Calmement, le soleil se lève sur le palais impérial tandis qu’en fanfare, la relève de la garde est effectuée à tous les étages accessibles aux chevaliers. Leur amure d’argent reflète à merveille les rayons tandis que ceux ayant passé la nuit à veiller et patrouiller se rendent dans leur quartier respectif selon leur grade sous l’œil du général chargé de la garde nocturne qui lui se dirige finir son service dans une grande tour proche de la porte du sanctuaire. Malgré son visage ridé par l’âge et ses cheveux blanchis, il a su garder une impressionnante carrure qui se distingue sous son armure d’or épousant ses contours. Alors qu’il s’approche de la porte de la tour, deux soldats vêtus d’une aube par-dessus leur protection lui en bloque l’accès avec leur lance lui demandant la raison de sa visite. Nerveusement, il leur répond avec dédain qu’il vient consulter le Gardien pour effectuer son rapport. Les deux jeunes hommes relèvent alors leur arme afin de le laisser entrer dans le bâtiment dont il s’empresse de passer la porte en ne retenant pas un regard méprisant pour ses deux subalternes hiérarchiques l’ayant arrêté. Rapidement, il gravit les marches de marbre jusqu’au neuvième étage menant à un couloir lourdement protégé, mais aussi parcouru par quelques hauts membres du clergé vêtu de soutane noire brodé d’or. Au bout du passage, une porte en marbre est protégée par trois soldats, dont deux vêtues d’un sabre et celui devant l’entrée d’un bâton. Voyant le vieux général arrivé pour discuter avec leur supérieur, l’homme au centre frappe le sol de son bâton ce qui retire aussitôt le sceau magique de l’entrer et l’ouvre tandis que ses deux confrères se décalent pour laisser passer le vieil homme. À peine pénètre-t-il dans l’office du Gardien qu’il vient frapper ses poings sur le bureau avant de rouspéter sur Zaldrin qui le regarde faire avec un air blasé : « Monseigneur vos soldats mon ralenti en m’interrogeant comme si je n’étais qu’un vulgaire membre de la plèbe alors qu’un moine accède à votre tour sans problème ! C’est inadmissible ! Je suis un gé… »
Alors qu'il s’apprêtait à rappeler son grade, son ainé se lève de sa chaise brusquement avant d’user d’un sort de vent sans savoir à le prononcer pour plaquer au mur le lourd bonhomme indélicat. D’un déplacement presque imperceptible à la vitesse de la lumière, il vient empoigner par le cou l’officier avant de le corriger verbalement : « Vous n’êtes qu’un général d’armée Lugos ! Moi, je suis le Gardien de sa divine Majesté ainsi qu’en son nom et sa bénédiction le chef des armées de la nation ! Vous me devez respect et obéissance. Si vous remettez un pied dans mon office de cette façon inadmissible pour un sans guerre jouant à l’officier général, je me ferai un charmant plaisir de monter à tous les chevaliers du palais ce pourquoi, notre bon empereur m'a nommé Gardien. Et croyez-moi qu’à mon très vénérable âge on maîtrise bien plus de manières de combattre qu’un ancien qui n’a jamais fait couler une quelconque goutte de sang pour sa patrie et son dieu. Alors rester à votre place et adressez moi le respect que ma fonction, mon expérience, mon âge, mes titres et mes honneurs méritent ! Et baissé d’un ton, vous êtes dans un lieu saint.
- Toute mes excuses monseigneur. Les patrouilles de nuit se sont déroulées sans accroc.
- Alors vous pouvez disposer.
- J’aimerais une audience auprès de sa divine Majesté monseigneur.
- À quel sujet Luzovidin devrait vous daigner son temps ?
- Cela ne vous regarde pas.
- Alors c’est non. On ne dérange pas un empereur pour quelque chose qui ne regarde pas.
- J’aimerais le questionner sur notre force militaire.
- Dans ce cas, c’est avec le chef des armées donc moi que vous devez traiter. Je vous écoute.
-Tss. J’ai ouï dire que vous vouliez moderniser nos forces avec des bataillons équipés d’arme mécanique. J’aimerais m’y opposer, car notre nation a une histoire.
- Lugos ce que vous dites est vrai. Mais au nom de la tradition vous négliger qu'aussi puissante sois notre magie, nous sommes en cruelle infériorité numérique face à tous les pays du monde et que la magie ne protège pas obligatoirement des balles. Je comprends l’agacement des traditionalistes, mais si demain le Dor Kero Ⅱ vient a nous déclarer la guerre nos soldats ne tiendrais pas plus de trois jours sans mon intervention ou celle de sa majesté. Et malgré notre toute-puissance combinée qui a déjà fait ses preuves jadis contre le Royaume de Tetsuna, lui et moi ne sommes pas invincibles et une tire bien placée pourrais nous abattre d’où votre poste, le mien et celui de ma garde personnelle qui a juste fait son devoir de s’assurer qu’un haut gradé énervé ne viennent pas tenter de m’assassiner.
