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1 - Chapitre 1 : La rencontre.
2 - Chapitre 2 : Le bar.
3 - Chapitre 3 : SMS inattendu.
4 - Chapitre 4 : Soirée privée au Culte.
5 - Chapitre 5 : L'invité surprise.
6 - Chapitre 6 : Le manoir Sylvester.
7 - Chapitre 7 : Froid et chaud.
8 - Chapitre 8 : Quand tout bascule.
9 - Chapitre 9 : Jeu de pouvoir.
10 - Chapitre 10 : Révélations et confessions.
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Chapitre 4 : Soirée privée au Culte.

The Culte, 17h30.

Je respirai profondément et rejoignis Scott, qui était occupé à vérifier les bouteilles derrière le bar. Dès qu'il me vit, il m'accueillit chaleureusement.

— Salut, Lexie ! Prête pour la soirée ? Il y a un groupe assez important qui va arriver vers 18h. Ce n'est pas la première fois qu'ils viennent, et généralement, ça se passe bien. Mais si jamais une bagarre éclate, ne panique pas et ne t’en mêle pas, d'accord ?

Génial… Ce n’est pas à moi qu’il faut dire ça…

J'acquiesçai, un frisson d'anticipation parcourant mon échine. Les soirées comme celle-ci pouvaient être imprévisibles, mais j'étais déterminée à faire de mon mieux.

— D'accord, je ferai attention. Que dois-je faire en attendant ?

— Pour l’instant, peux-tu rassembler les tables au milieu du bar comme si c'était une table de réunion ? Et n'oublie pas d'y déposer le menu des boissons, dit-il en me montrant une pile de feuilles sur le comptoir.

Je me mis au travail, poussant les tables ensemble au milieu du bar et exécuta les autres tâches dictées par Scott.

Cependant, je pouvais sentir le regard d’Aaron posé sur moi à chaque instant. Où que je me trouve dans la pièce, ses yeux me suivaient, silencieux, perçants, presque oppressants. C’était comme si chaque mouvement que je faisais, chaque table que je déplaçais, chaque menu que je posais, était observé, analysé. Je tentais de me concentrer sur ce que je faisais, mais c’était plus facile à dire qu’à faire avec son regard brûlant.

En relevant la tête, nos regards se croisèrent brièvement. Il ne détourna pas les yeux, son expression indéchiffrable, ce qui ne fit qu’amplifier l’étrange tension qui flottait dans l’air. Je serrai les lèvres et me forçai à ignorer sa présence, me focalisant sur la dernière tâche de préparation.

À 18h précises, la porte du bar s’ouvrit en grand, et les VIP firent leur entrée. Une dizaine d'hommes, vêtus de noir, dégageant une aura oppressante. Leur simple présence faisait baisser la température de la pièce. Ils parlaient à voix basse, échangèrent quelques regards, et je remarquai immédiatement les armes à feu visibles à leurs ceintures. Mon cœur s’accéléra, mais je me forçai à ne rien laisser paraître.

Je me plaçai derrière le bar, prête à préparer les verres. Scott, qui avait visiblement l'habitude de ce genre de situation, me lança un regard rassurant.

— Tout va bien se passer, murmura-t-il en préparant des verres à shot.

Pourtant, l'ambiance lourde me collait à la peau. Chaque mouvement des VIP était calculé, chaque geste portait une menace silencieuse. Ils s’assirent autour des tables que j’avais rassemblées plus tôt, parlant en chuchotant, mais la tension était palpable.

— EH ! Cria un homme rond avec une moustache étrange, on peut pas boire dans ce merdier ou quoi ?!

Le regard d’Aaron se durcit instantanément, ses yeux noirs fusillant l’homme avec une colère à peine contenue. Il me fit un signe de la tête, m’indiquant d’aller prendre leur commande.

Je pris une profonde inspiration, tentant de rester calme. Ce ne sont que des clients, me dis-je. Des clients qui vont boire, discuter, puis partir. J’avançai vers eux avec confiance, le cœur battant malgré tout.

— Avez-vous choisi ? demandai-je d’un ton neutre.

