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prince_chronicles
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Chapitre 1 : Le malaise

Les lumières tamisées du Vendana Club illuminèrent l'entrée de Sarkina Sinner Taylor, attirant aussitôt les regards. Chaque geste, chaque sourire imposait un silence admiratif.

D'un pas assuré, elle s' avança, drapée dans une robe fluide qui captait la lumière, sublimant sa démarche, elle salua un homme, qui, impressionné, lui rendit un sourire respectueux et leva son verre. 

Soudain, une berline noire s'arrêta devant le prestigieux établissement, attirant aussitôt l' attention. La portière s'ouvrit lentement, laissant apparaître une jeune femme, d'une beauté et d'une élégance naturelle saisissante. 

Elle se tînt droite, ouvrant la portière à un homme imposant – David Goodman. 

Il sortit aussitôt de la berline noire, dans un calme glacial, son aura imposait le respect. Il lança un regard froid autour de lui et avança aux côtés de la jeune femme, vers la salle d'évènement du Vendana Club.  

Les minutes s’écoulèrent et la salle se remplit peu à peu, jusqu’à son comble.

Dans la salle d'évènement, les lumières s’éteignirent progressivement, plongeant la salle dans une douce pénombre. Un faisceau de lumière balaya lentement l’espace, tandis qu’une musique d’ambiance douce montait en volume, enveloppant la pièce.

Le murmure des invités s’atténua à mesure que le speaker s’avança vers le micro, vêtu d’un costume raffiné. Il marqua une courte pause, puis déclara d’une voix claire et posée :

— Mesdames et messieurs, bonsoir. C’est un honneur de vous accueillir ce soir au Vendana Club, pour une soirée dédiée à l’élégance, à la créativité et à l’expression de la mode sous toutes ses formes.

Il laissa passer quelques secondes, le regard balayant la salle.

— Sans plus attendre, ouvrez grand les yeux… Le défilé commence maintenant !

Un tonnerre d’applaudissements éclata dans la salle, tandis que les lumières caressaient les visages des invités tournés vers la scène.

Les projecteurs s’allumèrent alors sur le podium, et la première mannequin fit son entrée en scène, faisant glisser la soirée au cœur du spectacle.

Puis d'autres mannequins en sortirent progressivement, parées des créations les plus raffinées de la soirée. Parmi elles, certains pièces signées Sarkina pour sa marque S&S captèrent tous les regards.

À la fin du défilé, le speaker s'avança de nouveau vers le micro :

— Mesdames et messieurs, nous avons l'honneur d'inviter sur scène, Mlle Sarkina Sinner Taylor, créatrice de la maison S&S, à dire quelques mots.

Les invités applaudissèrent la montée de Sarkina sur le podium. 

— Je suis Sarkina Sinner Taylor, fondatrice et styliste de la maison S&S. C’est un honneur pour moi de vous présenter nos dernières créations, en particulier les modèles numéros cinq à huit. Ces pièces ont été confectionnées à partir du coton Pima, reconnu pour sa douceur exceptionnelle et son élégance. Elles ont été pensées pour sublimer vos soirées les plus distinguées. J’espère qu’elles sauront éveiller votre inspiration.

Elle marqua une pause, balayant la salle du regard. Son regard s’arrêta net sur David, avec à ses côtés, la jeune femme qui ne le quittait pas d' une semelle, presque comme une ombre protectrice. Le regard perçant et imperturbable de David, chargé de souvenirs, l'a troublait. Debout sur le podium, son esprit venait de vaciller. 

Sarkina retint son souffle, se rappelant de leurs années passées. Une phrase cinglante de David résonnait encore en elle : 

— Va donc te mettre en couple avec lui. Si c' est ce que tu veux ! Sa voix, froide comme l'acier, avait brisé quelque chose en elle ce jour-là. 

Sarkina inspira profondément, laissant passer cette vague de souvenirs et reprit d’une voix calme, assurée.

— Merci à toutes et à tous pour votre présence ce soir. Que la beauté de la création continue de nous rassembler.

Des applaudissements résonnèrent dans la salle. Puis un homme dans le public, près du podium coupa cet élan d'enthousiasme en lançant d'une voix ironique :

— On dirait que quelqu'un va faire une grande annonce ce soir, hein, Mlle Sinner ? 

