Ivy, Canada
Octobre 2008
-Mademoiselle? Vous…Vous allez bien?
J'ouvre brutalement les paupières, ne m'étant pas rendue compte que j'avais sombré dans le sommeil. Mon regard se pose sur une femme a peine plus âgé que moi, son visage dissimulé par l'obscurité.
J'acquiesce, la panique commence à s'emparer de moi. Et si elle a prevenu la police?
Je me relève avec difficulté, mes jambes encore dans le gaz. La jeune femme m'examine, le regard inquisiteur.
-Vous êtes sûr, vous êtes couverte de sang. Insiste-t-elle en me jaugeant, un air inquiet peint sur ses traits.
Je jette un bref regard à mes vêtements, une grimace se dessine en constatant leur état. Mes iris rencontrent pour la première fois le regard de l'inconnue. Un sourire chaleureux naît sur ses lèvres, similaire au mien.
-Vient, j'habite à deux pas d'ici. Dit-elle, faisant demi-tour, prête à repartir.
J'hésite quelques secondes, ne voulant pas prendre le risque de mêler qui que ce soit à mes affaires. Mais lorsque je me retrouve seule dans cette ruelle, tout doute s'évapore. La peur de rester seule dans un monde qui m'est inconnu me pousse à la rattraper.
Après avoir quitté mon ancienne maison, je n'ai pas trouvé d'hôtel encore libre, ni de boutique ouverte pour me changer. Et voila ou cela nous mène, je fais peine a voir.
Je la rattrappe rapidement, mes jambes synchronisées aux siennes. Je baisse le visage, tandis qu'elle essaye de faire la discussion. Mes ongles se déchaînent contre mes cuticules, jusqu'à l'apparition du sang. Grâce au lampadaire, sa silhouette m'est dévoilée, un corps élancé et une chevelure blonde cendrée. Ses vêtement sont parfaitement portés, une jupe mi cuisse, une chemise des plus élégante et quelques bijoux qui ornent ses poignets. Sa peau est bronzée, les traits de son visage sont fins et délicats.
Je ne peux m'empêcher de me comparer, mes cheveux brun, surement en tout emmêlé, mon uniforme des plus délabré et mes converses tout usé ne font pas le poid. Chacun de mes complexes n'a pas la moindre apparition sur elle.
J'ai cette impression constante d'avoir un train de retard, que chaque truc qui ne va pas chez moi, est parfait sur les autres.
Je l'étudie une dernière fois, un soupçon de jalousie s'infiltrant dans mes veines.
Le bruit du trousseau de clef me sort de mes pensées. La blonde entre dans l'appartement puis m'invite à y entrer également. Je passe lentement le seuil de la porte, le regard euphorique en apercevant un chiot. La boule de poile accoure dans notre direction avant de trouver refuge dans les bras de sa maîtresse. Un sourire d'enfant naît sur mes lèvres, un point dans ma poitrine se réchauffe à la vue de cette scène des plus chaleureuses.
-Au fait, je m'appelle April. Dit-elle, tout en continuant de câliner le chiot.
J'acquiesce, mal à l'aise. April tourne la tête dans ma direction, un petit sourire amusé face à mon silence.
-Ho, euh… Ivy. Me présenté-je timidement à mon tour.
Mes yeux dérivent sur la décoration qui m'entourent. Des dizaines de cadres décorent les murs, dévoilant un peu plus mes dents à chaque cliché que je découvre. Pour la plupart, un groupe d'amis en est le sujet. April apparaît sur chacun d'entre eux, suivi d'un blond au yeux chocolat, deux brun apparaissent également.
Mon corps sursaute instinctivement au contact de la main d'April sur mon épaule. Elle ne semble pas prendre en compte mon comportement et me tend un verre d'eau. Je l’empoigne volontiers, je n'ai pas bu depuis… j'en sais rien.
-Ça c'est Soen. Dit-elle en désignant le blond. Le brun qui sourit comme un enfant c'est Jason et celui qui fume la, c'est Jayden.