— Ouais, toi ! lança l’un des hommes, suivi d'un éclat de rire général. Ils se mirent tous à se moquer, les rires gras emplissant la pièce.

Hilarant… T’as quoi ? 10 ans bouffon ?

Du coin de l’œil, je vis Aaron se redresser lentement, ses muscles tendus comme s’il était prêt à sauter sur l’un d’eux. Mais je devais garder mon calme. Ignorant leur remarque, je répétai ma question :

— Avez-vous choisi votre boisson ?

L’homme à la moustache se pencha en avant, son expression se tordant en un sourire désagréable.

— En plus, elle est conne ! dit-il en pouffant.

Cette fois, je n’eus même pas le temps de répondre qu’un bruit sec résonna dans la salle. Aaron venait de claquer une arme sur la table. Tout s’arrêta net. Le silence tomba comme une chape de plomb. Mon souffle se coupa, la tension devenant presque insupportable.

— C’est la dernière fois qu’on vous pose cette putain de question, dit-il d’une voix basse et menaçante, les yeux brûlant de rage. Soit vous passez commande, soit vous crevez de soif toute la soirée.

Les hommes cessèrent immédiatement de rire. Un frisson parcourut l’assemblée alors que le leader, l’homme à la moustache, levait les mains en signe de reddition, le visage pâle.

— D’accord… d’accord… on va commander, dit-il en bégayant.

Aaron resta un moment immobile, ses yeux noirs fixés sur l’homme, puis il recula doucement, rangeant son arme dans sa ceinture sans lâcher les clients des yeux.

— Toi, tu prends les commandes, dit-il en me jetant un coup d’œil rapide avant de retourner dans un coin du bar, sans un mot de plus.

Je me tournai vers les hommes, prenant note de leur commande avec des mains légèrement tremblantes.

Je pris note des commandes, mes mains légèrement tremblantes, essayant de garder mon calme malgré l’atmosphère pesante. Une fois cela fait, je rejoignis Scott derrière le bar pour préparer les boissons. Mais même là, l'ambiance se chargeait d'une tension palpable. Les hommes se disputaient violemment, incapables de s'accorder sur la répartition de la « marchandise ». Des éclats de voix fusaient, de plus en plus agressifs.

Alors que je m’approchais pour distribuer les commandes, la dispute explosa. Un des hommes, visiblement à bout, se leva brusquement, sortit une arme et, dans un éclat de rage incontrôlable, tira trois fois sur son adversaire.

Les détonations résonnèrent dans toute la pièce, glaciales, brutales. Je n’eus pas le temps de réagir, je sentis juste des gouttes chaudes de sang éclabousser mon visage, me figeant sur place. Mon souffle se coupa, mon esprit se vida sous le choc. L’homme qui avait reçu les balles s’écroula avec sa chaise, son corps s’écrasant au sol dans un bruit sourd.

Tout se passa si vite que je ne réalisai pas immédiatement l’horreur de la scène. Mes yeux s’accrochèrent à ce corps inerte, mon cœur battant à un rythme effréné tandis que la réalité s’abattait sur moi. J’étais pétrifiée, témoin impuissant d’un cauchemar éveillé.

Un des hommes, la moustache encore plus proéminente à cause de son visage contracté de colère, me hurla :

— Nettoie ce putain de corps, et plus vite que ça !

Je restai pétrifiée, incapable de bouger. Son ton autoritaire résonnait dans ma tête, mais mes pieds semblaient ancrés au sol.

L’homme moustachu s’impatienta. Il se leva d’un bond, ses yeux furieux braqués sur moi. Avant qu’il ne puisse m’approcher, une ombre apparut brusquement entre nous. Aaron.

Il se plaça devant moi, son regard aussi froid que l'acier, émanant une menace silencieuse.

— Scott va nettoyer, lâcha-t-il sèchement, sans quitter l’homme des yeux.

Il se retourna ensuite vers moi, posant ses deux mains fermement sur mes épaules, comme pour me rappeler de respirer.

— Allons dans mon bureau, murmura-t-il, les yeux plongés dans les miens.