- Me croyez-vous capable de faire une chose si épouvantable ?
- Votre prédécesseur et maître ma tenue le même discours avant d’essayer d’utiliser un sort de mort contre moi. Quand on dirige une nation au côté de celui qui la mène par droit divin, nombreux sont ceux qui veulent votre mort. Bref inutile de tergiverser sur les soldats du Gardien leur présence est ordonné par notre empereur. Concernant nos futurs corps d’armée, sachez que vous ne changerez pas de postes puisque ce seront des ajouts et non des remplacements. La proposition sera portée au grand conseil de la fin du mois et sera décrétée ou refuser par sa majesté. Alors réfléchissez à ma réponse et soyer présent pour en débattre si vous êtes toujours opposé à l’agrandissement de nos troupes.
- Bien Monseigneur. Bonne journée à vous.
- Vous de même général. »
Le vieil homme se retire de la pièce après avoir salué son supérieur hiérarchique, mais il est vite remplacé par un jeune prêtre couvert de parure lui transmettant un message de Luzovidin lui demandant de le rejoindre à l’arène du temple pour un entraînement. Cachant à moitié sa joie, il se dirige vers la fenêtre du bureau avant de sauter dans le vide. À l’aide d’un sort de magie lumineuse, il se fait apparaître une paire d’ailes de dragon dans le dos et survol tout le secteur du palais en admirant comme chaque jour la beauté presque surnaturelle du lieu. Alors qu’il est à mi-chemin vers l’arène situé au premier étage de la grande bâtisse, il sent un fort bouleversement de la magie dans l’air et a à peine le temps de virer à gauche qu’un puissant rayon de lumière le frôle. Puis un second et un troisième tentent de le toucher sous le regard médusé des soldats assistant à la scène. Comprenant rapidement de qui appartient une telle puissance de frappe, il se laisse tomber en piquer avant de prononcer le sort qui le repropulse en l’air grâce à courant d’air magique. Il esquive de nouveau un rayon avant d’accélérer sa prise d’altitude jusqu’à entrer dans un nuage d’où semble provenir les tirs. Ne voyant personne, il ressent une puissante rune et à peine réalise-t-il qu’il a foncé tête baissée dans un champ de mines, que le nuage explose en une gigantesque boule de ténèbres le projetant vers une autre mine. Dans un pic d’adrénaline, il reprend le contrôle du vent et stop suffisamment sa trajectoire pour échapper à une autre explosion. Mais son assaillant ne lui laisse aucun répit, car les tirs viennent désormais de plusieurs runes dissimulées dans les nuages entourant le palais. Entre deux esquives de justesse face à l’extrême vitesse des attaques, il active à distance la barrière magique protégeant toutes la bâtisse d’une attaque divine pour s’assurer que personne ne soit blesser. En conséquence, les soldats curieux s’attroupent pour assister à la démonstration de combat, même ceux épuisés par leur garde nocturne. Bien décidé à détruire les pièges, il s’envole de nouveau vers le champ de mines, mais en attaquant les sources de faisceaux les plus évidentes avec le sort de ténèbres Nera Prir à plusieurs reprises résultant en l’apparition de plusieurs petits portails crachant furieusement des javelots d’énergie des ténèbres à l’état pur. Tandis qu’il poursuit son ascension, ses projectiles viennent pulvériser les runes tireuse qui éclate en des flashes aveuglants tandis que de nouveaux nuages tireur les remplaces. Malgré ses propres tirs, la multiplication des canons ennemie corse de plus en plus sa montée alors que les défenses du palais le prennent désormais pour cible à pleine puissance. De tout côté, des rayons de pure lumière tentent de l’abattre en plein vol. Alors que ses yeux se concentraient sur une percée dans le ciel, l’un des cristaux de défense de sa propre tour vient le frapper dans les flancs, l’obligeant à cesser tout sortilège pour s’entourer à la dernière seconde d’un maigre bouclier. Le choc entre la salve et sa défense le projette violemment au loin. Se sentant honteux d’avoir été touché par ses propres créations de défense qu’il a testées depuis des années, il revient à la charge brutalement avec un