Je désire que tu comprenne que je n’écris pas pour faire de fausses promesses ni nourrir de faux espoirs. Même si notre relation n’a jamais eu de nom, elle n’a jamais été vide.
Je désire que tu saches que malgré mon silence, j’ai toujours été là.
Présent. Attentif.
À ce que tu ne fasses pas d’erreur.
Mais la seule que je t’ai laissée faire, c’est de m’attendre.
Je désire aujourd’hui mettre une limite. Pas parce que je ne ressens rien, mais parce qu’il est temps de voir les choses en face.
Je désire que l’on admette que non, on n’est pas prêts, on n’est pas guéris. Et tant qu’on ne le sera pas, une relation saine est impossible.
Je désire que tu comprennes que ce n’est pas un manque d’envie, Dieu sait que l’envie est là, bien plus qu’on ne pourrait le croire. C’est du respect. Pour toi. Pour moi.
Je désire refuser de me lancer dans quelque chose qui ne serait qu’un pansement sur des blessures à peine refermées. Ce n’est pas ce qu’on mérite. Ce n’est pas ce que tu mérites.
Je désire que tu sache que même si tout n’est pas clair, je veux que tu saches que mes sentiments, eux, sont vrais. Même si le “nous” n’a jamais été officiel. Et ce baiser qu’on a mis des années à atteindre n’a fait que confirmer ce qu’on savait déjà.
Je désire que tu comprenne que ce refus de construire quelque chose de plus, ce n’est pas un rejet. C’est un choix.
Je désire ne pas vouloir t’offrir une version incomplète, confuse, instable de moi-même. Et je ne veux pas que tu sacrifices ton équilibre pour me rejoindre là où se cachent mes plus grandes insécurités.
Je désire que tu continue ta route, libre. Sans doutes. Sans interrogations sur moi dans ta tête.
Je désire qu’on puisse continuer à se parler, à se croiser, à se respecter. Je ne mets pas fin à notre lien, ni à l’importance que tu as dans ma vie. Je mets simplement fin à cette chose entre nous qui n’a jamais eu de nom, mais qui a toujours été là en silence, en tension, en attente.
Parce que ce “presque quelque chose” fait plus souffrir qu’autre chose.
Et que ni toi, ni moi, ne méritons de rester coincés dans un entre-deux qui fait mal.
Je désite te rendre libre, sans couper le fil. Je garde ce qu’on a partagé, sans l’idéaliser.
Je désire enfin que si la vie nous le permet, quand les circonstances seront plus douces, quand nous aurons grandi, quand nous saurons aimer sans nous réparer en même temps… alors peut-être, les choses pourront se faire.