Saute, allé Saute ! Ton corps sera magnifique quand il sera éparpillé sur le sol...

Je massais délicatement mes tempes en soupirant de lassitude, mon regard toujours poser sur les fourmis qui allais et passais dans la rue.

De la ou j'étais tout me paraissait insignifiant mais la réalité me rattrapait, les fourmis n'était que des humains allant et venant dans leurs train train quotidien, ils ne se rendaient pas comptes de ce qui était près d'eux. Mais moi si.

Je les voyais déambuler maladroitement entre les passants.

Je ne savais pas ce qu'elles étaient et à vrais dire je ne voulais pas savoir, car savoir devais dire les comprendre, les approcher ...

Ces ombres pour la plupart se contentait de marcher, certaine essayaient de se faire remarquer par les hommes et femmes qui passaient près d'eux mais en vain. Ils étaient invisibles.

Un peu comme moi finalement...

La voix guttural se mit à résonner à nouveau dans ma tête.

Je ne devais pas céder à sa demande... Mais plus les années passaient et plus sa voix devenait une mélodie envoûtante, qui cherchait à me faire commettre l'acte ultime, le suicide.

Rien ne la faisait taire... pas même la musique à fond ou mes hurlements pour la faire disparaître. Je devais vivre avec cette voix effrayante et y faire abstraction.

Ma tête était douloureuse mais pas autant que mes côtes.

Ma main se posa sur l'endroit qui me faisait mal et rapidement les souvenirs de la vielle revenait comme un serpent vicieux.

Je me souvenais du fer à boucler et de son contact avec ma peau de l'odeur de chair brûler et surtout de leurs rires sadiques.

Plus le temps passait plus leur imagination était fertile. On étaient loin des piques et des moqueries... maintenant ils s'en prenaient à moi directement à mon corps...

Cela faisait déjà 3 mois que je résistait à leurs demande, qui pour beaucoup aurait été d'une banalité mais moi.. Moi je savais que ce qu'ils me demandaient était...mauvais.

Mon regard fut attirer par une femme, même de là ou j'étais je pouvais voir qu’ elle était d'une grande beauté, il était dommage qu'elle dissimule son visage avec un masque...

Et son magnifique manteau rouge..

Elle était certainement pleine d'assurance...

Sale petite conne, jamais tu ne seras comme elle ! Ou si... Tu peux avoir ce même rouge sanguin auprès de toi... Auprès de ton corps fraîchement écrasé sur le gravier de cette route ! Ton corps sera d'une beauté équivalente et tes boyaux nourriront toutes ces ombres qui t'effraie tant ! Allez Saute ! Débarrasse le monde de ton existence !

- Je devrais sauter... après tout à qui je manquerais ? Mon père ?

Remarquera t'il ma disparition ?

Mon frère... déjà 10 ans qu'il est dans le coma, il ne doit pas case souvenir de moi...

OUI...OUI...CONTINUE... !

- Et je serai enfin libérer de...

Une voix forte me fit sursauter, une voix autoritaire, d 'homme.

- Gamine descend de la ! Un mort nous suffit !

Un mort ?

Je me levais avec précaution et regardait une dernière fois l’allée passante qui avait changé.

Tous était agglutiné devant une ruelle.

La police les tenaient à l'écart.

Je rejoignis l'agent de police sans rien dire.

Bien sûr il me demandait si je n'avais rien vue d'inhabituel mais la réponse fut évidente.

Non je n'avais rien vue...

J'appris plus tard qu'un jeune homme fut retrouver tailladé de toute part ...

Le monde allait mal, vraiment mal.

Sur le chemin du retour je me stoppa net, je connaissais cette vibration, c'était la leur..

Une minute.. Ou plus passèrent avant que je ne me décide à regarder l'écran de mon portable.

Un message aussi clair que la pleine lune qui arrivait demain soir...

"

Mon corps fut pris de violente nausée, et mon repas ce déversa sur les fleurs à moitié morte d'un petit bosquet.

Pourquoi tout cela m'arrivais ?!

Pourquoi..

Je frappais mes côtes pour ressentir pour me punir .. Me punir d'exister.

Si seulement ce jours-là je n'avais pas fait de crise à l’école... Si seulement je ne les avaient pas vue...

Toute aurait été différent.