Kiara : lendemain matin / villa Leonid

– Leonid !! Un Alex au bord des larmes se jette aux pieds de son ami. Leonid le repousse, dégoûté par la morve qui dégouline du nez de son second.

– Roo~ quoi ?
Alex se relève, essuyant la morve de son nez.

– On... on n'a plus de... de snif... nourriture.
Il se remet à pleurer.

– Bha... allez en acheter.

– Ivy... Ivy est malade, je dois rester auprès d'elle, affirme Alex en reniflant.

– Et ben ?
Le questionne-je. Le visage de notre ami se déforme en une expression de rage.

– Je ne le laisse plus seul ce bâtard !
S'énerve-t-il.
– Oh merde, il a peut-être découvert quelque chose...

– Qu'est-ce qu'il a fait ?
Souffle le parrain, exaspéré.

– Il... il lui a fait des panque kake...
Se lamente Alex.

– Et ? C'est gentil.
Je demande à mon tour, perplexe.

– C'était mon truc ! C'était moi qui faisais des panque kake à Ivy quand elle était malade ! Pas lui... pas cet enfoiré.
Il se remet à pleurer, sanglotant. Peinée par la tristesse de mon ami, je le prends dans mes bras. Il sanglote quelques secondes contre moi avant d'être détaché de mon corps par Leonid.

– Ne la touche pas, ordonne-t-il.

– Mais... j'ai faimmmmmmm.
Se lamente son second. Leonid soupire avant d'annoncer ce que je redoutais.

– Kiara et moi on va y aller. Prends soin d'Ivy en attendant.

– Merci, merciii !
Les larmes aux yeux, notre ami baise le dos de la main de son chef, que Leonid retire, dégoûté.

– Ouais ouais, c'est bon.
Quittant le porche, Leonid retourne à la voiture, rapidement suivi par moi.

– C'est bon ça ?
Le parrain tient dans sa main de la pâtée pour chat, l'agitant sous mon nez.

– Non, Leonid...
Soufflé-je, agacée.

– T'es sûre ?

– Oui, Leonid. Je suis sûre.

– Mais...
J'attrape la boîte qu'il tient entre ses mains et la range. Bien décidée à lui apprendre à faire ses courses, je le dirige vers un autre rayon bien plus adapté à l'alimentation humaine. Dans le caddie, j'empile les céréales, les boîtes de farine, sucre, etc... Une fois fini, je sors ma carte, prête à payer. Leonid m'interrompt, payant à ma place, tel un gentleman.