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Chapitre 3


La semaine suivante, l’homme chauve-souris était de retour en cours, les yeux cernés et la fatigue au corps. Les deux amants s’évitèrent toute la journée, l’un n’osant demander de ses nouvelles, l’autre encore terrifié de la soirée qu’il avait fait vivre à son petit-ami.
Hélas, la fin de journée arriva bien vite et Leon n'eut pas le temps de demander de ses nouvelles que Dagon fuya dans sa chambre d’internat. Le lendemain et surlendemain, les mêmes scènes se répétaient, le jeune homme aux cheveux rose était pourtant bien déterminé à parler avec son copain qui le fuyait, la première journée lui avait bien fait comprendre le traumatisme ressentit de Dagon. Il ne se précipita cependant pas, il savait que jeudi il ne pourrait pas l’éviter, la raison, ils avaient leur répétition avec leur groupe et Dagon étant le chanteur principal il ne pouvait pas rater cette occasion.

Le jeudi arriva plus vite que prévu pour leur batteur, il attendit avec leur meilleure amie le troisième membre du groupe qui tardait à arriver. Ils n’avaient pas les clés pour entrer dans la salle, seule de chanteur et guitariste les avait. Dix minutes passèrent, puis quinze et enfin la rock star arriva, accompagné d’un autre individu. 

Il était grand, une demi tête de plus que son petit-ami, les cheveux aussi sombre que ceux de leur ami, ils étaient courts, seule une fine mèche pendait sur son côté gauche, accroché à celle-ci un fils décoré d’une pierre aussi violette que les yeux de son propriétaire. Une couleur rare. Il est comme Dagon… La soirée s'annonçait malaisante. Le point positif de la venue de cet homme, s’était que son copain était aussi jovial qu’à son habitude, plaisantant même avec l’inconnu.
Leïla, Leonard, je vous présente Valentin: mon cousin.
Enchanté Valentin, c’est un plaisir d’enfin te rencontrer !”
Le calme de son amie, surpris le batteur du groupe. Maintenant qu’il y pensait, cette rencontre était prévue depuis de nombreuses semaines: son cousin était un guitariste assez connu dans sa région, il avait plus de connaissance que leur groupe sur la musique. C’était un bon moyen de s’améliorer.
- Enchanté aussi Valentin.
Il lui tendit la main que le grand homme rendit avec un certain calme, retenant un couinement. La poigne de cet homme était anormalement trop forte, il leva son regard vers celui de l’invité et comprit tout de suite la raison de cette force, des yeux froid et empli d’une rage ardente. 

Son sauveur fut bien sûr son copain qui les invita à rentrer dans leur salle de répétition.

Depuis plus d’une heure qu’ils répétaient, le groupe s’autorisa une pause, sortant de la salle pour reprendre son souffle il observa à travers la fenêtre du troisième étage le soleil se couchait doucement. Impossible pour eux d’ouvrir la vitre. 
Leon soupira, dépité, il avait bien trop chaud dans la salle, autant avec Dagon il avait l’habitude, son corps était bouillant au moindre mouvement, autant son cousin s’était un charbon ardent. Pire, du magma en fusion, il l’avait juste touché quelque seconde et sa peau l’avait brûlé momentanément.
En parlant du loup, voilà la star du jour, son cauchemar: Valentin qui s’adossa à ses côtés. Le crépuscule offrait un superbe spectacle.

Elias m’a tout raconté. Commença-t-il.
Je- Je m’en suis douté. la voix du batteur tremblait.
Qu’est-ce qui t'a fait douter.
La haine dans ton regard. Il évitait un maximum ce dernier.
Donc tu es futé. Le sarcasme dans sa voix agaçait fortement le plus petit des deux. Je vais pouvoir être direct du coup, tu as prit ta décision.
Non.
Il ne te reste que quelque jours et je te trouve lache.