J'enregistre mentalement leurs prénoms. J'ai une mémoire visuelle, ce qui me facilite la tâche quand je rencontre de nouvelles personnes. J'associe facilement leur visage à leur prénom.
La blonde m'attire dans une autre pièce, j'en déduis que c'est une salle de bain, étant donné la baignoire qui prend tout l'espace. Elle pose une pile de vêtements ainsi qu'une serviette sur l’évier puis part. Je reste un instant sans bouger, appréciant l'intimité auquelle j'ai droit. L'énorme baignoire m'attirant de plus belle, je me déshabille en vitesse, mon regard se perdant sur chaque bleu qui recouvrent mes côtes, ainsi que les cicatrices dans mon dos. Je ferme brusquement les yeux, ne voulant plus affronter ces horreurs. A chaque fois que j'ose poser le regard dessus, l'impression que chaque cicatrice se rouvre réapparaît.
J'allume l'eau, laissant mon corps se soulager sous la chaleur.
Mon cerveau commence peu à peu à s'apaiser, le chaos qui inondent mon crâne se calme également. Alors que j'étudie les différents parfums de shampoing, j'entends des voix masculines de l'autre côté de la porte.
Leur conversations m'est inaccessible, malgré mes efforts pour faire le moins de bruit possible.
Mes mains sur le bord de la baignoire se mettent à trembler violemment , mon pouls semble lui aussi accélérer. J'essaie d'appliquer les conseils de respiration d'Eli mais j'ai l'impression que tout autour de moi tourne.
Et merde!
Sans réfléchir, je plonge mon corps sous l'eau. Un sentiment de plénitude m'envahit, comme si au milieu de cette baignoire, dans ce silence strident, j'étais invincible. Le silence m'a toujours apaisée lorsque je n'ai pas mes médicaments ne suffisent pas. Mon corps se calme alors que je retiens ma respiration. L'absence de bruit me fait me sentir… libre. Je déteste le silence car il me rappel que je suis seule, mais sans lui, je deviendrais folle.
Tu l'es déjà ma belle.
Lorsque mes poumons ne tiennent plus, je remonte lentement à la surface. Mes tremblements ont cessé, mais mon cerveau tourne encore dans le flou.
J'attrape la serviette posée sur l'évier et sors de l'eau a présent froide. J'étudie un instant les vêtements que m'a apportés April puis jauge mon uniforme remplie de sang. Il ne me faut pas plus d'une seconde pour choisir les vêtements propres.
Si Eli avait été là, elle aurait sûrement essayé tous les parfums qui trônent sur l'étagère. Elle adorait tout ce qui touchait au cosmetique. Je me souviens que lorsqu'on avait dix ans, elle utilisait la boue et les feuilles d'arbres pour faire semblant de me maquiller.
Elle faisait aussi ce truc avec ses lèvres, je n'ai jamais compris ce que ça représentait. Je riait au éclat à chaque fois qu'elle imitait la voix d'une vieille dame qui demandait de la chirurgie. Elle l'imitait très mal… J'aurais aimé qu'elle soit là.
Elle me manque.
J'inspire un bon coup, refoulant les larmes qui menacent de monter. Mon regard dévie vers le miroir, me laissant l'occasion de détailler les moindres défaut de mon corps. La jupe en jean taille basse qui laisse apparaître mes cuisses est accompagné d'un t-shirt collé au corps blanc. Mes cheveux brun encore humide tombent dans mon dos et mon visage est parcouru de cernes.
Moi aussi, j'aimerais me sentir jolie.
Mes yeux se posent sur les traces de lacérations qui ornent mes poignets. Des images de cordes, de sang et de froid s'imposent à moi.
Je me précipite au-dessus des toilettes, l'estomac au bord des lèvres. Je me relève, les yeux humides puis avale deux comprimé de xanax. Mon cerveau est rassuré d'avoir de l'antidépresseur dans le sang, même si cela fait longtemps qu'ils ne font plus effet. Je m'essuie la bouche, essaie de paraître saine d'esprit puis enclenche la poignée.
