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1 - Chapitre 1 : La rencontre.
2 - Chapitre 2 : Le bar.
3 - Chapitre 3 : SMS inattendu.
4 - Chapitre 4 : Soirée privée au Culte.
5 - Chapitre 5 : L'invité surprise.
6 - Chapitre 6 : Le manoir Sylvester.
7 - Chapitre 7 : Froid et chaud.
8 - Chapitre 8 : Quand tout bascule.
9 - Chapitre 9 : Jeu de pouvoir.
10 - Chapitre 10 : Révélations et confessions.
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Chapitre 3 : SMS inattendu.

Appartement de Lexie, 2h55.

Je restais là, figée, mes yeux fixés sur l'enveloppe noire. Les mots du message résonnaient dans ma tête : « Les apparences sont souvent trompeuses. Sois prudente. » Mon cœur battait la chamade, et chaque bruit autour de moi me paraissait soudainement amplifié, comme si tout l'appartement était imprégné de l'énergie étrange et inquiétante que ce paquet avait apportée.


Je savais que je ne pourrais pas trouver le sommeil cette nuit-là, pas avec toutes ces pensées en désordre dans mon esprit. Quand je réussis finalement à fermer les yeux, des images d’Aaron, de regards menaçants, de sang, se mêlèrent à celles de mon père, rendant mes rêves aussi perturbants que mes souvenirs. Mon passé et mon présent semblaient s'entremêler, formant une toile complexe et angoissante, un piège dont je ne savais pas si je pourrais me sortir.

Le lendemain matin – 8h45

Je me réveillai en sursaut, le corps trempé de sueur froide. Le soleil filtrait à travers les rideaux, mais l’atmosphère oppressante de la nuit passée semblait toujours flotter dans l’air. Incapable de rester allongée plus longtemps, je me levai précipitamment. Mon premier réflexe fut de vérifier l’enveloppe noire posée sur la table. Les mots mystérieux résonnaient encore dans ma tête, me plongeant dans une inquiétude sourde.

Je devais reprendre le contrôle de la situation, ne pas me laisser envahir par la peur. Pourtant, une seule question me taraudait : Qui pourrait m’aider ?

Je pris mon téléphone, mais la réalité me frappa durement. Je n’avais personne. Mes contacts étaient remplis de numéros de mes anciens patrons, des jobs passés qui ne signifiaient plus rien aujourd'hui. Rien ni personne à qui me raccrocher. Une vague de solitude m’envahit, mais je décidai de ne pas me laisser abattre.

Je soupirai, me laissant lourdement tomber sur le canapé. Mon esprit revenait sans cesse à l’enveloppe noire posée sur la table et au message étrange qu’elle contenait. Malgré tous mes efforts pour me calmer, je ne pouvais pas m’empêcher de ressasser ce qu’il signifiait.

Allez, pense à autre chose…, me dis-je en fermant les yeux.

Un oiseau ?

Un chat ?

Aaron ?

Je fronçai les sourcils, agacée. Pourquoi est-ce que mon esprit revenait toujours à lui ? Chaque fois que je tentais de me concentrer sur autre chose, son image me traversait l’esprit.

La météo du jour ?

Aaron ? Encore !

Je grognai intérieurement. Rho, ferme-la ! Aaron envahissait mes pensées comme un parasite, et malgré tout, une part de moi ne voulait pas l’oublier. Sa présence, sa voix, son regard intense, tout ça me perturbait beaucoup trop.

Je me redressai brusquement. Je ne pouvais pas rester là à ruminer sans fin. Il fallait que je bouge, que je sorte, peut-être que l’air frais m’aiderait à remettre mes idées en place. Sans perdre de temps, j’attrapai mon manteau et quittai rapidement l’appartement, comme si m’éloigner de cet espace allait aussi m’éloigner des pensées troublantes qui l’habitaient.

Une fois dehors, je pris un bus en direction de Piccadilly. J’aimais l’atmosphère de cette place, toujours pleine de vie et de diversité. Ce matin-là, elle était baignée par une lumière douce, presque réconfortante, qui contrastait avec l’agitation intérieure que je ressentais. La foule allait et venait, chaque personne avec son histoire, ses pensées, ses propres tourments. Je me fondis dans ce brouhaha rassurant.

