Désolée pour le retard du chapitre. J’ai complètement oublié hier ! Mais le voilà ^^
Pas d’inquiétude, la fic est entièrement écrite et prête à être postée ;)
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Lexa
Je rentrai sans faire de bruit, toujours le sourire aux lèvres. Je croisai Gaia qui sortait de sa chambre. Elle me sourit.
– C'est à cette heure que tu rentres ?!; je haussai les épaules.
– Alors, une de plus à ton tableau de chasse ?; je secouai la tête.
– On a juste discuté et beaucoup ri. Elle vient de me déposer.; je vis son regard étonné puis sourire encore plus.
– Hein hein.
– Quoi ?
– Rien. Je suis surprise, c'est tout.; je fronçai les sourcils.; Laisse. Va te coucher.
– Et toi, déjà debout ?
– Je compte bien aller redormir, je dois juste aller aux toilettes.
– Bonne nuit.
Je rejoignis ma chambre, sans un bruit, surtout en passant devant la chambre de Niylah. Je me laissai tomber sur mon lit, et m'endormis, souriant en repensant à la soirée. Ce fut le bruit de la porte qui se fermait qui me réveilla. Je clignai des yeux plusieurs fois et pris mon téléphone pour regarder l'heure. Près de treize heures. J'envoyai un message à Clarke et finis par la rejoindre après qu'on se soit mise d'accord sur le programme de la journée.
Elle n'avait pas menti quand elle avait parlé de « maisons qui coûtaient un bras ». Je voulais bien croire que ça coûtait même plus que ça. Je garai la moto et m'avançai pour frapper à la porte, qui ne tarda pas à s'ouvrir. Clarke semblait différente, son regard était lointain, aucun sourire n'illuminait son visage. Au contraire, elle avait la mâchoire serrée et les épaules contractées. Je m'inquiétai de son état mais elle ne voulait pas m'ennuyer. Elle me demanda si je voulais mettre ma moto dans le garage. Elle referma la porte quand je lui fis comprendre que oui. Je déplaçai la moto juste derrière la porte et attendit qu'elle s'ouvre. Clarke recula sa voiture et je rentrai la moto avant de la rejoindre.
Nous discutâmes un peu et elle laissa échapper une information qui me fit sourire. Il semblerait qu'elle appréciait particulièrement mes yeux. Après une phrase de « séduction » bidon, je vis son regard s'arrêter sur mes lèvres. Je lui relevai le visage pour croiser son regard. Elle poursuivit la visite et le temps de terminer et de rentrer, la mère de Clarke était déjà revenue. La blonde me fit savoir que la balade en moto était fortement compromise et qu'il faudrait attendre. Je plaisantai sur son côté « délinquante » et finis par lui dire que je trouvais ça attirant. Elle ne manqua pas l'information au vu de sa réaction. Elle me présenta à sa mère et je ne pus m'empêcher de demander directement s'il était possible d'emmener Clarke en moto. Elle finit par accepter et la blonde en fut ravie.
Elle me proposa de rencontrer ses amis et quand il fut l'heure, nous marchâmes jusqu'au lieu de la soirée. Ce fut une hispanique qui nous ouvrit et je vis Clarke l'empêcher de parler, un sourire étira mes lèvres et je ris quand elle dit que nous formerions un beau couple. Nous entrâmes dans la maison et je suivis la blonde. Tous ses amis se tournèrent vers nous et je me présentai, je discutai avec tout le monde, leur disant que j'étais de passage pour aider des amies. Je parlai un peu plus avec Octavia qui semblait très intéressée par la moto. Wells aussi, il était sur le point de passer le permis justement.
Clarke nous rejoignit quand un gars en short de bain nous fit savoir qu'on pouvait tous descendre. La piscine était gigantesque et il y avait de nombreux transats et quelques chaises. Je fis savoir à la blonde que je n'avais pas de maillot de bain et elle semblait avoir oublié de prendre le sien aussi. Nous plaisantâmes un peu et une fois nos affaires à l'abri, je la vis surveiller ses amies du coin de l'oeil. Je ne pus m'empêcher de la pousser dans l'eau. J'entendis quelqu'un rire et vis Raven applaudir en me regardant, ce qui accentua mon hilarité alors que Clarke revenait à la surface. Elle s'avança vers le bord et me tendit la main, comme si j'allais tomber dans le panneau ! Malheureusement, trop concentrée sur elle, je n'avais pas entendu qu'on s'approchait de moi et je tombai dans la piscine, à mon tour. Clarke m'envoya de l'eau au visage quand je revins à la surface et, évidemment, nous nous chamaillâmes encore. Je venais de la coincer contre le bord de la piscine mais un ballon nous interrompit. La blonde en profita pour s'échapper. Elle finit par attraper son amie et se laissa tomber dans l'eau avec. Je les rejoignis et dès qu'elle se retourna, je la coulai et la pris par les bras pour la remonter hors de l'eau.