air enragé malgré une vive brûlure sur tout le flanc gauche le faisant souffrir sous le frottement de l’air. Alors qu’il revient au milieu du champ et que toutes les salves convergent vers lui, il lance le sort de feu Aguero Furamiris et en l’espace d’une microseconde, une sphère de flamme l’entoure tel un soleil et vient s’étendre en dévorant tout sur son passage tel un vortex infernal. En quelques instants, les nuages sont engloutis dans la masse brûlante sous le regard ébahi des gardes n'ayant jusqu’alors pour la plupart jamais vue de sort de guerre si puissant capable de ravager en si peu de temps un champ de bataille. Lorsque l’amas de flammes finit par disparaître alors que les défenses du palais cessent de tirer, ils découvrent dans son armure de guerre le Gardien reprenant son souffle en se préparant à une nouvelle attaque d’une nature inconnu. Soudain, une variation de l’énergie naturelle dans l’air lui laisse à peine le temps de réagir pour se décaler et être frôlé par l’une des pattes de Luzovidin tentant de l’attraper. Zaldrin voit en un instant passer la gigantesque musculature du roi des dragons. Alors que celui-ci continue de descendre, il se retourne pour cracher son souffle d’une sorte de flamme de lumière faisant trembler toute magie naturelle sous sa puissance. Connaissant la puissance de son adversaire, le Gardien évite l’attaque avec une immense crainte. S’entraîner contre l’élite des chevaliers est une chose, se battre contre un dieu en est une autre bien différent. Alors qu’il travaille à éviter le très long souffle, il doit désormais lutter contre des esprits de lumière l’attaquant de tout coter avec des épées. À l’aide du sort Nera Prir, il se débarrasse des esprits sans problème tandis qu’il bouge en permanence pour échapper aux surpuissantes offensives de son empereur. Remarquant la grande place sous le corps du dragon, Zaldrin fond sur lui pour le percuter et le plaquer de plein fouet sur le sol. Lors de l’impact qu’il n’a pas vu venir, le dieu pousse un rugissement de rage tandis que son propre compagnon cour sur son torse afin de se placer au-dessus du cœur de la créature. Dans l’air, il trace un cercle puis un point en prononçant le début du sort Ata O, mais en retient la dernière rune pour bien faire comprendre que l’entraînement est fini. Durant un court instant, les yeux de Luzovidin s’ouvrent en grand de terreur en reconnaissant l’incantation inachevée avant de se calmer en voyant la rune inachevée disparaître sous le regard strict du chevalier qui semble de mauvais poil. Alors que celui-ci descend de son poitrail sous les applaudissements de la foule, le dragon prend forme humaine pour venir saluer le vainqueur du combat. Après lui avoir brièvement serré la main, Zaldrin le toise du regard et commence son sermon : « Majesté, vous avez cruellement manqué de prudence ! À votre divine échelle même un Gardien ne devrait pas vous mettre en échec aussi facilement. Vous vous êtes focalisé sur une offensive pure sans vous protéger alors que votre taille fait de vous une cible facile. Si c’est Oredius ou Gamera que vous aviez affronté à force égal, vous seriez mort par cette faute. Un entraînement des plus rigoureux est à prévoir au nom de la sécurité nationale !
- Toutes mes excuses Zaldrin, mais un humain est une cible complexe là où un dieu est bien plus simple à frapper.
- Foutaise. Si nous avions été en guerre une attaque suicide de ma part lors de votre tentative de m’attraper vous aurais été cruellement fatal. Et ce, sans compter l’armement moderne. En tant que votre chef des armées, je vous conseille de suivre de ma part un programme de réhabilitation militaire.
- C’est vous l’expert en combat je vous écouterais fidèle Gardien. En-tout-cas, je suis rassuré de voir que tes compétences elles ne se sont pas étioler bien au…
- Monseigneur, votre Majesté, une lettre du royaume de Kamidr vient de parvenir. Il s’agit d’une missive officielle de la Reine Midala.
- Je vous remercie messire messager. Mon Gardien et moi-même allons traiter de cela au palais. Zaldrin récupéré le courrier, je vous prie.