Sans me laisser répondre, il fit un signe à Scott, lui ordonnant d’une voix glaciale de s’occuper de la scène. Puis, sans autre mot, il m'entraîna vers la porte, me guidant hors de l'atmosphère étouffante du bar.

Nous traversons le petit couloir sombre derrière le bar, Aaron marchant juste devant moi. Son bureau est au bout, et en entrant, il me fait signe de m’asseoir sur l’un des canapés en cuir qui borde la pièce. Je m’affale dessus, encore sous le choc, mais très vite, je me rends compte que je commence à avoir du mal à respirer.

Mon souffle devient court, mes poumons se serrent douloureusement alors qu’une crise de panique se mélange à mon asthme. Désespérée, je fouille frénétiquement dans mes poches à la recherche de mon puff, mais il semble avoir disparu.

Aaron, voyant la panique dans mes yeux, se penche immédiatement vers moi, alarmé.

— Qu’est-ce que tu cherches ?! dit-il, la voix trahissant une légère panique.

Je lui fais le signe de mon inhalateur, incapable de parler, suffoquant.

Il cherche rapidement et, en m'asseyant sur le canapé, mon puff avait glissé dans un coin du fauteuil. Aaron le ramasse rapidement, passe une main derrière ma tête pour la maintenir fermement, et de l’autre, insère le puff dans ma bouche en appuyant sur ce dernier.

Je prends une grosse bouffée d'air, sentant l’air revenir dans mes poumons. Il recommence le processus une seconde fois, me forçant à inspirer profondément.

Petit à petit, je retrouve mon souffle. Le puff toujours dans ma bouche, je me calme enfin. Il retire délicatement l’inhalateur, le dépose sur mes genoux. C’est alors que je remarque qu’il est agenouillé devant moi et qu’il me tient la main, son visage marqué par une inquiétude rare chez lui.

Le silence qui suit est lourd de sous-entendus, et son regard reste fixé sur moi, comme s’il guettait le moindre signe de rechute.

Tout à coup, l'ambiance dans la pièce change et le silence devient presque palpable. Le regard d'Aaron reste fixé sur moi, ses yeux d'un bleu glacial me perçant comme s’il cherchait à lire mes pensées. Le temps semble suspendu.

Ses yeux vont et viennent entre les miens et mes lèvres, comme s’il luttait contre une impulsion. Mon cœur s'emballe une nouvelle fois, mais pour une raison complètement différente cette fois-ci.

— J’aurais dû préciser que je suis asthmatique… Dis-je afin de briser le silence oppressant.

Un sourire en coin étire ses lèvres, un mélange d’amusement et de quelque chose de plus sombre brille dans ses yeux.

— Effectivement, princesse, tu aurais dû, répond-il d'une voix basse et légèrement moqueuse.

Le surnom résonne dans l’air entre nous, comme une tension supplémentaire dans cet échange. Aaron ne relâche pas ma main, et je suis partagée entre l’envie de me dégager et le désir de ne pas briser ce moment étrange, cette connexion palpable entre nous.

Aaron ne lâche toujours pas ma main. Sa main libre effleure ma joue, son index traçant une ligne douce et chaude le long de ma peau. Un frisson parcourt mon corps alors que je sens cette attention hypnotique dans chacun de ses gestes.

— Y a-t-il autre chose que je devrais savoir ? murmure-t-il, sa voix grave teintée d’une intensité qui me déstabilise. Sa tête penche vers la mienne, ses lèvres dangereusement proches.

Je me force à répondre, bien que ma voix soit plus faible que je ne l’aurais voulu :
— À priori... non...

Sa proximité devient presque étouffante. Je peux sentir son parfum boisé, profond, mêlé à son souffle qui frôle délicatement mon visage. Mon cœur tambourine contre ma poitrine, mes pensées embrouillées par la tension qui monte. Les papillons dans mon ventre s’agitent frénétiquement. Aaron entrouvre la bouche, se rapprochant encore, sans jamais cesser de me fixer intensément, comme s’il pesait chacune de mes réactions.

Mais soudain, un bruit assourdissant brise l’intimité de l’instant. Des détonations. Encore. Mon corps se tend d’un coup, la peur réapparaît avec violence.

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