Tout le monde se mit à sauter pour nous rejoindre et une bataille géante finit par avoir lieu. Clarke avait réussi à disparaître de ma vue, bien entendu, elle s'était vengée et m'avait coulée en tirant sur mes chevilles. Je devais bien avouer qu'elle était encore plus belle avec les cheveux mouillés, cette lueur d'amusement dans les yeux et ce sourire si particulier alors qu'elle jouait avec ses amis et plaisantait avec moi.
Je ne vis pas le temps passer et nous finîmes par sortir pour nous laisser le temps de sécher. Nos cheveux étaient encore un peu humides quand nous partîmes. Et j'avais encore un peu de route à faire pour rentrer chez Niylah et Gaia. Mais Clarke ne l'entendit pas de cette oreille, elle me proposa de dormir chez elle et de prendre une douche. J'étais soulagée à l'idée de pouvoir me reposer avant de reprendre la moto.
Je m'étais retenue plusieurs fois de l'embrasser. Déjà dans la piscine, sur tout le chemin du retour, mais plus encore quand elle m'avait dit de dormir chez elle. Je venais de finir de me doucher quand elle me fit savoir qu'elle m'avait laissé un pyjama dans la chambre et qu'elle s'occuperait de mes vêtements.
Je ne la croisai pas quand je rejoignis la chambre. Je me changeai et allai la chercher quand je la vis remonter les escaliers, elle avait l'air ailleurs puisqu'elle ne me vit pas tout de suite, elle eut un mouvement de recul qui aurait pu être plus dangereux si je n'avais pas réagi rapidement. Ma main était venue attraper son poignet pour l'attirer à moi et l'autre avait pris place dans son dos pour la stabiliser. Elle s'excusa et je l'arrêtai pour savoir si elle allait bien. Je lui dis que j'étais venue voir si elle avait besoin d'aide. Le sourire qu'elle m'offrit m'hypnotisa encore plus que tous ceux qu'elle avait déjà eu et je cédai à mon envie.
Je m'arrêtai avant de rendre ce baiser bien moins doux. Je fus étonnée par ma réaction mais je sentais que je devais faire attention. Pire encore, j'avais envie de tendresse et de douceur avec elle. Bien sûr que j'aimerais plus mais... Je m'écartai et elle termina sa phrase. Je ne pus que rire. Ce n'était clairement pas ce à quoi je m'étais attendue. Elle répondit simplement qu'elle était incapable de réfléchir correctement. Je la taquinai, elle me mit un coup avant de m'embrasser. Je n'étais pas préparée à son baiser. Elle me prit de court. Elle y mit plus d'intensité que je ne pensais. Son baiser était plein d'envie et je dus faire un effort pour ne pas céder complètement. Je l'attrapai par les bras et mis un espace entre nous en soupirant. Je lui embrassai la joue et lui souhaitai une bonne nuit. Je rejoignis la chambre d'amis avant que ma volonté ne se brise totalement. Je m'allongeai dans le lit en soupirant encore. Je fermai les yeux et posai un bras sur mes yeux.
Je doutais de m'endormir mais finalement, je sombrai. Évidemment, je rêvai de ces baisers. Mon téléphone me réveilla. Je vis un message de Niylah, me demandant si tout allait bien.
« Clarke m'a invitée à une soirée avec ses amis. I
l était assez tard, elle m'a proposé de dormir chez elle. »
« Dormir. Oui, bien sûr. »
« Et bien, oui, je suis dans la chambre d'amis. »
« Toi ? »
« Aussi surprenant que ça puisse être, oui. »
« Il ne s'est rien passé ? »
« On s'est embrassées. C'est tout. »
« Étonnant. »
« Notre petite Lexa a sa première histoire d'amour. C'est mignon. »
« Oula. Doucement. »
« C'est ça. Profite bien. »
Je me levai et sortis de la chambre. Je descendis et ne vis Clarke nulle part.
– Elle doit encore dormir.; je me retournai vivement.; Tu peux aller la réveiller.; je me figeai et je vis Abby sourire.