Sirotant aussitôt en vidant le vin dans son verre. Tous les regards se braquèrent vers Sarkina. Un silence lourd s'installa, elle se murmura en elle-même :

— Une annonce ? Puis esquissa un rictus ironique.

Elle lança soudain un regard sur David et la jeune femme à ses côtés, en elle une pensée acide résonna :

— Cet enfoiré de David... À peine, je tourne le dos, tu te jettes déjà sur une autre, tel un tigre prêt à bondir sur sa proie. Tu n' as peut-être aucune idée jusqu' où je suis prête à aller.  

D’un geste calculé, elle s’avança lentement vers un homme à l’allure distinguée, vêtu d’un costume bleu marine parfaitement taillé. Sa coupe de cheveux impeccable, sa montre dorée de la marque SALVAS – la maison de luxe la plus prisée de Rockwell – accrochée à son poignet gauche, complétaient son apparence de première classe. 

Sarkina sortit une bague de son petit sac à main, la serra dans sa paume puis continua sa marche, silencieuse, en direction de l’homme. 

— Attends... Dites-moi que je rêve, elle ne va quand même pas... Lâcha un invité, le souffle coupé.

À ses côtés, une femme s'approcha pour lui glisser discrètement à l' oreille : 

— Ça risque de faire jaser sur les réseaux sociaux.

L' homme resta figé. Le silence s'abattit sur la salle, presque palpable. 

— Ouah... Intéressant, lâcha-t-il en vidant la moitié de son verre d'un trait. 

Sarkina s'approcha de l' homme et dit d' une voix douce : 

— Samuel, veux-tu m' épouser ?

Elle tendit la bague, la main levée à hauteur de son menton, le regard planté dans celui de Samuel.

David, sidéré, fixait la scène, incapable de détourner les yeux, tandis que les murmures s' intensifiaient autour de lui.

Samuel, pris au dépourvu, afficha un sourire crispé. Puis se parla à lui-même :

— Mais… qu’est-ce qu’elle fabrique ? On avait pourtant prévu de l’annoncer dans une semaine, à la conférence de presse… Bon sang, je suis coincé, là.

Il regarda autour de lui en esquissant un sourire nerveux, ses yeux cherchant à fuir ceux des autres sans rien laisser paraître. Soudain, son regard se figea sur le visage impassible de David, posté au fond de la salle. 

— Tout s'explique... Se murmura Samuel en lui-même, son regard se posa lentement vers Sarkina.

Les invités se penchaient les uns vers les autres, échangeant des regards et suppositions à voix basse.

— Est-ce qu’elle vient vraiment de le demander en mariage… je rêve ? chuchota une invitée, les yeux écarquillés.

— Et dire que j'avais déjà imaginé nos enfants, répondit une autre ironiquement, tout en fixant la scène.

D'un geste sans hésitation, Samuel prit la bague. Il leva les yeux vers Sarkina, un léger sourire nerveux aux lèvres.

— Eh bien… j'accepte de t'épouser, Sarkina.

Et sans détourner le regard, il glissa la bague à son doigt.

Un silence suspendu habita la salle, avant que des applaudissements hésitants et confus éclatèrent. Sarkina se contenta de sourire aussitôt la bague au doigt.

Le speaker annonça : 

— Alors là, c'était un sacré coup de théâtre, c'est presque du jamais vu. Une cérémonie de mode se transformant en scène de demande en mariage pleins d'audaces, qui l'aurait cru... dit-il avec un petit rire avant de poursuivre, mesdames et messieurs, le bal est enfin ouvert, profitez de la soirée ! 

La musique monta en flèche, inondant la salle de sonorités vibrantes, l'ambiance se détendit et les invités étaient en mouvement. 

Samuel, tenant un verre à la main, se tourna vers Sarkina en souriant et 

lui présenta son cercle d'amis. 

Ils trinquèrent tous ensemble, tandis que Sarkina échangea poliment des sourires et des salutations, appréciant l'attention que lui portait le cercle influent de Samuel. 

