille de 4 ans jouer quelques secondes plutôt dans le salon mais apparemment ça ne l'amusait plus. 

_ Maman, on peut aller se balader? - Elle trépignait d’envie comme si on allait lui offrir un cadeau -.

La femme nommé Myriam hésité, avant la naissance de sa fille un groupe de créature surnaturelle été apparut dans leurs villes réclament le pouvoir. On ne savait pas pourquoi ni comment ils étaient arrivés mais on savait une chose: leurs pouvoirs étaient grands et puissants. Certains d'entre eux avait une différence flagrante avec un humain dit “normal”, des yeux d’une couleur irréel, des petites cornes, une queue longue et qui se balance à leur démarche. Mais d’autres ressemblaient parfaitement aux humains seuls les énergies permettent de savoir, néanmoins, il faut connaître les races par cœur pour découvrir le point faible. Aussi minime soit il. 

_ Alors maman ? 

_ C’est dangereux je te l’ai déjà expliqué commençais-je, j’étais à deux doigts de refuser seulement aux yeux de chien battu de ma fille je me ravise. Bon d’accord mais tu restes avec moi, bien collé. 

La réaction fut immédiate, elle court partout dans la maison n’étant pas grande, elle arrive à vite faire le tour jusqu’à que je l’arrête ne souhaitant pas avoir le tournis. On rigole toutes les deux mais je ne peux que rester inquiète de me confronter au monde même si on n’est en sécurité nul part. 

Quelques heures plus tard, Alya et moi étions enfin prêtes. Elle est excitée et moi complètement angoissée.  

Nous sortîmes de notre petite maison cottage, au rez-de-chaussée une cuisine banale mais très fonctionnelle avec un salon attenant avec une cheminée. Cet espace crée une zone cosy, une bulle de sécurité dans un monde devenu dingue. 

A l’étage deux petites chambres, un bureau de la même taille et une salle de bain. 

Je tiens fermement la main de ma fille, avec un peu trop de force vu la grimace qu'elle me fait.

_ Excuse moi chérie dis-je penaude. 

Après avoir remonté l’allée, nous rejoignons une des nombreuses rues menant à la place principale de la ville. On peut y trouver le bâtiment du pouvoir avec sa justice qui n’était pas encore complète, plusieurs commerces s’y trouvent tout comme le marché. Malgré le changement soudain de nos vies certains garde leurs habitudes soit disant pour garder une base du passé pour se rassurer. 

_ Je peux y aller ? dit ouiii ! 

Je sursaute à sa voix, sans m’en rendre compte nous étions à côté du parc. On y trouve un espace ombragé tout comme un espace plus ouvert, avec un espace de jeux pour les enfants, les plus vieux peuvent pratiquer un sport. Beaucoup d’étudiants viennent profiter après les cours, leurs établissements se situant juste en face. 

_ Oui tu peux y aller mais tu reste aux jeux tu n’en sors pas.

Ma fin de phrase en suspend, elle est déjà partie en courant jouer. Je profite des nombreux bancs et transats pour m’installer quitte à être dehors autant profiter du soleil. Alya s’amuse avec d’autres enfants qui soit humains ou démons, les enfants m’impressionnent ils ne font pas de différence. 

La douce chaleur du soleil réchauffe ma peau accompagné d’une brise rendant cette sortie moins suffocante, on est en Septembre et le temps ressemble au début du printemps. Les parterres fleuries envahissent le paysage avec harmonie apportant un sentiment de réconfort dans ce monde de fou, de nombreux arbres et un point d’eau est à l’écart avec à côté un saule pleureur dont les racines aboutissent dedans. On peut y trouver un petit pont en pierre qui mène à une zone immergée comme une île où des toiles et des couvertures sont étalés pour ceux qui souhaite travailler en extérieur, faire une activité et j’ai cru entendre que des personnes avaient surpris plus que cela. Un frisson me parcourt rien que d’y penser, et je ne compte pas aller vérifier par moi-même c’est dire. 

Un cri me parvient suivis de pleurs en tournant le visage vers la source un petit groupe d’enfant c’est formé, je me précipite vers eux et plus je me rapproche et plus je découvre une scène qui n’augure rien de bon. Alya est assise au sol, les joues baignées de larmes et tient son bras contre elle.

_ Qu’est-ce qui c’est passé ? commençais-je inquiète.

_ On jouait avec votre fille sur la plateforme en haut, à celui qui serait capable de sauter de cette hauteur mais elle s’est mal rattrapé m’explique un jeune garçon que je reconnais comme un démon.