– Je ne risque pas de...; je fis un geste sous ma gorge et elle se mit à rire.
– Ça, par contre... Bon courage.
Je remontai et frappai à la porte, au cas où. Je n'entendis rien et entrai discrètement. Je refermai doucement et m'approchai. Je ne pus que sourire face à la vision : elle était à moitié sur le ventre, la tête plongée dans son oreiller, un bras pendant dans le vide. Je m'approchai et m'accroupis, caressant doucement sa main pour tenter de la réveiller en douceur. Je me relevai et me penchai vers son oreille.
– Allez, debout, la belle au bois dormant.; elle grogna un peu et je ne pus que rire. Elle ouvrit les yeux et les referma aussi vite.; Il est temps de se lever, Clarke.; elle se tourna et ouvrit les yeux. Elle me sourit puis son visage se figea d'un coup et elle se redressa brusquement.
– On a...; je secouai la tête.
– J'ai dormi dans la chambre d'amis, tu te souviens ?; elle sembla s'apaiser. Je lui lançai un regard moqueur.; Tu n'as pourtant pas beaucoup bu. Qu'est-ce qui t'a fait croire qu'on avait couché ensemble ?
– Je me réveille, tu es là. J'avais de quoi me poser des questions.; sa voix était un peu plus grave qu'habituellement. Je dus faire un effort pour ne pas y penser plus.
– Si on avait couché ensemble, crois-moi, tu t'en souviendrais.; elle éclata de rire.
– Quelle modestie.
– Je sais ce que je vaux.
– Ben voyons.; si elle le prenait comme ça... Je posai mes genoux dans son lit et m'approchai d'elle en la regardant droit dans les yeux. Je la vis déglutir.
– Je peux t'assurer que tu l'oublieras pas si ça arrive.; elle coupa le contact visuel en fermant les yeux. Je frottai mon nez contre son cou et je la sentis se figer et sa respiration se bloquer. Je décidai de ne pas pousser plus avant et posai mes lèvres sur sa joue. Elle relâcha son souffle.; Bonjour.; elle hocha la tête.
– Bonjour.; sa réponse avait été assez basse.
– Tu veux faire un tour en moto aujourd'hui ?; elle rouvrit ses yeux, me sourit et acquiesça d'un geste.; T'es mignonne, on dirait un gosse qui découvre des cadeaux.
– Arrête de te moquer.
– Je te laisse te préparer.
Je me levai et sortis de sa chambre pour aller m'habiller mais à mi-chemin, je me rappelai qu'elle avait lavé mes vêtements, la veille. Je revins sur mes pas et entrai sans m'annoncer. Elle se retourna, juste vêtue de son bas de pyjama et d'un soutien-gorge. Je me figeai, mon regard commençant à dériver, je fermai les yeux.
– Pardon. J'aurais dû frapper. Je n'ai pas mes vêtements.; je l'entendis marcher dans sa chambre.
– Tu peux ouvrir les yeux.; elle avait un t-shirt.; Je ne suis pas descendue pour les mettre à sécher. Tu n'as qu'à choisir dans mes affaires, je vais m'en occuper.; elle passa à côté de moi et je l'arrêtai en l'attrapant par le poignet.
– Excuse-moi, ce n'était pas...; elle secoua la tête.
– C'est rien.
Je la lâchai et m'avançai pour choisir des vêtements pendant qu'elle descendait. Au bout d'un certain temps, j'entendis frapper contre la porte. Je souris en me disant qu'elle frappait à sa propre porte.
– Tu peux entrer.; elle entra et je la vis me regarder de bas en haut avant de trouver mon regard, je lui souris.
– Tes vêtements sont en train de sécher. Tu pourras les remettre quand on reviendra.
– On peut y aller alors.
Elle nous amena à son garage, ouvrit sa voiture, je fronçai les sourcils puis la vis prendre quelque chose avant de ressortir et de fermer son pick up. Elle appuya sur une télécommande qui ouvrit le garage. Elle prit un blouson, mit un casque et des gants et j'en fis de même avec mes propres affaires. Je m'installai et sortis la moto du garage, elle me rejoignit et appuya sur la télécommande avant de la ranger et de s'accrocher à moi.
Nous roulâmes un moment, j'appréciai de l'avoir contre moi. J'aurais préféré qu'elle soit blottie dans mes bras, mais ce n'était pas si mal. Quand nous revînmes chez elle, sa mère était partie. Clarke se dirigea dans la cuisine, prit une feuille, je la vis sourire en lisant puis elle la glissa dans ma direction.