Je tombe nez à nez avec le blond, Soen. Ses yeux chocolats me scrutent un instant avant qu'un sourire joueur se dessine sur ses lèvres.
-Je… je peux passer s'il te plait. Dis-je tout bas, ne voulant pas me faire remarquer.
Cette situation est déjà bien embarrassante comme ça.
-Le problème c'est que je ne connais pas ton prénom, donc… Dit-il, le ton amusée.
Je hausse un sourcil, surprise. Ma bouche reste cellé. En fait, je n'ai pas parlé à un garçon depuis… mes sept ans.
April le bouscule, m'obligeant à le contourner. Elle le réprimande du regard avant de crocheter son bras au mien comme si on était copine et m'invite à m'asseoir sur le canapé.
Je ne suis pas très à l'aise, mes doigts pincent la peau de mes cuisses tandis que la blonde parle d'une vitesse hallucinante aux deux garçons qui me font face.
Je reconnais Soen et Jason. Les yeux du brun quittent April pour se poser sur moi, un sourire chaleureux se dessine sur ses lèvres. Il dégage quelque chose de bienveillant, un peu intimidant mais il a l'air plutôt sympa. Je lui offre un sourire avant de me concentrer sur la tirade d'April.
-Jayden bouge ton cul, on va être en retard. Hurle Soen en direction de la cuisine.
Un brun, la carrure des plus imposante se pointe. Le fameux Jayden ne lève pas le nez de son téléphone, trop occupé à pianoter sur le clavier. Jason frappe l'épaule du brun, avant qu'April ne se lève et me tende la main pour m'aider.
-Allez-y, on vous rejoint. Indique-t-elle.
Jayden daigne lever la tete, pose ses yeux noir sur moi. Il me jauge sans prendre la peine de cacher son mépris puis me tourne le dos. Les trois garçons partent en claquant la porte pendant que je me retiens de poser mille questions.
-On va où exactement? Demandé-je, pas certaine de vouloir connaître la réponse.
Un sourire machiavélique naît sur ses lesvres, appuyant mon mauvais pressentiment.
-Jayden est sur le ring ce soir. Je sais qu'ils peuvent faire peur, mais au fond ce sont de vrais nounours. Bon ok, Jayden est peut-être un nounours… Possédé ou bien… Dérangé, comme tu veux mais il y a aura de la bouffe gratuite et surtout, un tas de mec canon. S'extasie -t-elle, les yeux pétillants de joie.
Je la regarde tel on détaille un alien, perso je me suis arrêté à “Jayden est sur le ring ce soir”.
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Deux putains d'heure qu'April est entrée dans cette salle de bain. Mes yeux ne savent plus quoi détailler tant j'ai tout analysé. Mes dents commencent à torturer ma lèvre inférieure, le stress montant peu à peu.
Mes mains se mettent de nouveau à trembler, augmentant de plus en plus mon stress.
Mes doigts empoignent mes cuisses, essayant de cacher les tremblements lorsque la blonde se décide enfin à sortir.
On dirait une droguée en manque.
Bah, on en est pas loin.
Espèce de vipère. Traité-je mentalement ma conscience.
Je débouchonne maladroitement la petite boîte orange et avalé deux comprimés sans même prendre un verre d'eau, mon corps ne pouvant plus tenir sans sa dose.
April me rejoint, ses cheveux blond sont regroupés dans une queue de cheval basse, ses yeux sont recouverts de paillettes. Sa jupe en cuir accentue ses jambes déjà parfaites, son t-shirt gris dévoilant la courbe de sa poitrine.
Elle refait ce geste si familier, comme précédemment. Son bras autour de moi, elle m'entraîne vers la sortie. Mon corps suit le sien sans broncher, mal à l'aise de m'incruster dans leur soirée.