_ Votre fille à le bras cassé, je vais vous aidez à l'emmener à l’Hôpital.

Je me retourne prête à refuser la proposition lorsque j’aperçois la personne qui venait de parler, c’était un démon.

_ Je travaille là-bas, il est à quelques mètres dans la rue voisine. 

Tout en me parlant il me montre le bâtiment dont on voit l’arrière, leur verrière est accolé au parc séparé par un mur dont il était pas possible de passer par dessus. 

_ Laisser, je vais l'amener moi-même apercevant son regard scruteur je rajoute, pas besoin de vous déranger accompagner d’un faux sourire.

_ Ça ne me dérange pas, puis vos mieux qu'elle ne bouge pas trop son bras.

Tout en finissant sa phrase il prit Alya dans ses bras me laissant pas le choix, peut rassurer d’être dans les bras d’un inconnu et encore plus un démon, elle me regarde avec des yeux ronds. 

Le trajet se fait dans le calme, je lance quelques regards vers Alya qui se tient en silence. Arrivée devant le bâtiment mon cœur accélère furieusement, mais je ne peux pas faire demi-tour tant qu’il tient Alya c’est impossible et comment je ferais avec son bras.

L’accès aux urgences se situe sur le côté où seule le passage des ambulances permet d’y accéder, l’entrée se faisant par une porte coulissante donnant sur une première pièce. On y trouve l’accueil des urgences et la salle d’attente puis une autre porte qui donne accès aux salles de soin. 

Le démon se dirige avec Alya vers l’accueil.

_ Bonjour, est-ce que le Dr.Xersès est disponible ? 

Étonnamment ou pas, depuis leurs arrivés sur Terre c’est la première fois que je vois les Urgences aussi calmes. Quand ils ont ouvert les bâtiments ont pouvaient venir visiter les lieux, à l'exception du bâtiment du pouvoir. Ma voisine -par pur curiosité- avait visité les bâtiments et elle avait pu rencontrer certains médecins. 

_ Oui il est à l’étage, je peux lui demander de venir si vous souhaitez.

Le personnel présent étaient en grande partie humain, dont cette dame à l’accueil et elle ne montre aucune peur à échanger avec eux. 

_ Non pas la peine on va le rejoindre, vous pouvez le prévenir ?

Elle acquiert, le démon reprend son chemin. On traverse les urgences, remonte un couloir qui mène au centre de l'hôpital. On y trouve un espace pour l’accueil, puis une cafétéria et un couloir en forme d’arc de cercle où on trouve plusieurs petites salles de soin sur la droite comme une multitude de cabinets avec des chaises à côté des portes. A tellement observé que je ne me rendis pas compte tout de suite que le démon me jeté des regards.

_ Vous n’êtes jamais venue ? même pour un contrôle ?

_ Non, on en a jamais eu besoin puis… Alya n’aime pas les médecins.  

_ Certains jeunes sont souvent effrayés pour un rien, je le vois souvent à l’étage 8 Alpha. 

Tout en parlant nous arrivons devant plusieurs ascenseurs, et très vite nous arrivons à l’étage 9 Oméga. A l’ouverture des portes on tombe sur une zone d’accueil, l’étage à la forme d’un H dans l’allée principale on y trouve une salle d’attente et des bureaux. 

Le démon n’as pas le temps de parler avec l’infirmière qu’une voix l’interpelle. 

_ Aerion. Le dénommé se retourne vers l’un des médecins. 

_ L’accueil m'a prévenu de ton arrivée avec un enfant dit un démon aux cheveux violet foncé et mesurant une tête de plus que moi.  

_ Oui la petite s’est cassé le bras au parc. Ton repas était délicieux ? demande sournoisement Aerion. 

Le médecin qui venait de me dire bonjour vire son regard sur son comparse avec un drôle de sourire, puis juste en passant une main dans ses cheveux ceux-ci devienne noir malgré tout ses yeux garde dans l’iris comme des pailettes de violet.

_ On travaille beaucoup tu le sais bien.

Ils échangèrent les circonstances de l’accident quelques instants et le médecin nous demanda de le suivre dans son bureau. Alya qui avait commencé à gigoter dans les bras du démon lors de notre arrivée à l’étage, repris de plus belle à la vue de la table d'auscultation. Le médecin était repartie derrière son bureau modifiant je-ne-sais-quoi sur une tablette, quand leurs pouvoirs ne prenaient pas le dessus, leurs physiques ressemblant aux nôtres. Vêtue complétement de noir avec des rangers de la même couleur, on se rapelle vite que chacun d’entre eux ont fait l’armée. Une obligation dans leur monde. Sa blouse blanche pliée en deux était posé sur le dossier de sa chaise, son sweat sans capuche avait les manches relevé permettant d’apercevoir ses tatouages des bracelets d’encre en or suivis par d’autres dessins et son stéthoscope est le seul objet qui le caractérise comme médecin, avec son badge accroché à la poche de son pantalon. 