« Je suis partie travailler. J'espère que vous avez été prudentes sur la route.
Et Lexa : n'oublie pas, pas de moto après 18 h avec ma fille, je te fais confiance. »
Quand je relevai la tête, Clarke me regardait avec un sourire amusé.
– Tu as faim ?; je ne pus m'empêcher de la taquiner.
– Je suis curieuse de te voir à l'oeuvre dans une cuisine.; elle ricana.
– Ne rêve pas, il y a de quoi faire dans le frigo. Tu peux choisir, si tu veux.; je fis semblant de bouder.
– Je suis déçue, je pensais que tu ferais quelque chose juste pour moi.
– Tout se négocie.; je relevai un sourcil.
– Ah oui ?
– Si je te fais à manger, j'ai quoi en échange ?
– Je t'ai réveillée en douceur.
– Et tu t'es vantée ensuite.
– D'accord... Je t'ai emmenée faire un tour en moto.
– T'es à ton max, là ?; je m'avançai vers elle et l'approchai de moi.
– Dis-moi ce que tu veux, ce sera plus simple.; elle enroula ses bras autour de mon cou et son regard se perdit sur mes lèvres. Je souris.; Oh. S'il n'y a que ça...; je cédai à sa demande silencieuse. Elle soupira quand je cessai le baiser.; Et maintenant ?; elle souffla.
– D'accord mais ne crois pas que je suis un chef étoilé. Des pâtes ça te va ?
– Je m'en contenterai.; elle me mit un coup sur le bras et fit chauffer l'eau avant de sortir de la pièce.
– Tes affaires sont sèches, si tu veux.
– Je vais me changer pendant que les pâtes cuisent. Tu veux que je mette les affaires quelque part ?
– La chambre d'amis ou ma chambre, ne t'embête pas avec ça.
Je sortis pour me changer et lui laissai ses vêtements posés sur le lit de la chambre d'amis. Je la rejoignis et lui embrassai la joue avant de me poser sur une chaise. Elle vint s'asseoir sur mes cuisses et m'embrassa un peu trop langoureusement. Je dus reculer la tête pour l'arrêter.
– Les pâtes vont...; elle secoua la tête et quelque chose sonna.
– Mais non, j'avais mis une minuterie.
– Tu te serais arrêtée de toi-même en l'entendant ?; elle remua la tête, comme réfléchissant.
– Peut-être.
– Tu aurais risqué de foutre le feu à la cuisine juste pour un baiser ?; elle haussa les épaules.
– Il n'y aurait pas eu le feu.; ouais, p'tet pas dans la cuisine.
Nous mangeâmes tout en discutant et en riant et je finis par lui dire que je devais rentrer. Son baiser « d'au revoir » me fit perdre pied, totalement. Je dus faire un effort monumental pour ne pas la porter et l'emmener dans sa chambre. Je tentai de l'arrêter mais elle revenait à la charge.
– Clarke.; j'avais pu entendre ma propre voix trembler.
– Pardon, je...; je ricanai.
– C'est très très flatteur mais si tu continues, je vais arracher tes fringues et on va finir dans ton lit.; je la vis déglutir et surtout je perçus cette lueur d'hésitation dans son regard. Elle pesait le pour et le contre. Je l'embrassai en douceur.; Je vais rentrer.; elle soupira.
– Fais attention sur la route.; je lui souris.
– Bien entendu.
Je rejoignis ma moto et la vis me regarder en restant sur le pas de la porte. Je lui fis un signe de la main avant de démarrer. Je réfléchis à ce qui se passait. Cette fille me faisait perdre la tête. Mais quelque chose en moi m'empêchait de me comporter comme je le faisais habituellement. Elle était différente. Et malgré l'envie que je pouvais sentir dans ses baisers, elle était douce. C'était différent de ce que je connaissais et je devais bien avouer que ça faisait du bien. J'aimais sa façon de se comporter avec moi. Je souris en repensant à ses taquineries.
Quand je rentrai, Niylah était dans le canapé, elle se tourna pour me regarder.
– Tiens tiens, qui est de retour ?! Et c'est quoi ce sourire sur ton visage ? Jamais vu celui-là.
– Oh, ferme-la donc !; elle éclata de rire avant de taper le canapé.
– Viens là.