Alors que nous marchons le long des rues éclairées, mes pensées divergent vers Éli. J'ai tellement peur de l'oublier. Et si dans quelques mois, son souvenir m'est si lointain, que je ne me souviens plus du son de sa voix? Je repense à toutes les fois ou elle venait m'apporter des livres pour que je puisse tenir le coup quand Mme Green m'enfermait. Elle n'avait aucun droit de venir me voir, et pourtant elle trouvait toujours un moyen de desserrer les cordes autour de mes poignets. Elle était la seule qui désobéissait pour s'interposer entre Green et moi. Elle m'a toujours sauvé la mise, même quand par conséquent c'était elle qui payait le prix.
On aurait pu survivre toutes les deux… J'étais tellement égoïste que je n'ai pas remarqué qu'elle n'était plus derrière moi. C'est de ma faute. A cause de moi, Eli a perdu la vie.
Une étrange colère monte, contre moi, contre elle, contre le monde. La vie m'a tout pris, mes parents, mon innocence. Mais m'enlever Eli, je ne lui pardonnerais jamais. Elle n'avait pas le droit de m'abandonner, pas maintenant…
April me prévient que nous sommes arrivés, le regard toujours aussi joyeux. Elle pousse une porte en ferraille, laissant l'euphorie de l'intérieur nous englober. Les lumières sont tamisées, la foule acclame les boxeurs sur le ring. L'odeur de la cigarette et du cheddar envahit mes narines lorsque Soen et Jason nous rejoignent. Mes yeux ne savent plus quoi regarder tant je suis émerveillé. Mon regard passe du groupe d'amis en train de boire une bière aux jeunes filles qui dansent sur la scène et mon rythme cardiaque accélère sous toute cette vie. Chaque personne présente semble légère, heureuse et libre. Personne n'est là pour leur dire quoi faire ou quoi penser, elles profitent de la vie. J'admire les corps qui se déhanchent, une lueur de curiosité s'insinuant en moi. Elles semblent être dans le contrôle, chaque mouvement est une provocation, chaque respiration est un péché qu'elles portent avec fierté. Je les envie. Je n'ai jamais dansé, bu ou même bien mangé un burger. J'en ai imaginé le goût chaque fois que j'entendais Eli en parler, mais je n'ai jamais réellement sentie l'extase sur ma langue.
Toute ma vie, je n'ai fais qu'imaginais.
Mon corps est soudainement soulevé dans les airs. Un cri de surprise sort de ma bouche, avant d'apercevoir April sur les épaules de Soen. Jason me porte tel un sac à patates, mes cheveux me cachant la vue. Son dos tressaute au rythme de son rire, m'entrainant dans son moment de joie.
Tout le monde fait ça de nos jours? Je m'en fiche, moi je trouve ça marrant.
Le brun me dépose tel un colis sur une chaise haute posé autour d'une table. Il m'offre un sourire, laissant une fossette apparaître.
-Appelle moi si besoin, je me suis reconvertie en chauffeur perso. Plaisante t-il, une sourire de gamin plaquardé sur sa bouche.
Je secoue la tête d'exaspération, puis me tourne vers les gens qui entourent la table. Soen me propose une bière que je refuse, April m'offre une cigarette que je décline également et Jayden me fixe de ses yeux noir. Le regard qu'il me lance est tout sauf accueillant. Je détourne les yeux lorsque la voix de Soen retentit.
-Alors dit nous Ivy, pourquoi on ne t’a jamais vu avant aujourd'hui. Me questionne le blond.
Mon corps se tend instinctivement et je vois celui de Jayden réagir de la même façon lorsque mon prénom se fait entendre. Je jette un regard à chaque personne autour de la table, ne sachant pas quoi faire.
-Hmm… Parce que….
-Elle vient d'arriver en ville. Me coupe Jayden. Son regard est froid et impassible, même lorsqu'il vient de me sauver la mise.
Il sait qui je suis? Impossible, je n'ai pas donné signe de vie dans cette ville depuis 9 ans.