Pendant ce temps, dans un bureau encombré de dossiers, l' inspecteur en charge de toutes activités suspectes dans la communauté de Rockwell. Assis à son poste de travail, triait machinalement des documents, son regard s'arrêta net sur un dossier, attirant aussitôt son attention. 

Il s' adressa d' une voix autoritaire à ses agents : 

— Trouvez-moi des informations sur ce dossier : historique, plans, propriétaires, activités, incidents récents... Je veux un dossier complet sur mon bureau d'ici une heure... Pas une minute de plus.

Quelques instants plus tard, un agent se présenta avec un rapport épais sous le bras.

— Voici ce que j' ai trouvé inspecteur, il posa le document sur le bureau, le Vendana Club est en fait un complexe colossal, un véritable symbole de luxe et de prestige. Il compte quatre- vingt- dix étages, abritant un service d'accueil digne d'un palace cinq étoile, des appartements de luxe, des salles de sport ultramodernes, et surtout un réseau impressionnant de caméra de surveillance couvrant presque tous les recoins.

Il jeta un coup d' œil rapide dans ses notes avant de reprendre, le ton un peu plus grave :

— Mais il y a quelque chose de plus troublant. Il y a une semaine, une femme a été retrouvée morte dans l' une des appartements privés. Les circonstances sont floues... Et les rumeurs pointent directement M. Vendana, le propriétaire des lieux.

L' inspecteur releva lentement les yeux vers son agent, l' expression sérieuse. 

— Quelles preuves soutiennent ces rumeurs ? Demanda-t- il en feuilletant le dossier. 

— Pas grand- chose pour l' instant. Répondit l'agent, hésitant. Mais certains employés affirment avoir vu ou entendu des choses étranges... 

Il marqua une pause, puis baissa le ton de sa voix :

— Et, il y a autre chose, inspecteur... une possible affaire de corruption, des fichiers des caméras de surveillance auraient été supprimé cette nuit- là. 

L' inspecteur hocha la tête, son regard se durcissant. 

— Mais... Si je peux me permettre. Pourquoi cet intérêt soudain pour le Vendana Club ? Questionna l'agent.

L' inspecteur esquissa un sourire glacial, sans répondre, laissant la question flotter dans l'air. 

De l' autre côté, David s'était accoudé à un bar improvisé, un verre à la main, discutant avec deux anciens camarades. 

L'un des deux, visiblement éméché, éclata de rire et, dans un état d' euphorie maladroite, il lança : 

— Ah, ce pauvre David... Riche, beau, et pourtant cocu comme un bleu ! 

Il accompagna ses mots d'un geste déplacé, tapotant les joues de David avec un rire gras, attirant au passage des regards curieux et gênés.

L'autre ami, posa sa main sur son épaule en tentant de le calmer. 

— Arrête, voyons, il a trop bu. Ne fais pas attention à lui, il ne sait plus ce qu' il dit. 

David esquissa un sourire distant, un peu crispé, mais resta tout de même silencieux. 

— Au fait, je t' ai vu entrer avec une jeune demoiselle. Où est- elle passée ? Demanda-t-il. David haussa un sourcil.

— Ah, mon assistante ? Elle est... aux toilettes, je crois. 

Pendant ce temps, au milieu des rires et des discussions animées, une silhouette glissa parmi les convives sans attirer l'attention. Elle s'approchait discrètement de Sarkina, qui, occupée par les échanges avec les amis de Samuel, ne remarqua rien. 

Dans un geste rapide, la silhouette versa une fine poudre dans le verre de Sarkina avant de s' éclipser dans l' ombre. Distraite par l' attention de tous, Sarkina saisit son verre et bu une gorgée tout en riant d' une remarque. 

Après quelques minutes, un léger malaise s' installa en elle. Sa tête se mit à tourner, les voix autour d' elle devenaient de plus en plus lointaines. Elle fronça les sourcils, tenta de reprendre contenance, mais les vertiges s'intensifièrent. 

Elle posa une main sur la table pour se stabiliser.

— Excusez- moi... je... dois aller aux toilettes. Murmura-t-elle la voix faible.

Elle tourna les talons, s'éloignant d'un pas incertain, s'efforçant de rester droite, alors que le sol semblait tanguer sous ses pieds.

A suivre...

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