Après avoir déambulé un moment, je m’arrêtai près d’un petit groupe de musiciens de rue jouant au centre de la place. Leur musique emplissait l’air d’une mélodie joyeuse et légère, et immédiatement, je reconnus Yellow de Coldplay. Sans même m’en rendre compte, je me mis à fredonner les paroles à voix basse. C’était ce dont j’avais besoin : une échappatoire, une mélodie qui me permettait d’oublier un instant mes tracas.

Je m’assis sur un banc non loin d’eux, fermant les yeux pour savourer le rythme et l'énergie de la ville. Cela m'aidait à me sentir à nouveau connectée au monde, à sortir de l’obsession grandissante qui menaçait de me submerger.

Quand j’ouvris les yeux, je remarquai que l'un des musiciens, un jeune homme avec un large sourire, me regardait. Son expression n’était pas intrusive, plutôt curieuse et bienveillante. Il s'approcha, tenant sa guitare d'une main.

— Salut ! Tu chantes très bien, je t'ai entendue fredonner, dit-il en riant doucement. Est-ce que ça te dirait de chanter avec nous ? On va enchaîner avec Hymn for the Weekend, encore de Coldplay.

Surprise par la proposition, je ne savais pas vraiment comment répondre. Chanter avec eux en public ? L’idée m’intimidait et m’excitait en même temps. C’était une chance de me plonger un peu plus dans cet instant, de m'échapper des pensées troublantes qui me hantaient depuis la veille.

Je pris une profonde inspiration, puis répondis timidement :

— Pourquoi pas, ça pourrait être sympa.

Le musicien sourit plus largement encore, et me fit signe de m’approcher. La foule autour de nous continuait à aller et venir, mais pour un instant, tout semblait un peu plus léger, comme si la musique pouvait vraiment m'aider à oublier, ne serait-ce qu’un peu.

Je me levai du banc, légèrement nerveuse, mais résolue à accepter l’offre. Je m’approchai du petit groupe de musiciens, le cœur battant, tandis que l’un d’eux m’offrait un micro. L’instant semblait s’étirer, les premières notes de Hymn for the Weekend résonnaient déjà, et une vague d’adrénaline me submergea.

La mélodie emplit l’air, et avec un sourire d’encouragement, le musicien qui m’avait interpellée commença à chanter les premières lignes. Puis ce fut mon tour. La nervosité disparut peu à peu à mesure que je laissai les paroles s'échapper de mes lèvres, ma voix s’unissant à la sienne.

Les passants s’arrêtaient, captivés par l’énergie que nous déployions. Je sentais une connexion avec la musique, avec ce moment unique, et le fait d’être au milieu de cette foule me donnait un sentiment d’euphorie que je n’avais pas ressenti depuis longtemps. Pour quelques instants, j’étais ailleurs, loin des tourments qui me hantaient, oubliant tout ce qui pesait sur mes épaules.

Les voix des musiciens et la mienne se mêlaient, créant une harmonie surprenante. Et pour la première fois depuis longtemps, je me sentais libérée, comme si cette chanson, ces notes, avaient le pouvoir de me guérir.

Quand la dernière note résonna et que la chanson s’acheva, la foule applaudit. Je me tournai vers les musiciens avec un large sourire, un peu surprise par la joie qui m’envahissait.

— C’était génial, dit l’un d’eux. Tu devrais revenir plus souvent !

Je les remerciai chaleureusement pour ce moment. Le garçon qui m’avait invité à chanter se rapprocha avec un sourire chaleureux et se présenta.

— Moi c’est Harry, dit-il en tendant une carte avec son numéro inscrit dessus. Si jamais tu veux chanter de nouveau avec nous, n’hésite pas à me contacter !

Je pris la carte, un peu surprise mais flattée, et la glissai dans mon sac avec un sourire avant de le remercier encore une fois. Mon estomac me rappela soudainement que je n'avais rien mangé depuis ce matin. J’aperçus une petite boulangerie non loin et m’y dirigeai pour acheter de quoi grignoter. Une fois à l'intérieur, l'odeur alléchante des croissants chauds et des viennoiseries emplit mes narines. Je choisis un pain au chocolat et un café avant de m’installer à une petite table pour manger tranquillement.