- À vos ordres Majesté. Et merci à vous messager, vous pouvez disposer. »
Malgré la sueur dégoulinant de son front, Zaldrin suis au pas le grand dragon grimpant les escaliers sous les ovations de la garde le félicitant pour son beau combat. Sentant la fatigue de son compagnon après un tel effort, le dieu créé une illusion du Gardien montant les marches tandis qu’il vient aliter son plus fidèle soldat contre sa langue pour le laisser se reposer avant son devoir de dirigeant. Alors qu’il continue de monter vers la porte du palais, il observe avec fierté l’admiration des soldats pour leur chef triomphale qui paisiblement, c’est endormi contre le gros muscle tout chaud. Dans le ciel, le vent ballait les derniers nuages de fumée créés par leur combat ne laissant plus qu’un bleu azur parsemé de gros mouton blanc. Alors que la grande porte de sa demeure se referme derrière lui, l’illusion disparaît tandis qu’il marche vers son trône en prenant soin de bouger en douceur pour ne pas réveiller son Gardien. Dans un mouvement fluide, presque artistique, il s’assoit sur le grand siège avant de déposer l'homme sur le coussin géant en admirant son corps brillant de salive. En sentant le tissu sous ses cheveux longs, il sort de son bref sommeil et ouvre l’enveloppe en brisant le cachet de cire jaune portant le sceau royal. Il en sort une petite lettre et commence à la lire à voix haute pour que le dragon puisse l’entendre aussi : « Cher Empereur Luzovidin, le royaume de Kamidr, dans le cadre de la célébration du quincentenaire de son indépendance, souhaiterais la présence du Gardien Zaldrin lors du grand office à la cathédrale d'Az-Luzia. Le culte en votre nom ayant joué un grand rôle dans notre histoire et l’assistance des chevaliers sacrés lors de la révolution, nous trouvons approprié que leur éminent chef soit présent. Bien entendu, nous nous remettons à votre décision. Toutes mes salutations au grand Empire de Monteluz. Signer Midala Alkmara, Reine de Kamidr. »
Du coin de l’œil, Zaldrin jette un œil à l’empereur qui l’écoute parler avec passion. Il finit par s’adresser au dragon avec un air visiblement contrarié : « Cette lettre me chiffonne pour ne pas dire que c’est une offense diplomatique. Premièrement, nous avions tous les deux inauguré la cathédrale de cette capitale et si ma mémoire est bonne, elle est assez grande pour que nous y entrions sans que tu te changes en humain et il y avait encore de la place pour un grand publique. Le fait qu’il ne m’invite que moi et pas toi est un scandale ! Surtout après tous les dons que tu leur as légués ! Deuxièmement, je ne suis pas du genre vantard, mais il me semble que le chevalier sacré qui à libérer la ville d’Az-Luzia lors de la grande guerre, c’est moi et mes hommes face au chevalier noir tandis que tu affrontais Nerador et ses troupes à la plaine de Gonder. Et troisièmement il me semble que sa majesté aurait très bien pu nous faire parvenir un émissaire plutôt qu’un bout de papier sans âme.
- Sur le dernier point, je reconnais que c’est impoli de se contenter d’une lettre pour une telle demande. Mais à t’entendre, on dirait que tu aimerais que je t’accompagne dans ce voyage.
- Naturellement. Si l’avenue du champ de la révolution n’a pas changé rien empêche ta venue. Sois par la mer sois par les airs.
- Mais je ne pourrais suivre le cortège et la visite dans toute la ville. Et puis il faut bien que quelqu’un reste pour…
- Tu te cherches des excuses. C’est lettre est un opprobre à nos soldats morts pour la patrie et la leur. Il est de notre devoir de survivants de leur faire honneur en nous y présentant et en rappelant que s’ils sont libres, c’est au prix de la vie de 300 chevaliers sacrés et 30 000 chevaliers. En tant que ton chef des armées et de façon informelle empereur de Monteluz, je te recommande de faire acte de présence et de tenir le prêche comme lors des commémorations de jadis.
- Je te connais chéri, tu as une idée en tête.
- Oui. Je vois la septième compagnie des chevaliers sacrés de bronze comme celle des jadis portant le drapeau de leur camarade mort en héros nous entourant suivit triomphalement par un régiment en grande tenue de chevalier de la nation venue de toutes les régions.
- L’idée est bonne, je dirais même très bonne !
- Tu ne m’as pas nommé chef des armées pour rien après tout. Et puis une fois le devoir officiel fais, nous pourrions nous retirer quelques jours où tu sais.
- À Aldeiaserena ? Pourquoi pas. Je ne suis pas contre quelques jours de repos loin du trône avant le grand conseil.
- À ce sujet, que penses-tu de mon projet de moderniser notre armée ?
- Nous sommes l’Empire de Monteluz, bientôt millénaire et invaincu. Notre forte diplomatie que nous menons, surtout toi, nous protège des guerres. Augmenter nos troupes serait un appel à la guerre.
- Je pense que ne pas le faire est une grave erreur, car cela nous place en position de grave faiblesse. Et je pense aussi qu’un référendum populaire devrait être mené sur un sujet si sensible. De plus, j’ai fait des calculs et des simulations théoriques qui confirment ma thèse. Notre plus faible voisin en termes d nombre de soldats ne mettrait que trois pauvres jours pour nous mettre à genoux.