Aerion qui avait posé Alya sur la table, essaya d’enlever le petit gilet des mains de ma fille pour mieux accéder à son bras cassé. Le médecin se rapproche avec sa tablette vers la table donnant l’alerte pour qu’elle panique encore plus, et commence à m’appeler. 

_ Tout va bien, on rentre bientôt tentai-je en me rapprochant de la table.

_ Tu peux y aller Aerion c’est ton jour de repos, la petite ne va pas aller bien loin. 

Le démon poussa Alya vers le médecin commençant à pleurer et demanda s’il a besoin de quelqu’un qui répondit à la négation puis partis. 

_ Calme toi, c’est une grosse crise pour pas grand chose.

_ Elle a toujours eu peur des médecins. 

_ Mauvais souvenir ou parce que vous êtes angoissée? commença-t-il, les enfants ressentent les émotions de leurs parents. 

Xersès prit Alya dans ses bras tout en faisant attention à sa blessure, il l'allonge et commence à la bercer. De sa main il essuya les larmes qui se tarirent, tout en prodiguant du pouce une caresse sur sa joue.

_ Vous n’avez pas répondu…

_ Même avant votre venue, elle n'aimait déjà pas les médecins.

Surprise ne m’as propre spontanéité, je réalise au même moment que j’avais baissé les yeux. Je relève mon regard pour croiser le sien, qui à mon étonnement ne montre aucune animosité mais plutôt de l’amusement. 

16 plus tard.

– Alya dépêche toi, on va être en retard en cours ! s'agace Rhody.

Je me précipite dans ma chambre pour prendre mon manteau et en une fraction de seconde me voilà à la porte d’entrée.. Notre maison est petite mais dans un style convivial malgré sa taille elle possède quand même trois chambre, d’autres pièces qui servaient de bureau ou de débarras on pu être transformé pour accueillir tous les rebelles. Il y a une salle de bain que nous devons partager, au rez-de chaussée la cuisine et le salon. 

Nous devions prendre un tram situé au bout de notre rue et descendre à l’arrêt du lycée. 

A l’attente du tram sous l’abri nous sommes les seuls, alors on profite d’échanger sans craindre que nos pensées ou nos paroles ne soient espionnées. Comme d’habitude le tram est bondé, humains et démons se mêlaient; enfin les humains qui n’avaient pas fui à la guerre et ceux qui n’avaient pas assez d’argent pour se permettre de tout perdre. A l’origine la population à su s’adapter très rapidement, j’ai cru pendant quelque temps qu’un groupe d'humains avaient formé une sorte de rébellion pour essayer de ralentir le gouvernement où de montrer un mécontentement face aux nouvelles lois, mais rien de cela nu lieu. 

Finalement, c’est certains élèves -dont moi et rhody- qui ont formé un groupe de rébellion. 

Nous arrivons à l’arrêt plus que quelques mètres avant de faire attention au moindre de nos mots ou de nos pensées, parce que oui, les démons entendent très bien et lisent dans les pensées ce qui ne nous aide pas à la tâche. Un dernier regard de soutien avec Rhody, est nous voilà plonger dans notre rôle d’élève. Les matières n’étaient pas différentes d’avant seulement nous en avons aussi de nouvelles dont les cours de langue démoniaque et les cours de science et de la vie se sont transformés en cours sur la sexualisation et de dressage. 

_ Alya. Alya ? demanda Rhody.

– Oui, désolée Rhody. Qu’est-ce qu’il y a ?

– Notre premier cours est la langue démoniaque avec à la clé les révisions de leurs villes et des nombreuses espèces. 

Je souffle, j’aurais voulu avoir une journée plus calme enfin une journée qui ressemble plus à ce que n’importe quelle élève de l’autre côté de la frontière devait avoir. La semaine dernière avait été compliquée entre le niveau de dressage qui avait encore augmenté et la menace de l’examen qui allait désigner notre catégorie et ainsi mettre fin à nos libertés, pesé lourdement sur nos humeurs respectives. 

