Tu n'avais jamais jugé mon physique. Tu n'avais jamais jugé mes faiblesses. Tu n'avais pas jugé qui j’étais. Enfin c’est ce que je pensais avant de découvrir que tu étais là pour me changer. Et que tout était de ta faute.

Un an auparavant, Hugo :

J’entre dans la boîte et trouve rapidement mes potes, je m’assois avec eux.

— Salut.

— Toi Hugo, tu penses quoi de la nouvelle ?

Je regarde la nouvelle un petit moment. Elle n’est pas belle, grosse, avec des boutons. Trop de boutons. C’est cheveux sont… presque aussi laids qu’elle.

— Pas mon style.

— Ça m’aurait étonné. J’ai de la peine pour elle.

Je lève les yeux aux ciels. Pourquoi il se soucie d’une fille comme elle ?

— Sérieux Enzo ? Qu’est-ce que t’en a a foutre ? Si t’as tant de peine pour elle t’a qu’à aller la voir.

Enzo fait une mine boudeuse, la même que quand il est vexé et ça me fait marrer, jusqu’à qu’un autre pote, Amir, m’interpelle.

— Tu te la pètes mais je suis sûre que t’es trop timide pour aller la voir.

— Moi timide ? Fais moi rire.

— Ok, dans ce cas je te met au défi de coucher avec elle.

— Baiser avec ça ?

Dis-je en parlant de la nouvelle. Je ne connais même pas son prénom mais si je voulais baiser avec quelqu’un je serais entrain de le faire, vu toutes les groupies qui sont à mes pieds.

— T’as les chochottes ?

— Jamais de la vie.

Je réponds sur la défensive, il touche à mon égo.

— Alors va la draguer.

Je peste et me lève.

Actuellement, Lola :

J’entre dans le restaurant et très rapidement je le vois. Je suis sur mon trente et un pour nos un an. Un an de pur mensonge et de trahison. Mon sang bouillonne rien que d’y penser. Je refoule mes émotions et affiche un grand sourire en m’avançant vers lui sur mes talons. Je m’assoie en face de lui sans parler.

— Salut beauté. Tu ne m'embrasses pas ?

Je ris presque de dégoût. L’embrasser ? Après tout ce qu’il a fait. Quelle bonne blague.

— Le meilleur pour la fin.

Il sourit. Ma phrase a un sous entendu mais ce n’est pas ce qu’il croit. Il me dégoûte. Rien que l’idée qu’il puisse me toucher…

Le dîner passe lentement, trop lentement. Il sourit, rit, sans savoir que bientôt il n’aura plus rien à dire. S’en est presque jouissant. Une serveuse s’avance et pose le dessert. Je souris et je le vois la regarder. J’ai vraiment était stupide a l’époque.

— Hugo…

Il me regarde, on dirait qu’il est amoureux. Je pourrais presque y croire. Mais ça ne marche plus, plus depuis que je sais.

— Oui chéri, qu’est-ce qu’il y a ?

J’ai envie de vomir. Chéri ? Je ne voulais sûrement pas l’entendre de sa bouche.

— Tu ne veux pas qu’on aille dans un endroit… plus tranquille ?

Son regard brille. Alors c’est ça qu’il attendait ? Ce n’est pas nouveau.

— Évidemment. La fin est venue alors ?

— Tu es toujours aussi perspicace.

Je souris et me dirige vers la sortie. Je le vois payer et parler un moment à la serveuse, cela prend plus de temps que nécessaire. Je le vois se diriger vers moi et sortir, il me sourit et s’approche. Il passe son bras autour de ma taille et je manque de vomir.

— Où veux- tu aller ma belle ?

Je marche un peu jusqu’à être dans un coin sombre et tranquille.

— Ici c’est parfait tu ne crois pas ?

— Tu ne veux pas plutôt qu’on aille chez moi ?

Je le vois gêné, et cela me met hors de moi. Maintenant il a honte ?

— Mais non. On est bien là.

Je le plaque contre le mur et je le vois s’apprêter à m’embrasser. Je met une dague sous son cou.

— Ne me touche pas.

— Qu’est-ce que… ?

Je souris, mon premier sourire sincère de la soirée. C’est un pure bonheur de le voir comme ça… impuissant face à moi.

— On dirait que tu ne parles plus beaucoup maintenant. Pourtant j’ai cru comprendre que tu étais un grand bavard.

— Tu es complètement folle !

Mon sang bouillonne et je plaque un peu plus la lame contre sa gorge.

— Moi folle ? Très drôle. Ce n’est pas toi qui a parier que tu coucherais avec moi ?! Ce n’est pas toi qui m’a renversé ?! Qui a causé mon accident parce que j’étais TROP GROSSE ?!!

Je m’énerve vraiment et sans le remarquer je fini par lui crier dessus. Je n’arrive plus à me contrôler et je vois un peu de sang couler sur sa gorge.

— Lo… Lola, les choses ne se sont pas passées comme ça, c’est plus compliqué. Et je t'ai donné tout ce que tu voulais.

Je sens ma raison partir et ma colère prendre le dessus. Inconsciemment j’enfonce la lame plus profondément dans sa gorge et je n'entends plus rien. Tout ce que je vois c’est un monstre qui mérite la mort.

— Lola arrête ! Tu vas me tuer !

Je souris et je le regarde.

— Je sais.

Et la j’enfonce la lame dans sa gorge jusqu’à qu’il meurt.

Le regard des autres ne m’a jamais affectée. J’ai toujours passé outre cela. Mais lui… lui il m’a détruit comme aucun autre. Il m’a fait perdre la raison et je l’ai entraîné dans ma chute.