Leon craqua complètement à ses mots, lui, lâche, jamais. Il l’a été assez longtemps.  Il a abandonné son copain, oui, mais il était terrifié, pourquoi ne pouvaient-ils pas comprendre cela ?!
Ok, tu veux savoir, monsieur le cousin de Dagon ! J’aurai bien aimé offrir une bonne nouvelle pour toi, mais vois-tu, ton cher cousin n'est pas foutu de me regarder dans les yeux. Il me fuit dès que je m’approche, je n’arrive à rien. j’ai bien compris qu’il a une phobie de l’abandon et ce n'était pas mon but de la réveiller.
Les mots sortaient les uns après les autres, il s'approchait à chaque seconde de son aîné qui reculait de surprise.
Maintenant fout toi à ma place espèce d’idiot sans cervelle. Imagine un mec tout à fait lambda découvrir, alors qu’il vient de rentrer de soirée, que son copain n’est pas humain. Je suis cartésien de base, je crois pas aux mythes et légendes, c’était la dernière chose à laquelle j’aurai pensé bordel ! Alors autant toi que ton putain de psychopathe de cousin vous allez me foutre LA PAIX ET ME LAISSER REGLER MES AFFAIRES SEUL !
il reprit son souffle, je me sens léger… Par réflexe, un rire lui échappa, son regard se posa instinctivement sur celui de l’invité toujours sous le choc.
Si c’est tout pour toi, je vais finir ma pose dehors.
Sur ses mots, il se retourna s’aérer l’esprit.

Lorsque le groupe se sépara, le jeune homme dont la chevelure reflétait le ciel se dirigea dans son appartement, le pas lent, le corps endolori. La température fraîche du crépuscule n’aidait pas à le faire avancer, cette douce brise caressait son visage comme une mère berçant son enfant.
Une berceuse naturelle qui fut, cependant, interrompu par la voix grave et saccadé d’un inconnu l’appelant.
Ah… C’est juste Valentin.
Quoi ?
Je t’offre le resto’, on discute.
Le silence qui s'ensuivit amena un malaise palpable.
Leon ?
Tu… Tu te moques de moi ? 
Non ! J’ai parlé avec Dag’ y’a quelques minutes et j’aimerais te proposer un marché.
Lequel ? Ne plus parler à mon mec pour lui permettre d’oublier mon existence ?
Non. Plutôt de faire un tête à tête avec lui, mais pour se faire, faut qu’on le coince.
Et c’est pour ça que tu veux qu’on discute ?
Tu as tout compris !

Il se retrouvèrent en dix minutes dans le premier fast-food de la rue, une célèbre enseigne mondiale, la mascotte clownesque en était l'emblème. Entouré de trois hamburgers, son interlocuteur débuta son festin sans attendre une seconde de plus. À l’opposé, le batteur avait perdu l’appétit, choquer de la quantité de nourriture ingérée en une minute. Son compagnon d’un soir l’avait bien remarqué et rigolait entre deux bouffées.
Tu te doutes que je suis comme Dagon.
Ouais… J’avais remarqué.” Son regard se tourna vers la pierre suspendue à ses cheveux. 
C’est ce qui me permet de cacher mon énergie. À l’inverse de ton copain qui lui doit tout cacher. Je peux me cacher «naturellement», lui c’est une action plus douloureuse à réaliser.
Le bruit des os se brisant lui remontèrent en mémoire, ses mains tremblèrent à cette pensée.
Hey ! Ça va ? Il posa sa main sur celle du garçon
o-oui…
On m’a expliqué ce qu’avait dit Dag’, tu aurais enlevé sa boucle d’oreille, désactivant sa métamorphose alors qu’il dormait.
C’est vrai.
Tu ne pouvais pas savoir.
Le plus vieux des deux remarqua l’air perdu du plus jeune, l’anxiété le rongeait de l’intérieur. Il connaissait bien cette sensation.
Leonard.
Quoi ?!
Tu n’es pas responsable de ce qu’il s’est produit. Ni toi, ni Dagon, aucun de vous deux ne pouvait prévoir ces événements.
Tu sais pourquoi il ne m’a rien dit avant ?
C’est un trouillard. Lâcha-t-il en avalant un frite, il l’a toujours été effrayé des révélations, il psychose sur les réactions des autres et n’avance jamais pour les découvrir il est trop…
Le mots ne lui venait pas, jusqu’à ce qu’ils sortent en même temps:
Borné !
La surprise puis le rire suivirent, l’un comme l’autre se détendirent.
J’aurai pensé que tu le défendrais.
Défendre cet imbécile pas foutu de faire un pas sans se péter la figure, jamais.
Il n'est pas si maladroit.
Rectification, il ne l’est plus.
Tu te fous de moi ?
Pas du tout, quand il était petit, je m’amusais à lui barrer la route et il ne le remarquait jamais.

La soirée continua dans ce sens toute la soirée, les deux musiciens se découvrirent des points communs et surtout un amour de la plaisanterie enfantine.
Ils n’oublièrent cependant pas leur objectif, ils allaient profiter du vendredi soir pour attraper la chauve-souris et lui éviter la fuite.
Ce n’était pas légal, mais la survie de leur couple en dépendait.

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