– Oh oh, on va avoir LA conversation mais tu sais, j'ai déjà couché avec tout un tas de filles, tu es très très en retard.
– Viens poser ton cul ici, Woods.; je ris et la rejoignis.; Juste... du peu que j'ai vu... C'est pas une fille comme celles que tu baises. Essaie d'être un peu classe et de pas la blesser.
– Hééééé ! J'ai pas couché avec elle.
– Ouais. Pas encore. Je te connais, Lexa.; elle plongea un regard si sérieux dans le mien que je me sentis rapetisser.; Essaie de pas te comporter comme tu le fais avec tes régulières. Elles, elles savent à peu près comment ça fonctionne. Clarke a l'air différente.
– Elle l'est.; je souris.
– Je vois ça.; je tournai la tête vers elle, fronçant les sourcils.; Ton visage est un livre ouvert là.
Nous regardâmes un film et un peu avant la fin, ce fut Gaia qui rentra pour nous rejoindre, le temps de voir ce qui allait se passer.
Les vacances semblèrent passer en un éclair. Je profitai de chaque moment avec Clarke. Elle ne rendait pas les choses faciles, ses baisers étaient parfois un peu trop passionnés et je devais faire appel à une force intérieure que je ne soupçonnais pas posséder pour l'arrêter. J'étais chez elle un soir, elle avait sa tête posée contre mon épaule, pendant un film d'horreur.
– Tu sais que dans quelques jours, je vais rentrer à Polis ?; elle soupira.
– Je sais. J'essaie de ne pas y penser.
– Je ferai de mon mieux pour venir quand je pourrais mais...
– Tu as tes cours et ta vie là-bas, je comprends.; elle posa ses lèvres dans mon cou et commença à m'embrasser d'une façon qui me rendit folle.
– Clarke...; elle vint s'asseoir à califourchon sur moi.; Tu devrais...; elle ne me laissa pas le temps de finir ma phrase et engagea un nouveau baiser. Je m'écartai pour lui parler.
– Chuuuut.; je ricanai mais elle reprit où elle s'était arrêtée. Je me laissai guider totalement, résistant à l'envie de la porter pour l'amener dans sa chambre. Elle s'arrêta d'elle-même et se recula.; Je suis désolée, je...
– Ne t'excuse pas. Je ne veux juste pas faire quelque chose que tu n'es pas certaine d'assumer ensuite.; elle posa son front contre le mien.
– Et si je te disais que j'en ai envie ?; je déglutis difficilement.
– Prends quelques jours pour en être bien certaine.
– Tu n...
– Tu plaisantes ? C'est justement pour ça que je te dis d'être certaine.
Je rentrai peu après. Mon départ avait été plus difficile cette fois, elle n'y mettait vraiment pas du sien. Quand je rentrai chez mes amies, elles virent que j'étais encore fébrile. Nous en discutâmes un peu et elles approuvèrent mon comportement, elles s'en étonnèrent même. Je les vis échanger un regard que je ne compris pas. Je commençai à préparer mes affaires pour faciliter mon départ dans les jours prochains.
J'avais passé une partie de la journée avec Clarke avant de rejoindre mes amies pour finaliser quelques petites choses concernant le chapter de Niylah. Je reçus un message alors que j'allais retrouver l'appartement.
« Tu pourrais venir ? »
« Maintenant ? »
« Si tu peux, oui. »
« J'arrive. »
Je fis le trajet jusque chez elle, garai la moto devant la maison. J'allai frapper mais elle ouvrit la porte. Je crus que ma mâchoire allait se décrocher : elle avait un peignoir en satin vert, court, décolleté. Je trouvai son regard, je vis tout de même un petit sourire timide sur ses lèvres. Elle tendit sa main vers moi, j'y déposai la mienne et elle me tira à l'intérieur et claqua la porte avant de prendre possession de mes lèvres. Elle soupira tout contre pendant le baiser puis s'écarta et recula de quelques pas. Elle prit ma main et m'emmena dans sa chambre. Dès que la porte fut fermée, elle reprit son baiser, elle attrapa mes mains et les posa sur la ceinture de son peignoir et me fit tirer dessus. Je m'écartai et crus défaillir quand je vis qu'elle ne portait rien en dessous.
Il m'était difficile de détourner le regard, je finis par retrouver ses yeux.
– Tu en es sûre ?; elle s'approcha pour venir blottir sa tête dans mon cou. Je la sentis acquiescer contre ma peau.; Clarke ?; elle souffla doucement.
