Note des auteurs: Ce récit est écrit à 4 mains, toute la première partie avec La Comtesse est faite par Hylas (du compte FubukiANDHylas) et la deuxième avec le Lordy est faites par Amé (du compte AmetyStories)

Cela faisait quelques mois que le Seigneur Élémentaire était parti en Roumanie. Un dragon y avait été découvert. Il avait dû quitter son domaine avec hâte pour rapatrier l’animal. Celui-ci était en danger de mort et ne pouvait attendre plus de temps.

Ce soir-là, la Comtesse peinait à trouver le sommeil. La chambre, baignée d’une pâle lumière, lui semblait trop vaste sans sa présence. Alors, elle prit son papier à lettres, sa plume, et commença à écrire. À la lueur de la lune, les mots naissaient, fragiles, chargés d’émotion. Des perles silencieuses roulaient le long de ses joues, trahissant ce que sa main s’efforçait de poser avec élégance : l’absence, la tendresse, et ce désir qui ne s’éteignait jamais tout à fait.

La plume glissait avec lenteur, parfois hésitante, comme si chaque mot risquait de la trahir un peu plus. Le bruissement du papier sous l’encre était le seul son dans la pièce. La blonde écrivait sans rature, comme si elle transcrivait un souffle, quelque chose de plus ancien qu’un simple sentiment. Son écriture, fine et penchée, ondulait sur la feuille comme une caresse.

Elle releva la tête un instant, essuyant ses larmes avec un mouchoir en soie, ne voulant pas laisser une goutte couler sur le papier. Un soupir glissa de ses lèvres, puis retour sur cette lettre. Son poignet se faisait plus léger, comme si elle voulait l’effleurer à travers les lignes. Elle n’écrivait pas pour avoir une réponse, seulement pour sentir encore un peu sa présence.

Ignis était assis à un bureau, il prenait le temps de respirer à la suite des premiers soins donnés au dragon. C’était épuisant de s’occuper de ces gros lézards, même si en tant que seigneur élémentaire, il les adorait et avait une affinité particulière avec eux. Il sortit de ses pensées en sentant une magie familière arriver jusqu’à lui. Il fronça les sourcils, perplexe avant qu’une lettre apparaisse devant ses yeux. Il l’attrapa avec douceur puis commença à la lire. Au fil de sa lecture son sourire s’agrandit et à la fin, il décida de prendre une plume pour lui répondre.