Nous entrons dans l’établissement, deux gardes sont présents accolé à une ouverture donnant dans une pièce de l’administration. Le bâtiment est grand avec trois grandes allées, une donnant sur tous les bureaux administratifs de l’école, c’est la qui à l'entrée principale et on peut accéder à la zone de l’infirmerie. En sortant de l’allée nous avons les casiers puis le hall où l’on peut se retrouver tranquillement et en sortant à l'extérieur on avait deux bâtiments : le gymnase qui comme prévu à l’origine nous sert de salle de sport mais il a été agrandit pour accueillir une salle de classe dès plus original c’est la qu’à le cours de dressage et l’autre bâtiment est le réfectoire.

Une autre allée se trouve perpendiculaire au hall elle nous donne accès au cinq étage du bâtiment, les quatre premières pour les cours et le dernier étage est réservé au pensionnaire pour ceux qui sont en internat.

Nous avons cours au troisième, c'est là qu’on retrouve généralement tous les cours de langue et les cours de science. En montant je fais signe à Rhody qu’on a rattrapé notre petit groupe d'amies, plus précisément notre groupe de rebelle. Ils sont partis plus tôt ce matin, un léger sifflement et le groupe se retourne et nous attend. Un peu plus loin le sifflement n'est pas passé inaperçu un autre groupe nous regarde composée en grande partie de démon, je reconnus certains qui faisait partie de ma classe mais seul un ne me dis rien. Nous nous dépêchons de ce rajouter aux élèves déjà présent aligné contre le mur par deux attendant notre professeur, habituellement notre petit groupe se place à l’arrière mais le groupe de démon qui se sont retourné à mon sifflement ont décidé l’inverse. Et à leurs regards qu’ils nous adressent, on comprend qu’ils cherchent à parler avec nous. 

En un instant la classe forme sa file me laissant en dehors de celle-ci durant une microseconde car Rhody a attrapé mon bras faisant sourire les deux Awokens derrière moi. Notre professeur Mr. Azannoch -qui est un démon- avait donné l’ordre de rentrer puis nous attendait patiemment derrière son bureau. Il est grand et svelte ce qui peut laisser croire qu’il ne doit pas être trop fort, à tort bien entendu vu qu’il a fait voler un élève hors de sa classe au tout début. Ses cheveux sont brun avec une mèche teinté d'une légère couleur orange, ses yeux sont semblables à ceux d’un humain jusqu’à qu’il se transforme. Ce qui arrive parfois lorsqu’un élève ne montre pas une docilité parfaite selon leurs règles. 

On s’assoit à nos tables Rhody n’étant pas à côté de moi dans aucun cours démoniaque car nous devons être à côté d’un démon, je ne perds pas de temps à m’installer et à être prête pour noter. Mon voisin de table qui se nomme Ystar est un démon de race Drakainas  ils ont un côté féminin qui ressort mais lui n’a aucun trait. Celui-ci me fit un sourire et je fis de même.

_ On va commencer par un contrôle de connaissance sur les villes et les différentes espèces, celui-ci sera noté comme à chaque fois.

Mon regard dérive sur mes amies, étant dans les premiers rang je dois me retourner un peu alors je fais attention à ne pas me faire remarquer par Mr. Azannoch, beaucoup c’est habitué à leur voisin de table même ceux que je n’aurais pas cru capable. Com qui fait partie du groupe et qui n’est pas très loquace ne disait rien sur son coéquipier Xesad, mon regard continua de dériver jusqu'à accrocher la table de Matthew. Il allait bientôt avoir 18 ans, c'est le plus jeune avec Isaac de la bande, bien sûr personne ne savait pour son âge sinon on lui donnerait le rendez-vous obligatoire. Il relève la tête s’en doute après avoir sentie un regard sur lui, il me fait un sourire qui se fana direct, je ne comprends que lorsque son voisin de table moqueur et deux trois visages me regardaient et qu’un raclement de gorge se fait entendre à côté de moi.

Je ferme les yeux me doutant que le professeur doit être devant moi, tout en me retournant pour ouvrir les yeux face à lui.

_ Alya… comment dire pour que votre cerveau comprenne, nous sommes en évaluation alors concentrez vous même si je peux comprendre que c’est dur avec de si beaux alphas dans la classe. 

Je sentie le rouge me monter aux joues et des ricannements s'élevèrent mais je ne fais aucun commentaire même si au fond un “Ah parce qu’il y en a dans la classe ?” menacer de sortir, je sais qu’il y a un risque que je finisse par sortir de la classe plus rapidement que d’y être entrée.