Austin.

Je ne savais pas ce qui m’arrivait. Elle est simplement dangereuse je ne dois pas la lâcher, elle nous sera utile. Elle sera l’apât rien de plus. Je ne tombe amoureux de personne.

— Bon, file, amore je te libère

— Mais je croy-… 

— Mes hommes vont te raccompagner mais pas un mot à ton père sinon je devrai prendre de mesures, la coupais-je. Lorsqu’elle fut partie j’appelai mon fidèle bras droit Felix qui s’empressa de me rejoindre.

—Oui monsieur ?

— Annule tout le plan et traque la, je veux tout savoir sur cette jeune femme lui dis-je.

                           Félix est mon homme de main en qui j’ai le plus confiance, ce jeune homme de 20 ans a toujours été initié dans l’engagement du clan et a épaulé mon père avec la même fidélité qu’avec moi, même si cela ne fait que 2 mois que j’ai été nommé.

— Bien monsieur, mais ne souhaitez-vous pas en parler avec votre père ? Une voix rauque que je ne connais que trop bien se fit entendre quelques pas plus loin.

— Me parler de quoi ? Quand on parle du loup.. Il s’avança vers moi ses yeux verts dont j’ai hérité me fixa d’un air perplexe. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il se tourna vers mon assistant. 

— Félix, laisse nous s’il te plaît. Il accquiesa et se dirigea vers la sortie, je profite qu’il passe devant moi pour lui murmurer à l’oreille :

— Qu’importe l’issue de cette conversation, tu fais ce que je t’ai demandé. Il hocha discrètement la tête pour me donner son approbation et prit congés. 

Me voilà seul avec mon père, mais je n’avais pas besoin de lui parler pour qu’il comprenne ce qu’il s’était passé  Il est très malin. Après tout, c’est un Layford. Je vis son visage s’assombrir pour laisser entrevoir une colère noire. Je vais devoir garder mon sang froid.

— Pourquoi tu l’as laissé partir ?!  Rattrapes la inbécile !

— Non, JE lui ai dit de partir.

— Tu me déçois Austin. Si ton Grand père était là, il te dirai la même chose… Tu es la honte de la famille, on aurait pu cerner Meyer, et toi tu libère sa fille ?? Tu es à côté de la plaque, je pens-…. Ma rage était devenue beaucoup trop incontrôlable.

— ARRÊTE, PAPA ! T’en as pas marre de me répéter la même chose ?! De me dénigrer comme Grand père a été dans sa jeunesse à cause de sa folie ??

— Folie ? Ton Grand Père a été le héros de notre monde et je te signale qu’il est le créateur de notre clan et que tu es son successeur après moi ! 

— Qui te dit que c’est la vie que je veux mener ?

— De toute façon, le serment a été fait. Crois moi tu accepteras ton destin fils, il te faut du temps.     

                                  Il tourna les talons et sortit.

— Tu ne m’écoute jamais Papa… murmurai-je pour moi même.

La porte se referma dans un bruit sourd derrière mon père, et je restai un moment immobile, l'esprit tourmenté. Ses paroles résonnaient dans ma tête, insupportables. Chaque mot semblait être une torture, me rappelant que je n’étais qu’un pion dans un jeu que je ne voulais pas jouer. Une partie de moi, celle que j’avais longtemps ignorée, se rebellait contre cet héritage qu’on m’imposait, mais une autre, plus froide et rétissante, savait que je n’avais pas le choix.