– Fais-moi l'amour, Lexa.; mon coeur se mit à battre bien plus fort qu'il n'avait jamais battu. Je l'écartai de moi pour avoir la confirmation dans ses yeux. Elle hocha la tête et son regard reflétait sa réponse.
J'expirai avant de l'amener contre moi et de l'embrasser avec beaucoup de tendresse, le baiser se fit rapidement plus passionné, plus brûlant. Je la fis reculer jusqu'à son lit et la poussai doucement. Le moment fut bien différent de ce à quoi j'étais habituée, c'était bien plus doux, bien que très intense. J'avais pu la sentir un peu nerveuse, elle se tendait parfois et j'avais apaisé ses craintes avec délicatesse. Et quand elle s'était laissée aller, ça avait été... je n'avais même pas les mots.
Nous avions fini par nous endormir l'une contre l'autre. Ce fut mon téléphone qui me réveilla. Je le pris, sans faire de gestes brusques : Clarke dormait encore contre moi.
« Passe nous voir quand même avant de partir.
Ne pars pas comme une voleuse. Encore moins avec elle. »
« Je viens de me réveiller et je ne comptais pas partir comme ça. »
« Bien. »
Je sentis la main de Clarke caresser mon ventre, je souris et tournai la tête vers elle, elle ouvrait doucement les yeux.
– Bonjour.; elle grogna doucement, ce qui me fit rire. Elle se blottit un peu plus contre moi.
– Ne ris pas. Tu pars aujourd'hui. C'est nul. Tu peux pas rester un jour de plus ?
– Un jour ?; je relevai un sourcil alors qu'elle s'écartait pour me regarder. Elle leva les yeux au ciel.
– Ouais, bon d'accord, pas un jour seulement.
– C'est justement pour ça que je ne peux pas rester trop longtemps. Je dois retourner au lycée aussi. Sinon Anya pourrait avoir des problèmes, en plus.; elle souffla d'exaspération.; Je sais. Mais j'ai encore un peu de temps.; elle vint se mettre au-dessus de moi en souriant.
– Autant en profiter.; elle se jeta littéralement sur mes lèvres et son baiser fut presque brutal d'envie mais elle se calma et retrouva la tendresse dont elle faisait toujours preuve.
Je me levai après avoir profité une dernière fois de ses bras, de sa chaleur, de sa douceur, de sa passion, de tout ce qui faisait qu'elle était elle. Elle avait passé des vêtements pour m'accompagner jusqu'à ma moto. J'étais assise dessus et je voyais dans ses yeux qu'elle luttait pour ne pas craquer devant moi. Elle expira.
– Putain que tu vas me manquer, bordel.; je la tirai par son t-shirt pour qu'elle se penche vers moi et l'embrassai, une main contre sa nuque.
– Pour te donner de quoi tenir jusqu'à ce que je passe dans le coin.
– Tu reviens quand ?; elle avait parlé avec ses lèvres très proches des miennes et je ravalai ma salive avant de parler.
– Dès que ce sera possible.; elle soupira encore.
– Allez va sinon je vais jamais te laisser partir et je ne voudrais pas que tu aies des problèmes. Sois prudente sur le trajet. J'attends de tes nouvelles.; je lui fis un clin d'oeil avant de mettre mon casque, mes gants et de mettre le contact.
– Je t'envoie un message dès que je m'arrête et quand je serai rentrée.; elle eut un petit sourire triste.
– J'espère bien.
Je démarrai pour rejoindre mes amies. Je n'eus même pas à descendre, elles attendaient en bas de l'immeuble, avec mon sac. Elles le fixèrent et me tendirent chacune le poing.
– Pas trop difficile le départ ?
– Un peu, elle avait l'air assez...
– Parce que pas toi, peut-être ?; je soufflai à la question de Niylah.
– Si.; Gaia sourit.
– J'en étais sûre.
– On va se revoir plus tôt que prévu donc ?
– Il y a des chances.
– Allez, va. On attend tes messages.
Je fis un signe de la tête et pris la route. Je m'arrêtai dès que je devais faire le plein et le soir, évidemment. Je prévins Clarke puis mes amies. Le sommeil mit du temps à arriver. Le réveil me tira du sommeil et je repris la route dès que je fus prête. Ce deuxième jour fut plus difficile. J'avais mal dormi et j'étais fatiguée. Je dus m'arrêter plus souvent et je décidai de m'arrêter plus tôt que la veille. Il ne me resterait qu'un jour de route et deux jours pour me reposer avant la rentrée.