Alors que je savourais mon en-cas, mon téléphone vibra brusquement. Un message d’un numéro inconnu s’afficha sur l’écran :

"Viens plus tôt aujourd’hui, on a du boulot. Aaron."

Je sentis mon estomac se nouer. C'était bien Aaron. Comment avait-il obtenu mon numéro ? Cette question me traversa l’esprit un instant, mais je n’eus pas le temps d’y réfléchir longtemps. Je me levai en hâte, terminant mon café à la va-vite.

Bah il était indiqué sur ton CV, idiote… Tu ne fais pas d’efforts hein..

Appartement de Lexie, 15h30

Je rentrai chez moi en vitesse pour me changer. Dès mon arrivée, je me précipitai dans ma chambre, fouillant frénétiquement mon placard à la recherche d’une tenue qui conviendrait. Finalement, j’optai pour une petite robe noire élégante avec des motifs en dentelle, assez simple mais avec juste ce qu’il fallait de raffinement pour ne pas paraître trop décontractée. Ce n’était pas particulièrement sexy, mais c’était joli, et surtout, cela me donnait un peu plus de confiance.

Quelques minutes plus tard, après avoir ajusté les derniers détails de ma tenue, je quittai mon appartement, prête à affronter ce que cette nouvelle journée imprévisible avait en réserve pour moi.

Le trajet jusqu'au bar me semblait plus long que d’habitude, mes pensées revenant inévitablement vers Aaron et son message. Pourquoi avait-il besoin de moi plus tôt aujourd’hui ? Un mélange d'excitation et d'appréhension montait en moi. La manière dont il se comportait, imprévisible et mystérieuse, laissait présager que cette journée serait encore une fois pleine de surprises.

Arrivée devant le bar, je pris une profonde inspiration, tentant de calmer les battements frénétiques de mon cœur. Puis, d’une main hésitante, je poussai la porte. L'intérieur du bar était complètement désert, un silence pesant régnant dans l'air. Je jetai un coup d'œil rapide autour de moi, puis empruntai le petit couloir situé derrière le bar, celui qui menait directement au bureau d’Aaron.

Des bruits émanaient de l'intérieur, des sons étouffés que je ne parvenais pas à identifier immédiatement. Une sensation de malaise monta en moi, mais je continuai d'avancer. Arrivée devant la porte du bureau, je toquai doucement. 

— Oui ? Répons Aaron, et, presque aussitôt, un éclat de rire féminin se fit entendre à travers la porte.

Mon cœur se serra alors que je poussais doucement la porte, et la scène qui s’offrit à moi me coupa le souffle. Une femme était assise à califourchon sur les genoux d’Aaron, se tortillant lentement tout en déposant des baisers sur son cou. Elle riait doucement, visiblement à l’aise, complètement indifférente à mon intrusion.

Aaron leva les yeux vers moi et, loin d’être surpris ou gêné, il me lança un sourire pervers, sans même tenter de repousser la femme. Aucun mot ne sortit de ma bouche, mais à cet instant, tout était clair. Je n'étais rien pour lui, une simple distraction dans son univers chaotique. Toutes ces pensées qui m’avaient hantée depuis notre première rencontre semblaient ridicules désormais. Il ne valait pas la peine que je me torture l’esprit pour lui, pas pour quelqu’un qui pouvait si facilement me montrer que je ne comptais pas. 

Je m'étais visiblement trompée sur toute la ligne. Ce qui me dérangeait le plus, c'était qu'il ne me quittait pas du regard depuis le moment où j'avais franchi la porte de son bureau, comme s'il s'amusait de mon malaise. Pourtant, il laissait toujours cette femme se dandiner sur lui, son corps pressé contre le sien, comme si ma présence n'était qu'une distraction secondaire, un élément dans son jeu cruel.

— Je peux repasser un autre moment, dis-je en me retournant, prête à sortir du bureau.

— Non, il faut que tu nettoies ma plaie, dit-il d'une voix autoritaire, tout en déplaçant la femme sur le côté d’un geste nonchalant, comme si elle n’était qu’une poupée sans importance.

Je me figeai, surprise par la façon dont il venait de la traiter. Elle ne protesta même pas, quittant la pièce avec un sourire satisfait, comme si tout cela était parfaitement normal. Mais moi, je ne savais plus quoi penser. Son attitude, son manque total de considération pour ce qu'il venait de faire devant moi, me laissait perplexe.

