Je venais de me réveiller sur une table de la taverne complètement tremper, autour de moi se trouvait mon cochet un air inquiet collé sur le visage, les propriétaires, et l'homme à la cicatrice qui allumait un cigare. « Comment ? » dis-je d'une petite voix. « Remerciez nous d'avoir sauvé votre petit cul de noble avant de poser des questions » grognait la propriétaire. « Vous vous dites bien élevés mais tout ce que vous savez faire c'est regarder de haut et causer des ennuis aux gens comme nous. » ajouta-t-elle en se dirigeant vers le comptoir. « Calme toi ma chérie, il vient tout juste de se réveiller ».

Encore ébahi j'essayai de comprendre la situation. « Je me trouvais dans la forêt et... comment ? »

« Que faisiez-vous dans la forêt à cette heure-là, je croyais que vous avisez été prévenu de ne jamais sortir. » dit l'homme à la cicatrice. « Ne me regarde pas comme ça, je lui ai passer le message, il a préféré nous faire passer pour des voleurs ! » dit-elle en posant aussi fort que possible son verre sur le comptoir. Elle m'a entendu.

« Vous avez eu un coup de chance, vous devriez monter vous reposer. » il rajouta en se dirigeant vers la sortie. « La prochaine fois que vous déciderez de ne pas écouter les conseils que l'on vous donne, personne ne sera là pour vous sauver. »

Quelques heures plus tard.

J'essayais tant bien que mal de comprendre ce qui m'étais arrivé, mais les seules choses qui me venait en tête étaient la terrible sensation froide qui recouvrait mon corps, les souvenirs que je croyais avoir réussi à refouler et... « La femme aux cheveux blanc... » je me redressais rapidement. Il faut que je sache qui c'est. Je porte rapidement ma veste et me presse à descendre.

« Johnny, Johnny ! » je me presse de l'appeler « Et voilà, je vous verse de l'eau sur la figure et vous prenez confiance, que me voulez-vous ! » dit-elle en levant les yeux « Il y'a-t-il une femme au neveux blanc dans la ville ? » elle me regarde d'un air légèrement surpris. « Où avez-vous vu une femme de ce genre ? » je regardais autour de moi et m'approchais un peu plus d'elle. « Vous allez peut-être me prendre pour un fou, mais hier soir, je crois que c'est elle qui m'a sauvé. » dis-je en chuchotant presque. « Je n'en sais rien, vous devriez demander à Boody » dit-elle, je la laissais à son rangement et me dirigeait vers la sortie. « Cul lisse ! » je me retournais. « Certain sujet ne sont pas fait pour être abordés en public. » cette fois je ferais en sorte de ne pas ignorer ses conseils. Je m'arrêtais au beau milieu de la route avant de me rendre compte que je ne savais pas qui était ce soi-disant Boody. « Je fais comment moi maintenant, si j'entre à nouveau demander qui c'est elle me rira sous le nez. » je décidais de me diriger vers la rue des boutiques à la recherche de quelqu'un qui avait une tête à s'appeler Boody, je vis l'homme à la cicatrice passer et le salua brièvement sans recevoir de réponse alors je continuai ma route.

Dans la taverne.

Je mettais à peine pieds dans la taverne que Johnny m'interpella. « Eh Boody, tu n'es pas avec le jeune noble ? Il cherchait quelqu'un alors je l'ai envoyé de voir » me dit-elle « Pas du tout, je l'ai vu en rentrant mais il n'est pas venu me voir, qui cherchait-il ? » elle soupira. « Non mais ce gamin a le don de causer les ennuis. Mais je croyais que tous ceux qui survivaient aux attaques oubliaient les événements, le gamin semblait se souvenir de Lumina. » elle rajoute. En effet toute personne survivant aux attaques ne se souvient généralement de rien dès le lever du soleil. « À moins qu'il ait déjà vécu un événement encore plus traumatisant. »

Dans les rues du marché.

Rien. Absolument rien. J'ai d'abord pensé que Boody pouvait être le nom d'une personne ancienne, mais personne ne s'appelle comme ça. Alors j'ai pensé que ce serait peut-être le surnom d'un enfant dans les dix à douze ans mais bizarrement la ville n'a pas beaucoup d'enfants. Et me voici, assis sur un banc à chercher du regard quelqu'un qui aurait une tête à s'appeler Boody.

« Vous avez l'air d'avoir besoin d'aide. » dit une voix derrière moi. « Ah ça c'est sûr. »  Je me retourne surpris et tombe nez à nez avec un jeune garçon le sourire aux lèvres, il devrait avoir quatorze ans et porte une chemise blanche salit par la terre ainsi qu'un pantalon plié jusqu'à ses genoux retenu par des bretelles marron. « J'ai cru comprendre que vous cherchiez monsieur Walkman, vous devriez retourner à la taverne il y est à coups sûrs ! » s'exclama-t-il. « Monsieur Walkman ? » je demande. « Bah oui ! L'homme qui a toujours un cigare dans la bouche, celui avec une énorme cicatrice qui sépare son visage, monsieur Walkman, Boody Walkman. » dit-il d'une traite. C'est lui ?! L'homme que j'ai salué avant de faire toutes ces recherches est en fait l'homme que cherchais ?! « Vous savez, la seule personne à l'appeler par son prénom c'est Johnny, les autres ont beaucoup trop peur pour le faire. » Et personne n'aurait pu me le dire avant ?! Il y a quarante-cinq minutes par exemple ?!

« Dis-moi petit, tu ne serais pas si dans le village une femme aux cheveux blancs y habite. » je demande d'une traite. Il semble bien connaître tout le village. « Oh ! Vous parlez de Lumina ? En faisant huit-cent pas vers l'Est, vous pourrez trouver sa maison! » dit-il joyeusement en indiquant la forêt.

En regardant son doigt indiquer la forêt, je déglutis. « CETTE forêt ? » Il acquiesce joyeusement. « Ne vous en faites pas, ce côté-là de la forêt est plus sûr que celui où vous vous trouviez hier soir. »  je le regarde d'un air surpris.

« Je vous y accompagne ? ».