Je fus bien contente d'être arrivée. Le garage était déjà ouvert et je n'eus qu'à me garer. Je retirai mes affaires et Anya arriva et me prit dans ses bras.
– Tu m'as manquée !
– Toi aussi.
– Vraiment ?; je l'interrogeai du regard.; Oh mais j'ai bien entendu parler de la petite Clarke.
– Évidemment.
– Donc les régulières, c'est de l'histoire ancienne ?
– Je n'y ai pas réfléchi. On verra.; Anya fronça les sourcils.; Tu ne vas pas me faire la morale quand même ? Tu serais bien mal placée.; elle leva les mains en l'air.
– D'après les filles, tu es bien différente avec Clarke.
– Difficile de faire autrement, elle est tellement...
– Allez, va te changer, tu pues.
J'envoyai un message à Clarke puis à Niylah et Gaia avant d'aller prendre une douche.
« J'aurais tellement aimé que tu restes ce soir. »
« Je vais faire de mon mieux pour venir au plus vite. »
« Tu me manques déjà. »
« Allez, tu vas avoir de quoi t'occuper sous peu et tu verras pas le temps passer. »
Je redescendis pour manger avec Anya. Les quelques jours avant la rentrée, je les passai à me reposer du voyage. Je devais bien avouer que mon esprit dérivait souvent vers Clarke. Nous échangions beaucoup de messages dans la journée.
La rentrée fut ennuyante à souhait : Luna n'était plus là et les élèves du lycée étaient inintéressants au possible. Certaines filles me regardaient de haut en bas ou me faisaient des clins d'oeil, ce qui me faisait sourire. Deux semaines après la rentrée, Anya m'emmena avec elle pour visiter le chapter de l'Arizona. Luna nous avait accompagnées.
Alors que nous étions en soirée avec les membres, Shirley finit par venir s'asseoir sur mes jambes.
– Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour attirer ton attention ? D'habitude, c'est plus facile.; je haussai les épaules.
Elle se leva et m'attrapa par la main, m'entraînant à sa suite. Je vis Anya froncer les sourcils quand elle me vit partir avec Shirley.
Le moment que je partageai avec elle fut fade. Pas que je m'étais ennuyée mais il manquait quelque chose. Et je n'arrivais pas à comprendre ce que je ressentais vraiment. Quelque chose n'allait pas. Je me rhabillai en quatrième vitesse et rejoignis l'appartement où nous étions logées, Anya et moi. Je m'installai sur le canapé et soupirai avant de sombrer dans un sommeil profond et sans rêve. Mes jambes furent vivement poussées et je me redressai d'un coup. Anya s'assit sur le canapé.
– Alors, c'était bien hier soir ?
– Tu comptes me faire la leçon ou je ne sais quoi ?
– Non, je demandais simplement.
– C'était pas ouf.
– Tu ne t'étais jamais plainte de Shirley pourtant.
– Ouais bah c'était pas ouf, c'est tout.
– La semaine prochaine, on va dans l'Idaho. Kelly, c'est ça ?; je hochai la tête.
Je continuais à échanger avec Clarke et je devais avouer que sa présence, sa tendresse me manquaient. Est-ce que je me sentais coupable par rapport à ce qui s'était passé avec Shirley ? Peut-être. Je ne savais pas bien définir ce que je ressentais. La semaine passa rapidement et je voyageai uniquement avec Luna, finalement, Anya ne pouvait pas venir.
Kelly me sauta dessus dès qu'elle me vit. Et encore une fois, ce fut fade. Rien à voir avec la passion que Clarke m'avait offerte. Je partis rapidement, sans rien dire, perdue dans mes pensées. Luna me vit rentrer :
– T'es vraiment la version MC du marin : une régulière dans chaque chapter.; je haussai les épaules mais elle m'interrogea du regard.; T'as la mine bien sombre, Woods. Elle a pas voulu de toi finalement ?; elle avait un sourire moqueur.
– Si si.
– T'as pas l'air franchement satisfaite.; je me laissai tomber dans le fond du canapé.
– J'te le fais pas dire.; je tournai la tête et vis son regard surpris.
– On parle bien de Kelly ?
– Ouaip.
– Et ?
– C'était fade.
– Fade ?
– Ouais. Comme avec Shirley. Fade.
– Shirley et Kelly ? Fade ?
– Tu vas répéter tout ce que je dis ou ?
