Le petit Herald courait en tout sens dans la maison qu’il occupait avec ses parents. La veille, sa maman lui avait dit qu’ils allaient partir en vacances que tous les deux. Donc, aujourd’hui, il préparait son sac avec beaucoup d’entrain ! Il cherchait les meuilleurs objets de la maison pour les emmener avec lui pour le voyage. En premier, il attrapa sa peluche favorite : Capitaine Toc, un jouet à l’allure de castor avec une casquette rouge sur la tete. En 2nd il prit le foulard de sa maman, celui avec lequel elle l’avait sauvé quand il était tout petit. Il portrait encore son odeur de fleurs et il adorait ça ! En 3e il fit le choix de prendre de quoi goûter, une boite pleine de cookies au chocolat.

Sa mère le regardait avec un air attendris. Il était si rare qu’ils puissent partir ensemble comme ça. Elle comptait en profiter. Quant à son mari ? Il n’avait pas manifester le désir de les accompagner, alors elle n’avait pas assisté. Elle regarda encore un moment son petit garçon s’amuser avec ses valises avant de décider de prendre les choses en main, sinon la maison allait finir complètement vide de tous les petits objets qui la décorait.

- Herald mon poussin, c’est à maman de faire les bagages maintenant.

- Oh ? Pourquoaaaaa ? J’aime bien moi ! Je m’amuse !

- Je sais bien mon chéri mais il n’y a pas besoin de tout ça pour un voyage. Et puis où est-ce que tu vas mettre tes habits ?

- J’en ais pas besoin si on va à la plage !

- Au contraire, tu prendrais des vilains coups de soleil tout nu. Et puis ça ne se fait pas.

- D’accourd… Mais je peux quand même amener Capitaine Toc ?

- Bien sûr mon chéri. Je sais que tu ne peux pas dormir sans.

- Ouais ! Capitaine Toc part à l’aventure avec Herald !

Elle sourit en voyant le regard de son fils étinceler de joie et embrassa son front avant de sortir tout le bazar que le petit, âgé de 4 ans, avait mit dans les valises. Il lui fallut une bonne demie-heure pour réarranger tout ça. Bientôt la collection d’objets farfelus fut remplacés par la liste ci-dessous :

*T shirts manches courtes pour elle et lui

*shorts et jupes

*chaussures de plage

*maillots de bain

*lunettes de plongées

*crême solaire

*trousse de toilettes avec tout le nécessaire pour l’hygiène

*serviettes

*chapeaux de plages

*lunettes de soleil

Tout ce qui restait, par exemple papiers d’identité, argent, clefs de la maison, tickets de transport et plan, elle le glissa dans son sac à main.

- Voilà mon poussin. Maintenant on a tout.

- Tu es sûre maman ? Et papa on l’emmène pas ?

- Il ne rentrerait pas dans la valise mon chéri, dit-elle amusé. De plus cette fois-ci ce sera un moment rien qu’à nous. Tu n’es pas content ?

- Si ! Mais… Il va faire quoi tout seul ?

- Ne t’en fais pas. Il aura de quoi s’occuper. Il a beaucoup de travaux à faire là où il est. Des réparations, creuser des trous, de la peinture, accrocher des tableaux, et beaucoup d’autres. Il ne s’ennuieras pas crois-moi.

- Il est déjà parti ?

- Hier soir quand tu dormais. Tu as oublié ?

- Hum… Oui…

- C’est pas grave mon chéri. Maintenant dis-moi, tu as envie de mettre autre chose ? Dans ton sac pour la voiture par exemple ?

- Capitaine il y va ! Et puis le goûter ! Faut faire des pauses maman !

- Ah oui, bien sûr. Comment ais-je put oublié ! Va me chercher ton sac.

- Le rouge ou le bleu ?

- Celui que tu préfère.

Le garçon réfléchis avec un air concentré puis il s’exclama :

- ROUGE !

Il se précipita ensuite à sa chambre et revint avec un joli sac à dos rouge sur lequel a été brodé son prénom avec du fil doré. Sa maman sourit et l’aida à mettre à l’intérieur Capitaine Toc, de quoi grignoter, un carnet de coloriages, les crayons qui vont avec, un carnet pour écrire, un mini jeu de société (les petits chevaux parce que c’est son préféré) et une casquette pour le cas où il y aurait du soleil en chemin.

- Voilà ! Nous allons pouvoir y aller. Tu es prêt ?

- Oui maman ! A LA PLAGEEEEEEEEEEEEE !

Elle eut un petit rire et ferma correctement leurs valises avant de vérifier comment son fils était habillé. Il avait des chossures dépareillées, un shirt taché, ses cheveux étaient encore tout ébouriffés et il portait un haut tout âbimé.

- Alors… Tu ne vas pas pouvoir y aller tout de suite. Il faut que tu te changes.

- Mais pourquoi ???

- Tu ne peux pas rester comme ça. Tu as des tâches et en plus tes chaussures ne sont pas identiques. Viens avec moi. Je vais arranger ça.

Herald fit la moue mais suivit sa maman. Elle sortit de son armoire un t-shirt propre, que son fils ne mettait presque pas car son père l’avait acheté et il ne l’aimait pas.

- Ah non pas lui !

- Mais il est joli !

- NAN.

- Bon… D’accord… soupira-t-elle avant de le remettre à sa place pour en sortir un autre, noir avec un loup blanc dessus.

- Oh vouiiiii ! Celui-là est plus mieux !

Elle rit doucement puis attrapa un shirt avant de retrouver les chaussures orphelines de son petit garçon.

Un peu plus tard, ils étaient enfin tous les deux vraiment prêts et purent prendre la route pour les vacances à la plage. Le chemin se passa sans problèmes et ils trouvèrent facilement l’hôtel grâce à leur plan. Herald sautilla derrière sa maman quand ils arrivèrent devant l’entrée et attrapa sa main.

- Cette fois ça y est, nous allons pouvoir commencer nos vacances. Tu es prêt ?

- Oui ! Allons à la plage !

- D’abord il faut prendre notre chambre mon chéri, dit-elle amusée.

Herald fit la moue de nouveau mais la suivit jusqu’à la réception. Sa maman discuta un moment avec le monsieur qui gérait l’accueil et ils ne purent découvrirent leurs chambre que plus tard. C’était la numéro 7. Elle était vaste, avec des murs bleutés, de jolis tableaux, et des fleuts dans des bases remplis d’eau.

- Waw c’est bo !

- Je suis d’accord. Alors, tu veux toujours aller à la plage ou te reposer ?

- PLAGEEEEEEEEEEE !

- Ok j’ai compris, dit-elle amusée.

Elle sortit la crème solaire de la valise et ils allèrent se promener à la plage. Herald ne tarda pas à aller faire quelques pas dans l’eau fraîche. Il souriait. Puis il y eut un bruit.

C’était le son du réveil. Et oui, tout cela n’était qu’un rêve, un doux rêve que l’enfant qu’il était alors n’a jamais put réaliser à l’époque et qu’il ne pourra pas rattraper maintenant qu’il est grand.