Tous les regards convergent dans sa direction, tous surpris par sa prise de parole. Des sourcils se froncent, des chuchotements se font entendre. Jason s'apprête à en rajouter une couche mais le micro annonce le début du combat, demandant au boxeur de se préparer.
Jayden se lève, nous laissant tous les trois dans un silence glaçant avant que Jason n’explose de rire.
On le suit tous dans son fou rire, le mal de ventre commençant à faire surface. J'examine leur visage, un sourire de plénitude naissant sur leurs lèvres. Les miennes reprennent leur place initiale, cette sensation de ne pas appartenir à ce monde m'envahit. Même au milieu de ces corps plein de vie, le mien se sent toujours aussi vide. Glaciale.
Je me lève, prête à anéantir la boule qui ne cesse de m'enserrer la gorge. Je commande une bière, ne sachant même pas si j'aime le goût. Lorsque je jette un coup d'œil au ring, Jayden martèle de coup son adversaire.
Mes yeux sont hypnotisés par la violence qui émane de ses poings. Chaque coup qu'il porte au roux qui lui fait face semble être un supplice et d'un autre côté, il semble adorer ça. Souffrir.
Je ne manque pas le sourire sadique qui déforme ses lèvres lorsque son adversaire lui porte un violent choc aux côtes.
Toute la foule l'acclame, sans se rendre compte que derrière ses coups se cache une douleur profonde.
Ils ne remarquent donc pas que chaque acte de violence dont il fait preuve semble être un supplice?
Ou peut-être es-ce moi qui lui cherche des excuses?
Les yeux de Jayden rencontrent les miens alors que l'arbitre annonce la fin. Ses iris deja noir s'assombrissent de plus belle, ses traits tiré par la rage.
Ses pas se dirigent dans ma direction, empiétant sur mon espace. Son torse encore luisant et taché de sang, se tient à quelques centimètres de moi. Mes yeux détaillent l'encre qui parsème ses bras et pratiquement tous ses flancs avant que je ne prenne conscience de l'infime distance entre nous. Mon mouvement de recul me fait bousculer le comptoir, renversant par la même occasion la bière que j'avais commandée plus tôt.
–Dégage d'ici. Dit-il, le ton froid et tranchant. Ses iris noir absorbant mon ame dans un tourbillon de souffrance.
J'analyse ce qu'il vient de dire, je crois que mon cerveau a buggé.
–Je te demande pardon? M'indigné-je, un sourcil levé.
Un sourire narquois naît sur ses lèvres. Il approche son visage du mien, s'assurant que seule moi ne l'entende.
-L'unique raison pour laquelle je ne t'ai pas balancé, mon ange, c'est pour m'assurer que tu tombes suffisamment bas, grace a moi.
Je déglutit, avant de relever la tête. Mes iris couleur cristal le fusillant du regard. Quel enfoiré, sérieux.
–Tu crois sérieusement que toi, un pauvre inconnu, tu es capable de me faire sombrer. Enfin Jayden, l'enfer n'est rien comparé à ce que je connais. Articulé-je, le regard encré au sien.
Je ne le connais que depuis quelques heures et il est déjà sur ma dith list.
Je le contourne, m'assurant de ne pas le toucher. J'abandonne l'idée de prendre ma première cuite ce soir et commande finalement un coca.
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J'écoute attentivement Soen nous raconter son aventure douteuse avec sa dernière conquête, même si je me serais bien passé des détails.
April m'indique que l'on va pas tarder, car demain elle a cours. J'acquiesce avant de me concentrer sur Soen qui nous imite quelques scènes de son moment de gloire.
Je crois que j'ai pas la vision, la.
-Au fait, c'était comment dans ton ancienne ville Ivy? Me questionne faussement Jayden.
Je tourne la tête dans sa direction, tout en sirotant mon coca. Je ne manque pas son sourire en coin lorsqu'il voit ma grimace.