– T'étais la première à dire qu'elles étaient chaudes comme la braise et là, tu me dis qu'elles sont fades ?; je haussai les épaules.; Et Clarke ?
– Clarke ?
– C'était comment avec elle ?; je soufflai et souris.
– Bien loin de ces deux-là.
– Hein hein.; je tournai la tête vers elle.; Et ça s'allume pas là-dedans ?; elle tapota ma tempe de l'index.; T'as pas fait la connexion ? C'était qui la dernière personne avec qui tu as couché avant Shirley ?
– Clarke.
– Et donc... ?
– Elle est plus douée, ouais et ?
– En quoi, elle est plus douée ?; je la regardai avec une moue de dégoût.
– Ne compte pas sur moi pour répondre à cette question.
– D'après ce que j'en sais, c'est une fille bien, plutôt douce.; je hochai la tête en souriant.; Et tu n'as toujours pas saisi. T'es un putain de cas désespéré. Va te coucher, on part tôt demain.
Je me couchai et rêvai de Clarke. Je me réveillai avec une sensation désagréable dans la poitrine, et la nuit ne m'avait qu'à peine reposée. Je fus contente de retrouver mon lit après le trajet du retour. La semaine de cours s'étira en longueur et quand je rentrai le jeudi soir, Anya était là.
– Garage.
– Fenêtre ?; elle leva les yeux au ciel.
– On part.
– On part ?
– Arkadia, ça te parle ?; je souris.
– Un peu, ouais.
– J'aimerais bien voir comment sont installées les filles. Prends ta Hayabusa et fonce, je te rattraperai bien à un moment.
– Et mes...
– C'est bon, je dirais qu'on a eu une urgence familiale. J'ai préparé ton sac.; elle me lança ce dernier.
J'enfilai ma combinaison avant de rejoindre le garage, d'enfiler casque et gants et de presque sauter sur ma moto. Je fis le chemin en un temps record et arrivai chez Niylah et Gaia dans la nuit. Elles me répondirent quelques minutes après. Je montai et trouvai Gaia en train de bailler devant la porte.
– Anya nous a prévenues mais on t'attendait pas à quatre heures du mat'.
– Désolée.
– Allez, rentre et va dormir.
Je ne me fis pas prier et retirai mes bottes, ma combinaison et me laissai tomber dans le lit. Je sursautai en entendant quelque chose tomber. Je me levai et vis Niylah dans la cuisine, en train de nettoyer je ne savais quoi.
– Tu bosses pas ?; elle se retourna.
– Tu m'as fait peur.
– Et tu m'as réveillée.; elle grimaça.
– Désolée. Et non, j'ai un jour de repos.
– Il est quelle heure ?
– Treize heures.; j'ouvris grand les yeux.
– Merde. Je pourrais te piquer un casque, un blouson et des gants ?
Je fonçai à la salle de bain et repassai ma combinaison dès que je fus prête. J'enfilai mes bottes, pris mon casque, mes gants et mes clefs ainsi que le sac avec les affaires en rab. Je rejoignis ma moto, passai le casque et les gants avant de démarrer. Je fonçai jusqu'au lycée de Clarke, retirai mon casque et attendis, laissant le moteur tourner. Je savais qu'elle finissait plus tôt le vendredi. Il était quatorze heures trente quand je la vis sortir, je mis un coup d'accélérateur, elle releva la tête et croisa mon regard. Son sourire s'agrandit et elle courut dans ma direction pour me sauter dans les bras. Elle y resta un certain temps et je ne pus que sourire et profiter de son contact. Ça m'avait manqué.
– Qu'est-ce que tu fais là ?
– Surprise ? Tu diras merci à Anya.; elle me prit de court quand elle m'embrassa. Et bon dieu que ses baisers m'avaient manqué aussi !; Je t'emmène faire un tour ?
– Et comment ?!
Je sortis les affaires du sac et les lui tendis, elle passa le blouson puis le casque et les gants avant de s'accrocher à moi. Après la balade, nous rentrâmes chez elle et elle me tira par la main pour m'emmener dans sa chambre. Elle se jeta sur mes lèvres avant de s'écarter pour dézipper ma tenue et de retirer son t-shirt avant de reprendre son baiser.
– Bon sang que tu m'as manquée.
Elle essaya de retirer ma combinaison mais elle semblait avoir quelques difficultés. Je l'aidai et me retrouvai en sous-vêtements. Je la soulevai sous les cuisses et la portai jusqu'à son lit où je l'allongeai.