Reviens moi
Je désire te rappeler ces jours d'antan, avant mes erreurs, avant ton départ. J’aimerais pouvoir ramener ces instants passés, ces éclats de rire et ces joies impossibles. Pendant longtemps tu as été tout pour moi, mon phare dans la nuit, la conscience derrière mes frasques.
Je désire te ramener à moi, te reconquérir mais c’est impossible. Le passé doit rester passé… Et pourtant ! Que ne donnerais-je pas pour le transformer en présent ! Pour en faire un toujours.
Je te désire, toi, la moitié de mon âme, la boussole de mes tempêtes. Tu m’as dit un jour qu’il fallait que je cesse, que j'abandonne la poursuite de notre bonheur, que je te laisse partir. Aujourd'hui comme hier, je m’y refuse.
Je te désire aujourd'hui comme je t’ai désirée hier. Je te hais aussi. Tu as voulu partir, fuir quelque part où je ne suis pas, m'abandonner.
Je désire te punir, te faire souffrir comme tu m’a fait souffrir ce jour où tu es partie. Notre éternité brisée étalée à mes pieds. Ce jour depuis lequel mon cœur est resté vide, desséché et ne guérira pas.
Je désire oublier ces mots que tu m’as jetés, cette violence qui s’est emparée de toi. Qui étais-tu à cet instant ? Étais-tu encore toi-même ou simplement le reflet de mes démons ?
Je désire que tu te repentes, que tu me supplies. Que tu la vois, cette erreur que tu as faite, ce crime que tu as commis. C’est pour ça qu'où que tu sois je te trouverai. Qui que tu sois devenue, quels que soient tes subterfuge, je verrai à travers les mensonges dans lesquels tu t’emmitoufles.
Je désire te broyer, te détruire. Te piétiner. Je t’ai offert la vie, je t’ai offert l’amour sans condition, je t’ai offert une éternité. Tout cela tu l’as brûlé dans ton cœur et je l'écraserai dans ta chair.
Je désire que le jour devienne nuit, que la confiance devienne méfiance, que la paix devienne la peur et que chacun de tes instants soit une torture éternelle. Tu m’as trahi et rien ne peut plus t’absoudre.
Guette les bruits dans la nuit. Entends les sifflements du vent car je viens pour toi, mon amour.
Je te désire, mon Aimée, comme je n’ai jamais rien désiré d’autre et quoiqu'il m’en coûte je nous réunirais, je te le promets.
Entends tu le son de mes pas ? Sens tu le toucher délicat de mes doigts ?
Je désire noircir ta peau de mes desseins, te prouver l'impossibilité de ton départ.
Perçois tu la pression de la corde sur ta peau ? La tension de tes articulations ? Le craquement qui résonne dans le silence des ténèbres ?
Je désire que de nouveau tu sois mienne.
Grâce à ta lettre on vois comme quoi entre amour et haine, il n’y a parfois qu’un pas. On ressent bien cette dernière. La folie est bien présente et même un peu terrifiante ! Je ne voudrais pas être Aimée 😅
Moi non plus !