Je pris une profonde inspiration, ravalant mon amertume, et me forçai à m’approcher.

— Assieds-toi, dis-je d’un ton sec, tout en sortant le nécessaire de la trousse de secours pour nettoyer sa plaie.

Il s’exécuta, toujours avec ce regard insistant, comme s’il essayait de lire en moi, de comprendre ma réaction.

— Tu es silencieuse aujourd’hui, princesse. Quelque chose te tracasse ? demanda-t-il, un sourire en coin, alors que je désinfectais sa blessure.

Je ne répondis pas tout de suite, me concentrant sur la tâche à accomplir. Mais mes mains tremblaient légèrement, signe que, malgré tout, il avait un effet sur moi. Un effet que je détestais admettre.

— Rien du tout, répondis-je enfin, la mâchoire serrée.

Il éclata de rire, un rire grave et provocateur.

— Ça, je n’y crois pas une seule seconde, dit-il en s’approchant dangereusement sans quitter mes yeux.

Sans prévenir, il se rapprocha dangereusement de mon visage, son souffle chaud caressant ma peau. Nos regards étaient verrouillés l'un dans l'autre, et l'air semblait se charger d'une tension palpable. Tout à coup, la température dans la pièce me parut monter, comme si quelque chose s'apprêtait à exploser entre nous.

Je pouvais presque sentir la chaleur de ses lèvres à quelques centimètres des miennes. Une part de moi voulait céder à l'envie de l'embrasser, de laisser tomber toutes les barrières que j'avais construites. Son regard perçant, son odeur, la proximité de nos corps... Tout en lui criait danger, mais c’était justement ce qui le rendait si attirant.

Mon cœur battait à tout rompre, et mon souffle se faisait court. Son regard dévorait chacun de mes gestes, chaque mouvement de mes mains tremblantes alors que je finissais de nettoyer sa plaie. Je sentais son désir, cette tension brutale entre nous qui ne faisait que grandir à chaque seconde.

Mais malgré cette attirance physique indéniable, quelque chose me retenait. L’image de cette femme, quelques instants plus tôt, se dandinant sur ses genoux, continuait de me hanter. Ce souvenir me rappelait que je n’étais qu’un jeu pour lui, une distraction parmi tant d’autres.

Je devais me contrôler. Je ne pouvais pas lui céder. Pas après ce que j’avais vu.

— Tu sembles hésitante, princesse, murmura-t-il en effleurant mon bras, son ton empreint d'une sensualité inquiétante.

Son simple toucher me fit frissonner, et mon corps réagit instinctivement, malgré moi. Je le voulais, et il le savait. Mais ce n’était pas aussi simple. Pas avec lui.

Je pris une profonde inspiration pour me recentrer et nettoyai soigneusement la plaie, prenant le soin de garder mes distances. Je pouvais sentir son regard amusé sur moi, comme s’il savourait chaque seconde de ma gêne.

— Pourquoi devrais-je être ici plus tôt aujourd’hui ? demandai-je, feignant l’indifférence.

Il se redressa légèrement, affichant un sourire en coin, visiblement satisfait de mon ton inquisitif.

— Un groupe VIP a réservé le bar pour ce soir, expliqua-t-il, sa voix teintée d'une arrogance que je commençais à connaître. Ils veulent discuter affaires dans une atmosphère plus privée.

Il marqua une pause, puis continua :

— Tu devras les servir avec Scott.

— Bien, j'ai fini de nettoyer ta plaie, dis-je en me levant. Tu peux te rhabiller maintenant. Je vais voir si Scott a besoin d’aide.

Dès que je commençai à quitter la pièce, Aaron retint mon bras fermement, me stoppant dans mon élan.

— Tu ne veux pas contempler le paysage un peu plus longtemps ? demanda-t-il, un sourire provocateur sur les lèvres.

Je lui lançai un regard sec et répondis :

— Non.

Sans lui laisser le temps de répliquer, je quittai la pièce. L'air frais du couloir me frappa comme une vague de réalité, me rappelant que j'avais un travail à faire et que je ne pouvais pas me permettre de me perdre dans ses jeux.

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