- J’entends tes craintes, mais nous sommes bientôt au second millénaire de la troisième ère. Je doute qu’à l’heure de l’international les peuples souhaites encore la guerre. Je sais que mes propos sont naïfs, mais nous devons œuvrer à la paix et non à la guerre comme jadis.
- J’aimerais être aussi optimiste que toi, mais le fait d’être un homme venu de loin me permet de savoir que la nature humaine n’est pas dans le sens de la tranquillité.
- Nous en reparlerons au conseil, je ne prendrais pas de décision non avisée sur la base de calcul et de théorie. Je sais que tu as beaucoup travaillé sur le sujet, mais nous sommes un pays en paix.
- Alors autorise-moi au moins à faire fabriquer de l’armement facile d’usage pour que si nous devions un jour sonner le tocsin que nos civils enrôler aient une chance de survivre face à l’artillerie et aux fusils.
- Pourquoi enrôler des civils ? Nous avons une armée régu…
- Seulement 50 000 chevaliers et 900 chevaliers sacrés. Aucune artillerie moderne longue portée, aucun fusil, aucun véhicule de guerre. Face à nos voisins qui ont quatre fois plus d’effectif au minimum accompagné d’équipement à jour sur l’époque, nous subirions une submersion inendiguable.
- Tu es pessimiste mon cœur. Tu oublies d’inclure notre puissance magique cumulée au sein de nos effectifs.
- Une balle est plus rapide qu’un sort. Je suis inquiet pour la sécurité de notre nation et sache que si le risque devenait trop élevé, je ferais comme à la veille de la grande guerre du Nord en te désobéissant.
- Tu oserais lever une armée sans mon accord ?
- Je suis le chef des armées, c’est en mon pouvoir. Et même si mon devoir te doit obéissance, je dois aussi la sûreté à notre peuple et notre patrie. Je hais te désobéir j’ai l’impression de te trahir, mais hélas ton idéalisme c’est déjà heurter plusieurs fois à la réalité mon amour.
- Tu as mon entière confiance mon Zaldrin. Et même si je désapprouve lourdement tes propos ou ton idée, je te fais confiance pour faire le choix qui semblera le plus juste.
- Je préférais le faire avec ta bénédiction et ton soutien.
- Tu es un grand garçon.
- Et je suis surtout ton Gardien et aux yeux du peuple mes pouvoirs sont de te représenter pas de faire ce que bon me semble.
- Tu es aussi l’empereur comme moi.
- Pas officiellement.
- Car tu ne veux pas et que tu t’attaches à ton statut de gardien.
- J’ai faim.
- Tu changes de sujet là !
- M’en fou, j’ai faim !
- Je vais nous faire parvenir des plats sale gosse.
- Dis donc !
- Tu as beau être plus vieux que notre pays, tu te comportes parfois comme un vrai gamin avec moi.
- Et tu aimes ça.
- Je plaide coupable. Tu as l’air exténué, tu devrais faire une sieste en attendant que le chef apporte notre collation.
- Quel piètre Gardien je fais à dormir en service.
- Peut-être, mais quel Gardien dans l’histoire à su se montrer aussi puissant qu’un dieu ? Parfois, j’envie tes compétences.
- Alors laisse-moi t’entraîner.
- Nous verrons, mais quand tu serra plus en forme.
- J’ai plutôt envie de méditer avec toi. J’ai besoin de travailler mon ancrage dans la magie des ténèbres et la magie du vent. Et toi aussi d’ailleurs un peu de travail te ferais du bien hors de ta zone de confort.
- Très bien méditons alors ! »
Alors que le dragon se redresse sur son trône, l’homme lui s’assoit confortablement en tailleur face à lui. Tout deux ferment les yeux pour se concentrer et se lier au flux magique présent dans le monde. Si d’abord, c’est l’incommensurable magie de leur corps qu’ils ressentent, très vite, ils en ressentent sa vraie nature. Si la déité ressent son infinie lumière concentrée dans son cœur, son compagnon lui est parcouru dans ses veines de la puissance de la lumière et du feu, mais aussi d’une part plus sombre de magie noire. Puis habitué par l’exercice, ils se détachent de leur corps pour percevoir l’intégralité des magies dans l’air. Délicatement, ils arrachent à ces particules la magie du vent et des ténèbres pour l’absorber et les mêlés à la leur. Ayant tous deux besoins d’une grande quantité pour pouvoir faire usage des sorts les plus puissants, ils sont partis pour plusieurs de méditation.